Les découvertes de Charline

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il y a 3 ans

Une jeune étudiante âgé de 18 ans est embauchée comme soubrette par des amis très coquins. Quelques fessées contribueront à son épanouissement.

Je vous livre dans cette publication érotique, écrite cet été avec la complicité d’une amie, la façon dont nous aurions toutes deux rêvé de perdre lentement notre virginité. Les faits sont inspirés de nombreux fragments de moments vécus de nos deux vies, sur lesquels nous avons utilisé un peu de notre imagination. Belle et douce lecture.

Depuis son divorce, Julian n’était pas retourné se balader sur ce marché hebdomadaire où il avait l’habitude d’aller faire les courses. Ce rituel se tenait tous les samedis matin. C’était une agréable façon de commencer le week-end. L’église sonna douze coups, il faisait beau et c’était bondé de monde. Julian et Sylvia se baladaient après une grasse matinée bien méritée, car la semaine fut longue. Ils chargeaient leur panier de produits bio circuit court, assumant leur côté bobo. Ils faisaient la queue pour un poulet rôti label rouge en direct de la ferme quand une jeune fille les croisa :

— Julian ?

Il reconnut cette petite voix d’entre mille.

— Charline, comment vas-tu ? Mon Dieu, comme tu as bien grandi !

Des larmes montèrent aux yeux de Charline en une milliseconde. Pour cacher son trouble, elle ne put se retenir de foncer se blottir dans les bras protecteurs de Julian. Elle fondit en larme, se serrant tout contre lui. Il sentit les petits seins de la jeune fille se coller à son torse. Elle avait bien poussé et devait faire un bon mètre quatre-vingts, maintenant. C’était toujours un poids plume, si elle faisait cinquante kilos, c’était un maximum. Ses longs cheveux roux, si caractéristiques, lui arrivaient désormais aux fesses. Son visage, parsemé de taches de rousseur était moins androgyne. Ses grands yeux noisette étaient pétillants de fraîcheur. Cela faisait bien deux ans que Julian ne l’avait pas vue. Par élégance envers sa compagne, Julian s’écarta un peu de Charline afin de remettre une distance plus raisonnable entre eux.

— Je te présente Sylvia, ma nouvelle compagne.

Julian la prit par la main pour la mettre en avant.

— Ah, enchantée, j’avais entendu dire que tu étais séparé d’Isabelle.

Charline salua d’une main molle et timide cette très belle brune, probablement d’origine italienne, autour des trente-cinq ans, cheveux noirs, yeux verts malicieux, belle poitrine.

Charline se laissa toiser de haut en bas par Sylvia, se doutant bien que son incursion spontanée dans leur jeune couple devait lui poser problème. Peut-être n’aurait-elle pas dû enlacer ainsi Julian et garder un peu plus de retenue. Mais le croiser lui avait fait remonter plein d’émotions et de frustrations et son cœur de jeune fille avait parlé.

— Charline est la fille d’un couple d’amis avec qui mon ex s’est fâchée à m o r t , il y a deux ans. Tu sais, je t’en avais parlé.

Sylvia hocha la tête, en effet Julian lui avait parlé de ce couple. L’histoire de cette fâcherie était un élément de plus qui avait décidé Julian à divorcer. Les deux couples d’amis se voyaient souvent et partaient souvent en congés ensemble, car leurs filles avaient le même âge et étaient les meilleures amies au lycée. Mais depuis ce clash, ils avaient rompu tout contact. Continuant d’observer Charline, elle ne put s’empêcher de constater qu’elle ressemblait à Isabelle, l’ex de son chéri.

Charline, visiblement troublée de revoir Julian, commença à déballer tout ce qu’elle avait essayé de faire pour réconcilier les mères, mais que rien n’y avait fait. Sylvia paya le poulet tout en écoutant la conversation avec beaucoup d’attention. Elle prit l’air d’être sincèrement touchée par la souffrance de Charline et son besoin impératif d’en parler. Elle interrompit le flot de paroles qui sortait de sa bouche.

— Charline, viens déjeuner avec nous si tu es libre. Je suis sûre que vous avez plein de bons souvenirs à échanger avec Julian.

Julian regarda Sylvia en se doutant bien de quelque chose. Sa compagne n’était pas femme à lancer ainsi une invitation non intéressée. Julian leva un sourcil interrogateur et comprit au regard qu’elle posait sur Charline qu’elle avait une idée coquine en tête. Julian connaissait bien sa chérie et se dit que, décidément, les gens ne changent pas. Voilà maintenant que Sylvia s’autorisait à chasser sur les terres du cercle proche de Julian. C’était pourtant interdit dans les règles.

— Trop cool ! Justement j’arrivais au marché pour me trouver de quoi déjeuner, mes parents viennent de partir au Portugal avec ma petite sœur pour trois semaines.

Julian fit une moue de reproche à Sylvia pour lui faire comprendre qu’il la voyait venir de loin. Il l’attira pour la serrer à lui et lui redonner sa place de compagne.

— C’est marrant les hasards, nous aussi nous sommes en congés jusqu’à la fin du mois. Viens, on t’emmène en voiture puis on te ramènera chez toi. Tu as un peu de temps pour déjeuner ? — Oui, plein. Cet après-midi, j’allais me plonger dans les annonces, car je cherche un job d’étudiant. Je n’arrive pas à trouver, je m’y suis pris trop tard, je crois.

Ils marchèrent jusqu’à la voiture et Sylvia sortit les clés d’une vieille Mercedes décapotable de collection, une 190 SL. Charline se fit la réflexion que la voiture était bien assortie au personnage sexy et classe de Sylvia.

Charline avait bien trop besoin de parler et ne s’arrêta pas de tout le trajet. Elle avait tout fait pour tenter une réconciliation entre Isabelle et sa mère, mais c’était devenu mission impossible. Elle avait l’impression de parler à des murs. Elle expliqua toutes ses tentatives dans le détail et poursuivit même son récit jusqu’à ce qu’ils finissent de boire l’apéritif en terrasse. Parler lui fit le plus grand bien et elle vida littéralement son sac.

Charline était ravie de retrouver la maison qu’elle avait fréquentée gamine. Suite au divorce, Julian venait d’en reprendre la propriété. La villa était toujours aussi belle avec sa piscine à débordement et son parc paysagé, ses grandes arches en briques foraines traditionnelles.

Étant arrivée au bout du sujet de la fâcherie, Sylvia interrogea Charline sur ses passions et ses études, des sujets bien classiques. Son objectif était de la faire parler au maximum pour mieux l’amadouer. Charline expliqua avoir passé son bac à seize ans et obtenu une mention « très bien ». Elle avait une passion pour la cuisine que sa grand-mère lui avait apprise. Mais les horaires de la restauration du soir et du week-end ne lui correspondaient pas. En parlant avec une conseillère d’orientation, elle avait choisi une carrière de diététicienne. Charline du haut de ses dix-huit ans rentrerait dans quelques semaines en troisième année. Elle avait découvert les bases de l’équilibre alimentaire et cela la passionnait. Elle leur parla des bienfaits des recettes végétariennes, des alicaments, centre d’intérêt qu’elle partageait avec Julian. Lui était devenu flexitarien.

Voyant que son chéri et Charline venaient de se trouver un nouveau point commun, Sylvia en chercha d’autres, histoire de ferrer ce petit poisson qui ne se débattait déjà pas beaucoup et semblait déjà être tombé dans son piège. Alors elle changea de sujet et leur demanda des souvenirs ou des anecdotes. C’est Julian qui trouva la première :

— Charline est une grande prématurée qui a failli mourir trois fois. Sa seule et unique séquelle est une malformation congénitale de l’estomac qui est moitié plus petit que la normale. — Je me disais aussi que tu étais très mince, lâcha Sylvia essayant de masquer sa jalousie — Du coup, je mange peu au cours d’un repas, mais je dois manger régulièrement, expliqua Charline. — De mémoire, tu as aussi deux ans d’avance sur ta scolarité, non ? demanda Julian. — Cela se voit de suite, que tu es très intelligente, Charline, lâcha Sylvia.

Voyant que les deux réfléchissaient, Sylvia poursuivit :

— Vous n’avez pas des trucs marrants sinon ? — Tu te souviens du plongeon du grand rocher ? On était où, déjà ? — Ah oui, je me souviens, Princesse, c’était à Cadaquès en Espagne

Sylvia nota que Julian venait d’appeler Charline, « Princesse ».

— Le rocher devait faire cinq ou six mètres de haut, tu n’arrêtais pas de plonger, de remonter pour plonger et je t’ai demandé de m’emmener avec toi. Tu m’as prise par la main et on l’a escaladé ensemble. — Tu avais peur et ne faisais pas la fière, tu as même glissé à un moment. — Tu m’as expliqué comment plonger et quand je t’ai dit que j’étais prête, tu m’as pris la main en me disant de ne pas te lâcher et on a sauté. — Du coup, tu ne m’as jamais lâché la main, espèce de boulet ! — J’ai eu l’impression que le saut dura une heure avant que l’on touche l’eau ! Quand on est entré dedans, on a dû descendre à dix mètres sous l’eau, au moins ! On n’arrêtait pas de s’enfoncer, un vrai cauchemar. — Quand je te disais que tu étais un boulet ! — Heureusement j’ai senti la f o r c e de Julian qui me tirait par le bras pour m’aider à remonter. J’ai ouvert mes yeux sous l’eau et je l’ai vu qui remontait vers la surface en s’aidant de l’autre bras et en faisant des battements de jambes. Je l’ai imité, mais j’ai trouvé que la remontée jusqu’à la surface était interminable. J’ai paniqué et j’ai cru que j’allais mourir noyée ! Quand on est sorti de l’eau, j’avais bu la tasse et n’arrivais plus à trouver ma respiration. Alors il m’a pris dans ses bras et m’a ramenée sur la berge ! — Oh, il est trop mignon, mon sauveur de chéri, lâcha Julia. — Tu exagères Charline, fit Julian un peu gêné, expliquant à Sylvia, sa version du plongeon. — N’empêche, après l’expérience de ce plongeon, j’ai décidé d’intégrer une équipe pour participer à des compétitions.

Puis Charline enchaîna sur un autre souvenir un peu plus intime. Elle avait un peu hésité à lâcher cette info. C’était la première anecdote à laquelle elle avait pensé, mais l’avait retenue quelque temps avant de se décider à l’évoquer. L’ambiance étant sympa, elle lâcha la bombe :

— C’est aussi Julian qui m’a sauvée le premier jour de mes règles.

Sylvia dressa l’oreille, connaissant l’importance de ce jour-là dans la vie d’une femme. Charline expliqua que sa mère n’avait pas encore évoqué le sujet avec elle. Dans le lycée privé catholique, cette thématique n’avait été que très légèrement abordée, bien qu’inscrite au programme scolaire. En plus, elle était la première de ses copines à les avoir.

— Oh, mon Dieu, ma pauvre petite, lâcha Sylvia compatissante. — Ah oui, je me rappelle, nous étions en Espagne enchaîna Julian. Charline et moi sommes malades en bateau. Alors nous étions restés à la villa, tandis que les autres étaient partis en excursion pour la journée.

Charline expliqua sa grande peur en se réveillant toute en s a n g . Elle fonça voir Julian en pleurs et lui ne parut pas du tout surpris. Tranquillement il la guida vers la salle de bain, lui fit prendre une petite douche, fouilla dans les armoires pour trouver des serviettes hygiéniques et lui montra comment la mettre à l’intérieur d’une culotte propre.

— Tu as dû avoir la peur de ta life, insista Sylvia.

Charline expliqua que la tranquillité de Julian l’avait énormément rassurée. En plus, il lui expliqua tout calmement, avec beaucoup de pédagogie et elle put poser tout un tas de questions auxquelles il prit tout le temps de répondre.

— Je reconnais bien là ton côté professeur, mon chéri, se moqua Sylvia

En parlant de ses anecdotes de vie, Charline venait de prendre conscience à quel point Julian avait été présent pour elle dans des étapes très importantes : ses premières règles, son premier grand plongeon, son premier voyage aux USA… Il était une sorte de confident, de père de substitution, de professeur, de gentleman protecteur…

De l’autre côté de la table, Sylvia était, elle aussi, dans ses pensées. À la façon dont Charline avait fondu en pleurs dans les bras de Julian en le croisant au marché, elle savait qu’elle en pinçait pour son compagnon. L’attrait naturel des hommes d’expérience pour les jeunes filles. Charline posait sur Julian un regard d’admiration depuis leurs retrouvailles, et elle le mettait sur un piédestal, trahissant l’émotion qu’elle avait d’avoir recroisé son chemin.

Même si elle n’en avait pas conscience, Sylvia savait que Charline exprimait là une forme pure d’amour. La rupture de communication brutale avec Julian, alors que Charline était en pleine crise ado, avait dû créer un fort sentiment de manque. Ne plus le voir avait amplifié cette vénération qu’elle ressentait pour lui. Sylvia décida donc de profiter de cette opportunité qui se présentait à elle pour renf o r c e r son jeune couple. Après tout, pourquoi ne pas offrir cette petite pucelle à son compagnon et la lui amener sur un plateau.

— J’irai bien me baigner, qui me rejoint ? lâcha Sylvia.

Julian leva la main. Charline se retrouva un peu bête, n’ayant pas de maillot sur elle.

— Viens avec moi choisir un maillot, Charline.

Elle la prit par la main, son sourire s’éclaira et les filles partirent vers le dressing tandis que Julian rangeait la table. Il était ravi de voir se créer une complicité, sachant bien où Sylvia embarquait la petite Charline qui ne voyait rien venir. Tout en organisant le lave-vaisselle, Julian ouvrit son laptop et se connecta au système de caméras de surveillance. Il visionna celle de la chambre et du dressing. Sylvia vit la caméra bouger silencieusement et comprit que Julian était à la manœuvre.

Sylvia montra à Charline les derniers maillots de sa collection.

— On n’a pas la même poitrine, donc à mon avis aucun de mes hauts ne va t’aller, tu vas flotter dedans. À ta place, je choisirais de porter juste un bas.

Elle la laissa choisir et, en attendant, se déshabilla sans tabou à ses côtés, le plus naturellement possible, comme si de rien n’était, tout en souriant à Julian face à la caméra. En se mettant nue aux côtés de Charline, Sylvia savait bien qu’elle opérait un rapprochement de copine vers elle.

Charline retira ses tennis et ses socquettes, jetant des regards en coin sur Sylvia. C’était une belle femme, libre et cool, probablement féministe. Comme Sylvia était nue, Charline en toute confiance retira son petit haut qu’elle portait sans soutien-gorge. Sylvia avait déjà deviné cela, car pendant le repas, elle avait vu les tétons pointer sous le tissu léger. Les joues de Charline s’empourprèrent quand elle croisa le regard de Sylvia posé sur elle.

— Tu as une poitrine magnifique, Julian adore les petits seins. Tu vas lui faire très plaisir si tu les gardes nus.

Charline n’osa pas répondre et se retourna pour cacher ses joues rouge cramoisi. Elle essaya de gagner du temps en défaisant son short. Elle resta de dos pour choisir un bas de maillot fluo rose et vert sympa qui tenait grâce à des ficelles latérales qu’elle pourrait ajuster à sa taille. Sylvia sourit au fond d’elle, sachant que Charline inconsciemment cherchait à attirer le regard de Julian sur elle en choisissant cette couleur. Le fluo sur les hommes a un peu le même effet que le rouge sur le taureau. Charline ignorait peut-être que la texture et la couleur de ce tissu ne cacheraient rien si elle se mettait à mouiller d’excitation, mais Silvia le savait.

À la caméra, Julian vit que les formes de Charline s’étaient faites plus femme. Elle avait des petites fesses creuses sur le côté, mais bombées à l’extérieur, plus prononcées que lorsqu’elle était plus jeune. Sa minceur lui laissait un thigh gap, laissant le soleil passer entre ses cuisses qui ne se touchaient pas. Son ventre était incurvé en creux compte tenu de sa grande taille pour son petit poids plume. Petite, elle se faisait moquer dans les cours d’école où on la surnommait la planche à repasser, la girafe ou skeletor. La chrysalide s’était changée en papillon. Pleine de complexes dans sa tête, elle n’assumait pas encore cette transformation et était en pleine construction post-a d o l e s c e n c e .

Sylvia enfila un maillot de bain noir classique et classe qu’elle assortit à un chapeau élégant et à de grandes lunettes de soleil. Charline se sentit toute moche aux côtés de cette femme, alors que Sylvia savait que sa jeunesse, son inexpérience et sa beauté crevaient les yeux de tous les gens qui savaient voir le potentiel de cette jeune fille.

Elle se retourna vers Charline qui avait discrètement retiré sa culotte de coton de gamine pour enfiler à la va-vite le maillot de bain. Sylvia lui ajusta son maillot une-pièce comme l’aurait fait une mère. C’était la première fois que Sylvia la touchait, mais cela se fit tout naturellement. Charline n’osa pas bouger, mais ne sentit pas le danger qui pourtant la guettait. Sylvia vit des poils rebelles qui s’échappaient de l’échancrure du maillot. Son minou formait une bosse un peu accentuée par la présence des poils.

— Faudrait te raser cela vite fait, Julian n’aime pas trop le côté négligé. Tu sais comment il est, un peu perfectionniste. — Oui, je sais, oui. — J’espère que tu es prête à te faire belle pour lui plaire. — Oh oui !

Charline rougit se s’entendre répondre ce oui franc et massif à cette affirmation. Oui, elle voulait se faire belle pour lui. Sylvia ne s’attarda pas sur cet aveu si clairement exprimé.

— Tiens, je te prête une petite tondeuse intime. Tu sais t’en servir ?

Charline fit signe que non.

Elles allèrent dans la grande salle de bain. La pièce avait été entièrement refaite comme dans les magazines : baignoire à bulles, grande douche à l’italienne, nouveaux meubles. Un tout petit escalier en colimaçon, qui n’existait pas avant, descendait vers une cave. Probablement un endroit où Julian devait stocker des vins fins, connaissant sa passion pour l’œnologie. Drôle d’endroit pour une cave.

La caméra tourna vers le miroir et Sylvia sourit de toutes ses dents pour bien montrer à Julian qu’elle était entrée dans le jeu. Elle ouvrit un placard pour sortir la tondeuse et Charline put voir une collection de sex-toys. Ses joues s’empourprèrent à nouveau et elle se sentit toute conne de s’immiscer comme cela dans l’intimité des gens.

— Il y a plein de choses pour s’amuser ici, Julian est très joueur, tu dois t’en douter, il l’a toujours été. — Oui, il m’a toujours fait rire, lâcha Charline hyper gênée.

Sylvia laissa la porte ouverte, attrapa la mini tondeuse, baissa son maillot et expliqua le fonctionnement de la machine, en simulant au-dessus de son sexe le sens de coupe. Cette tondeuse n’était donc pas la sienne, Sylvia était totalement épilée Charline eut un doute.

— Ce n’est pas ta tondeuse ? — Non, c’est celle de Julian.

Charline n’imagina pas une seule seconde que son père puisse utiliser un outil de ce type. Mais elle ne fut pas surprise que Julian en utilise une. Julian faisait attention à lui et avait un côté métro sexuel.

— Une fois que tu as passé la tondeuse, tu ramasses les poils avec les mouchoirs et tu mets tout dans cette petite poubelle-là, une fois fini.

Sylvia laissa Charline seule face à la caméra de Julian et s’éclipsa de la salle de bain.

Une fois la porte refermée, Charline retira le maillot se retrouvant nue face au miroir. Elle posa son regard sur les étagères de l’armoire, intriguée de voir autant d’objets intimes dans une si petite armoire. Elle ne put résister au plaisir interdit de regarder ces premiers sex-toys de sa vie, n’osant pas les toucher. Elle en avait vu sur internet et en avait parlé avec des copines, mais en voir pour de vrai était une première pour elle. Julian était décidément très coquin.

Sylvia était de retour en cuisine et posa son épaule sur celle de Julian qui regardait son écran

— Je vois que Monsieur ne s’ennuie pas. Elle a le béguin pour toi, cette petite nymphette.

Julian tendit un café à Sylvia

— Je savais que tu viendrais me rejoindre pour mieux la mater à l’écran sans devoir faire tes coups d’œil en coin de perverse. Tiens, ton café, ma chérie. Charline a peut-être le béguin pour moi, mais je te vois venir depuis ce matin avec ta gentillesse compréhensive si bien intentionnée. En fait, je crois que tu vas la croquer en ta qualité de petite dévoreuse de vierges inexpérimentées. Avoue qu’elle te fait de l’effet ! — J’avoue, cette petite est magnifique, regarde-la comme elle est sublime, et puis tu adores les petits seins. En plus, elle est rousse, grande et ressemble à ton ex en plus jeune. Ppppfffff

Sylvia faisait sa pleureuse. La sentant un peu jalouse, Julian prit Sylvia dans ses bras et ils s’embrassèrent avec la passion des vrais amoureux.

— Je n’aime que toi, mon amour, lâcha Julian.

Puis il laissa sa main glisser sous le maillot de bain de Sylvia.

— Elle te fait un sacré effet, cette petite, tu es toute mouillée.

Sylvia posa sa main sur le sexe de son chéri.

— Et toi tu bandes, mon salaud. — C’est toi qui me fais cet effet, mon amour. — Menteur !

Dans la salle de bain, Charline s’attaqua à la découpe de ses poils pubiens, y allant doucement. Elle ne put s’empêcher d’imaginer Julian utilisant cette tondeuse autour de sa queue. Un frisson la parcourut à cette idée. Il ne lui fallut même pas une minute pour tout raser. Elle se pencha pour ramasser ses poils, dos à la caméra, donnant une belle vue plongeante, style levrette, aux voyeurs qui s’extasièrent d’un si joli petit cul. En reposant la tondeuse à sa place, Charline ne put résister à caresser le sex-toy le plus imposant. Sylvia lâcha :

— Elle est bien gourmande pour son âge, non ? À mon avis, c’est une petite étudiante qui ne demande qu’à apprendre.

Charline s’aventura vers d’autres sex-toys, mais avant, ferma sans bruit le loquet de la salle de bain, histoire de ne pas se faire surprendre. Elle prit cette fois-ci le plus petit jouet, sans savoir qu’il s’agissait d’un petit plug anal. Elle le regarda comme une pie devant une clé. Ne sachant pas encore son utilité, Charline le porta à ses lèvres.

— Tu l’as nettoyé avant de le ranger ? Ce n’est pas celui que tu portais ce matin au marché ? Julian rigola de sa blague. — Mais bien sûr que tout est propre ! Mais plus pour très longtemps, si tu veux mon avis.

En effet Charline porta l’objet à ses lèvres qui se refermèrent dessus, elle le fit tourner, entrer et sortir, ses joues se creusaient sous l’effet de succion. Elle se regardait dans le miroir de la salle de bain modifiant la tenue de ses lèvres sur le plug.

— Ben, dis donc, mademoiselle Charline, s’extasia Julian, elle est chaude, la petite !

Une fois l’objet bien mouillé, Charline le fit descendre entre ses cuisses et s’en servit pour venir maladroitement caresser son clitoris.

— Oui, elle est bien gourmande notre jeune protégée, rajouta Sylvia. — Tiens, elle est ta protégée ? — Absolument, monsieur le chasseur ! Je vous rabats le jeune et fragile gibier pour votre plus grand plaisir. — On ne parle pas ici que du mien, je crois bien que cela t’excite aussi.

Julian embrassa Sylvia avec avidité et glissa à nouveau un doigt sous son maillot. Sylvia fit de même et se faufila sous le short de Julian pour lui attr a p e r la queue.

Dans la salle de bain, Charline pressée par le temps, au cas où Sylvia revienne, frotta l’objet à son clito en mode excitation extrême et se fit jouir en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. À peine se pinça-t-elle le sein droit que l’orgasme l’envahit.

— Ah ces jeunes ! Toujours hyper rapide, lâcha Julian

Charline, la main crispée sur le lavabo, émergea rapidement de son plaisir et se redressa, elle s’était caressée avec un sex-toy pour la première fois. Une fois de plus, il fallait que cette nouvelle étape importante de sa vie se passe en présence de Julian. Elle était sous son toit protecteur.

— Cette gamine est une superbe exhibitionniste, pleine de talent, parfaite pour une soirée mythique avec nos amis, dit Julian — Je crois qu’elle nous réserve plein de belles surprises, ajouta Sylvia

Charline suça une dernière fois le plug et le replaça dans l’armoire, mais le reprit, le passa sous l’eau et le sécha avec des kleenex avant de le remettre en place. Elle le posa, mais s’inquiéta de sa position initiale exacte, ne se souvenant plus très bien où elle l’avait pris. Elle se maudit de sa stupidité. Elle referma l’armoire à plaisirs, essuya sa mouille avec du papier w.c. et tira la chasse d’eau pour évacuer toutes les preuves. Charline vérifia que tous ses poils avaient bien été taillés, rentrant son ventre en le faisant encore plus creux devant la caméra.

— Toi, tu vas adorer son petit minou tout beau, ma chérie.

Sylvia hocha la tête ne pouvant que confirmer ce que Julian savait déjà. Julian l’avait rencontrée dans une soirée et leurs regards s’étaient croisés pour la première fois, justement quand elle était en train de lécher le sexe d’une jeune femme. C’est pour cela qu’ils rigolaient un peu tous les deux quand une personne leur demandait comment ils s’étaient connus.

— Elle est vierge, j’en suis sûre, lâcha Sylvia en mode affirmation prémonitoire.

Charline enfila le maillot de bain, l’ajusta, déverrouilla la porte sans bruit, sortit de la salle de bain et chercha où pouvaient bien être Julian et Sylvia. Elle les retrouva à la piscine, ils étaient dans l’eau tous les deux et la regardaient venir, les coudes appuyés sur la margelle.

Charline trouvait que c’était bien plus simple d’être seins nus dans le confort de l’obscurité du dressing. Mais là dehors, en plein soleil, face à ce couple qui la regardait, elle eut pour réflexe d’avancer vers eux en recouvrant ses seins de ses bras croisés, le visage tout rouge, Sa timidité maladive reprenait le dessus. Elle avançait quasiment nue vers l’homme qu’elle désirait le plus au monde, mais qui avait malheureusement une compagne. Elle était loin de se douter de ce qui allait lui arriver les jours suivants.

— Ça y est, tu es prête ? dit Sylvia. — Tu as été bien longue, Princesse, dit Julian.

Charline espéra au plus profond d’elle-même que Sylvia n’avait rien dit à Julien sur sa toison tondue. Sylvia fit un clin d’œil complice à Charline pour la rassurer sur le fait qu’elle était parfaite et lui fit le petit geste que l’on fait pour dire bouche cousue.

— Je ne savais pas quel maillot choisir, Sylvia en a tellement, les uns plus beaux que les autres. Elle a de la chance ….

Charline fit ses derniers pas en courant et plongea en sautant au-dessus d’eux, les éclaboussant puis elle traversa la piscine sur toute sa longueur sous l’eau. Elle faisait souvent cela quand elle était invitée dans les belles années de l’amitié avec ses parents.

Le contact de l’eau avec son minou glabre était une sensation étrange et très agréable. Elle fit demi-tour et, un peu à la façon des e n f a n t s, elle vint se placer entre eux, comme pour les séparer.

Julian la fit couler comme quand elle était gamine. Dans cette première bataille d’eau, la main de Charline effleura la queue dressée de Julian sous son maillot. Jamais, gamine, elle ne s’était rendu compte de cette partie des hommes, mais là, elle ne pouvait ignorer que Julian bandait. Alors leur partie de « je-te-coule-tu-me-coules » prit une sensualité d’une autre tournure que dans le passé. Charline, en poussant Julian dans l’eau, sentit son corps effleurer et glisser contre le sien. Une vague de chaleur l’envahit comme tout à l’heure dans le dressing avec la présence sexy et bienveillante de Sylvia. La f o r c e de Julian lui paraissait incroyable, se sentant comme une poupée fragile dans ses bras.

La baignade finit par arriver à son terme. Quand Sylvia proposa de l’inviter à se baigner le lendemain Charline accepta avec une joie et un enthousiasme non dissimulé.

— On dit 16 h ? — Oui, parfait, je te ramènerai le maillot.

Charline remit juste son petit haut. Le maillot avait séché, mais, comme Sylvia le suspectait, une zone restait humide, celle entre les jeunes cuisses de l’jeune fille.

C’est Julian qui accompagna Charline chez elle. Ils n’étaient qu’à cinq minutes en voiture. Assise dans la belle Audi Q7, seule avec lui, Charline sentit son cœur battre la chamade. Il bandait en s’asseyant à côté d’elle et bandait toujours quand il la quitta. Certes, elle n’aurait jamais dû regarder cette partie de son corps, mais cela avait été plus fort qu’elle. La vision de Julian en train de se raser la queue et le contact qu’elle avait eu avec lui dans la piscine l’avaient sacrément excitée. La tension était telle qu’un grand silence se fit pendant tout le trajet. Le baiser chaste, électrique, qu’ils se firent parlait de lui-même. Charline en frissonna.

Elle le regarda s’éloigner avec tristesse. Une fois seule chez elle, à peine cinq minutes plus tard, elle venait déjà d’orgasmer en repensant à cette journée incroyable et leurs retrouvailles.

Charline s’était caressée un peu plus que raisonnable la veille et le matin même, repensant à cette si belle rencontre avec ce couple génial. Elle avait retrouvé son Julian, et sa nouvelle copine Sylvia était super sympas. Elle comprenait pourquoi Julian avait quitté Isabelle.

Charline les rejoignit vers 16 h. Elle laissa son vélo devant le portail et se faufila par le passage secret entre deux haies en évitant de sonner pour leur faire la surprise de son arrivée. Elle entendait la musique et s’imagina qu’ils devaient être déjà au bord de la piscine. Elle avait ramené le maillot emprunté à Sylvia la veille, nettoyé et repassé. Charline avait choisi de porter son petit maillot blanc tout neuf qu’elle avait acheté avec sa mère, elles avaient passé deux jours avant de trouver le bon.

Du coin du garage, elle vit qu’ils étaient déjà à l’eau, Julian nageait tandis que Sylvia se prélassait, assise au milieu de la piscine sur une bouée en forme de flamant rose.

La jeune fille s’approcha sans bruit puis, une fois à découvert, se mit à courir et plongea en faisant une bombe afin de les éclabousser tous les deux. Elle était visiblement heureuse de leur faire cette surprise, mais surtout de les revoir si vite. Du coup Julian prit sa revanche et la coula. Cette fois-ci, la main ne trouva pas la queue dressée de Julian dans la bagarre, mais la tension était là. C’est un peu comme si elle espérait que cela arrive de nouveau. Ils passèrent une bonne heure dans l’eau quand Sylvia marqua la fin de la partie.

— Pense à protéger ta peau, Charline, sinon tu vas finir au pavillon des grands brûlés.

Sylvia jouait à la maman raisonnable et avait bien raison, car Charline sentait le soleil lui cuire la peau. Elle sortit vite fait et alla chercher le sac qu’elle avait caché où se trouvait sa serviette pour se sécher. C’est alors qu’elle s’aperçut de la catastrophe. Son joli petit maillot tout neuf devenait transparent une fois mouillé. Sa toison pourtant taillée la veille, l’aréole de ses seins et la pointe de ses tétons, tout se voyait. Elle se mit à rougir comme une sotte et s’en voulut de n’avoir pas vérifié cela avant de porter ce maillot neuf.

— Il est magnifique ton maillot, lâcha Sylvia tout en filmant Charline avec son portable. — Merci, c’est gentil.

Découvrant qu’elle était filmée, Charline s’enroula rapidement dans sa serviette pour masquer la catastrophe. Elle n’osa rien dire à Sylvia, mais la trouva une peu intrusive de la filmer ainsi. Rien ne semblait échapper à son regard.

— Oui, très sexy, j’adore. Il te va super bien.

Sylvia était persuadée que cette petite garce l’avait choisi pour sa transparence coquine.

Le couple lui avait gentiment gardé un bain-de-soleil à l’ombre entre eux deux. Une fois qu’elle fut installée, Julian prit un ton un peu sérieux.

— Nous avons parlé tous les deux avec Sylvia hier soir et nous avons une offre à te faire.

L’instant glissa en mode plus solennel, Julian avait le chic pour captiver les attentions et se mettre en scène. Charline sentit que Julian allait lui annoncer quelque chose de sérieux. Elle déglutit.

— Nous savons que tu cherches un job étudiant cet été et que tu n’as rien trouvé. Notre femme de ménage vient d’embaucher comme caissière à la boulangerie. Du coup, nous aurions besoin d’un coup de main pour gérer cette grande maison en son absence. — Mince, je comprends. — En plus, avec tes études de diététique et ta passion pour la cuisine, nous pensions que peut-être tu serais d’accord pour nous préparer nos repas. On en a un peu marre de cuisiner et on tourne un peu toujours sur les mêmes recettes. Notre fantasme à Sylvia et moi est d’avoir un chef à domicile pour nous faire les repas. — Ah oui, trop cool ! — De plus, on est en congés nous aussi et nous allons les passer à la maison cette année pour faire des aménagements et en profiter après deux années d’absence f o r c é e à cause du divorce. Alors, si tu es d’accord, tu pourrais venir nous filer un coup de main.

Les yeux de Charline s’écarquillaient au fur et à mesure qu’elle découvrait l’offre que Julian venait de lui faire. Tout cela faisait sens. Bon, le ménage et le repassage n’étaient pas son truc, mais il faudrait bien qu’elle s’y mette un jour quand elle aurait son chez-soi à elle. Pour ce qui concernait la cuisine, cela correspondait absolument à ce qu’elle aimait faire et se destinait à faire.

— Réfléchis à notre proposition et donne-nous une réponse demain si tu veux bien. Nous payons au SMIC horaire. C’est du mi-temps : 3 heures par jour de 10 h à 13 h, sept jours sur sept, pendant trois semaines. C’est nous qui ferons les courses, tu n’auras juste qu’à nous préparer des listes.

Dans sa tête Charline était prête à faire cela gratuitement juste pour être avec eux, alors être payée en plus était absolument génial. Charline leur dit qu’elle n’avait pas besoin de réfléchir longtemps et qu’elle signait immédiatement. De toute façon, elle n’avait aucune autre offre de job. Cela l’arrangeait sacrément de se faire de l’argent avant la rentrée scolaire. Elle les remercia pour leur super idée et ne savait pas comment les remercier plus.

— Moi je sais, lâcha Sylvia, célébrons cela avec une belle coupe de champagne et une crème indice 50. Tu es en train de cramer, mon chaton.

Sylvia revint en un temps record avec un seau à champagne, trois flûtes et la crème. Julian fit sauter le bouchon, servit ces dames et commença à parler des recettes végétariennes avec Charline. Elle s’était allongée en position ventrale, les bras le long du corps, pour cacher la transparence de son maillot, Sylvia lui proposa de lui passer de la crème sur le dos.

— Mais tu es toute cramée, mon chaton. Viens vite m’aider, Julian, s’il te plaît.

La respiration de Charline stoppa. Elle ne s’attendait pas à ce que Sylvia lance ce type d’invitation à Julian. Il s’approcha, une bosse se formant sous son maillot. Charline fit comme si elle n’avait rien vu et se sentit fondre. Sylvia déposa une dose de crème dans la main de Julian.

— Tiens, fais-lui le dos, je vais faire les jambes. Tu es déjà un peu rouge Charline, tu aurais dû te mettre de la crème avant de sauter à l’eau.

La main de Julian sur son dos fit tressaillir Charline. Ses doigts épais et fermes et sa f o r c e l’avaient toujours impressionnée, gamine. Mais là, le sentir lui enduire le dos en sachant qu’il bandait sous son short de bain donnait une sensation toute particulière à cette histoire. Elle ne put s’empêcher d’imaginer ces doigts en elle. Charline était dans un tel état d’excitation qu’elle ne pouvait pas empêcher son corps de réagir. Par moment elle soulevait un pied ou se cambrait, elle se mordait les lèvres pour éviter d’émettre le moindre son pendant que les quatre mains étalaient la crème solaire. Autant les mains de Julian étaient fermes, autant celles de Sylvia étaient d’une douceur étonnante qui la surprenait beaucoup.

— Avec ton type de peau, il te faut faire attention, mon chaton.

Charline remarqua que cela faisait plusieurs fois que Sylvia l’affublait de ce surnom de chaton. Elle aimait bien cela, tout comme quand Julian l’appelait Princesse. Cela lui mettait toujours un petit coup au cœur.

— Allez, retourne-toi, tant qu’on a les mains pleines de crème, on va faire la face avant !

Charline ne savait pas dire non, peut-être aurait-elle dû. Son maillot n’était pas encore sec et les transparences toujours présentes. Ses petits tétons étaient dressés d’excitation, alors elle ferma les yeux comme une autruche qui cherche à ne pas voir. Sylvia fit un geste de la tête à Julian en direction de ces seins. Il sourit à son tour, ravi de voir l’effet tangible de leur action concertée. Charline fondait sur place de se retrouver coincée dans cette situation. Julian étala la crème sur les jambes et Sylvia était sur le haut du corps.

— Tu as une peau si douce Charline, ton côté rousse au teint si clair, je pense.

Allongée sur le dos, le doux supplice recommença, sentir leurs mains sur son corps était meilleur que lorsqu’elle se caressait toute seule dans sa chambre. Ses orteils se contractaient et se relâchaient, sa respiration devint irrégulière et saccadée. Ses doigts agrippèrent la serviette sur laquelle elle était allongée.

— Ton maillot est tout transparent, c’est sexy, lâcha Sylvia

Charline était paniquée, mais fit semblant de n’avoir pas entendu. Les mains de Julian étalaient la crème de la pointe de ses orteils jusqu’à l’extrême limite du maillot qu’il évitait soigneusement de toucher. Quant aux douces mains de Sylvia, elles contournèrent ses seins avec légèreté.

— Tu as de très jolis seins, Charline, ils sont magnifiques. N’est-ce pas Julian, qu’ils ont l’air si doux ?

Sylvia regarda Julian, un étrange sourire aux lèvres… Charline avait les yeux toujours fermés, ses mains accrochées fermement à la serviette, ses chevilles croisées et ses orteils crispés. Elle était submergée de honte et de désirs inavouables. Elle se serait bien cachée dans un trou de souris.

— Alors, mon chéri, je n’ai pas raison ?

Charline appréciait le silence de Julian qu’elle trouvait respectueux au possible à son égard. D’ailleurs il changea élégamment de conversation et commença à parler du premier jour d’embauche du lendemain dix heures. Sylvia ne put résister à faire quelques selfies du trio avec Charline aux petits seins crémés et luisants, coupe de champagne à la main. Ils descendirent la bouteille tranquillement. Puis Charline quitta ce beau monde, enfourcha son vélo et rentra chez elle, ravie de son job et de sa relation avec ce couple incroyable.

De retour chez elle, Charline se caressa en repensant à ces mains sur son corps.

C’est la boule au ventre que Charline sonna au portail avec beaucoup de formalisme, le lendemain à 10 h précises. Elle savait Julian était ponctuel et assez strict avec ses salariés. Il dirigeait une petite société de conseil en stratégie et son père lui avait dit qu’il était précis et exigeant dans son travail.

Pour Charline c’était son jour d’embauche officielle, un lundi en plus, premier jour de semaine, comme pour marquer le coup d’un virage dans sa petite vie. Cela lui faisait un peu l’effet d’une rentrée scolaire. Elle réalisa que Julian venait de lui offrir comme un cadeau surprise le premier job de sa vie. Cela la rendait nerveuse, elle ne voulait surtout pas le décevoir. Charline avait passé la veille au soir à potasser plein de livres de recettes de cuisine. Et depuis tôt ce matin, elle se demandait ce qu’elle pourrait bien porter. C’était désespérant d’avoir une mère comme la sienne ! Elle ne lui achetait que des fringues ringardes qu’elle n’aimait pas et surtout rien qui puisse la rendre sexy. Elle choisit à regret un jean et un petit débardeur blanc avec un gros smiley jaune. C’est Sylvia qui l’accueillit.

— Tu es pile à l’heure, Julian va être content.

Charline savait qu’elle venait de marquer des points.

— Hum, il te va bien ce petit ensemble, Julian va adorer

Charline en entendant ce compliment fut soulagée, car cela comptait tellement pour elle. Les filles papotèrent un peu puis Charline voulut voir rapidement ce qu’ils avaient dans le frigo et les placards pour réfléchir aux recettes des repas de la journée. Puis elles allèrent porter un café à Julian qui installait une douche solaire en bord de piscine. Il était doué pour le bricolage et adorait se détendre en faisant des activités manuelles. Cela le changeait de son job.

— Je te sens un peu nerveuse, Princesse ?

Charline avoua avoir peu dormi et les remercia encore de lui avoir offert le premier job de sa vie

— T’inquiète, Charline, Julian adore initier, lâcha bien mystérieusement Sylvia. Tu as remarqué que Charline était à l’heure ? — Oui, j’ai regardé l’heure quand elle a sonné au portail. — Tu pourrais la féliciter au moins ! Et en plus elle s’est faite toute belle dans son petit ensemble.

Julian la toisa de haut en bas et Charline n’en menait pas large. Il but son café d’un coup et lâcha.

— Oui, cela te va bien, mais surtout tu es ponctuelle. — Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour avoir un compliment, ah ces hommes, il faut toujours leur tirer les vers du nez

Tout le monde rigola un bon coup puis elles repartirent en cuisine. Sylvia demanda à Charline si elle voulait bien passer un coup d’aspirateur à l’étage et y faire un peu la poussière. Charline accepta et Sylvia lui montra où se trouvaient l’aspirateur et les produits ménagers.

— Au fait, Charline, je m’occuperai moi-même du ménage de notre chambre en bas. Donc si tu as besoin de te changer ou de prendre une douche, utilise la chambre d’amis du haut, s’il te plaît.

Charline comprenait bien le besoin de Sylvia d’isoler d’elle leur espace intime à eux. Elle trouva cela tout à fait légitime. Elle regretta son incursion dans le placard à plaisirs et espéra qu’elle avait bien remis le petit sex-toy à la bonne place. Elle eut comme un mauvais pressentiment qu’elle s’était fait repérer.

— Tu as bien compris que tu as interdiction de rentrer dans notre chambre. — Oui, j’ai bien compris, Sylvia, je comprends, pas de soucis. — Sous aucun prétexte, on est bien d’accord ?

Charline trouva que Sylvia insistait beaucoup

— Oui, oui, sous aucun prétexte, bien compris.

L’étage était composé de trois très grandes chambres qui disposaient chacune d’un dressing et d’une salle de bain privative avec w.c.. L’aînée avait pris la chambre plein sud, l’autre le plein nord et à l’est se trouvait la chambre d’amis. Le lit avait été changé par un bien plus grand, énorme même. Le bureau avait été retiré et il y avait deux canapés en angle. Du coup cela r a p e tissait un peu la pièce en en faisant un coin salon.

En rentrant dans la chambre de son amie d’e n f a n c e , Charline sentit son cœur se pincer, en souvenir de cette forte amitié qui avait dû stopper du jour au lendemain. Elle n’en avait toujours pas fait son deuil. Pas grand-chose n’avait changé dans les pièces et Charline reconnut les couleurs aux murs, les portraits d’elles gamines, les peluches, radio et TV. La photo où elle se trouvait avec son amie avait été retirée du mur et elle ne put s’empêcher d’en avoir la larme aux yeux. Comment des mères peuvent être si cruelles pour séparer ainsi des amies d’e n f a n c e . La rupture était tombée juste avant la rentrée des classes.

Les filles de Julian avaient rejoint un autre établissement et s’étaient rapidement refait un réseau de nouvelles copines. Alors que Charline s’était retrouvée isolée dans leur ancienne école sans son amie de toujours. Les quolibets méchants de la sorcière, la planche à repasser, la girafe ou skeletor avaient repris de plus belle et elle devait supporter cela seule sans son amie. C’est en pensant à tout cela qu’elle passa l’aspirateur et fit la poussière. De la fenêtre de cette chambre, Charline pouvait voir Julian travailler sur sa douche. Elle repensa à ces temps heureux.

Les filles vivaient chez leur mère, Isabelle, car elle habitait désormais dans un grand appartement à cinq minutes des écoles. C’était bien plus pratique pour elles. Julian récupérait les filles le week-end et pendant les congés. Mais là, elles étaient en vacances avec leur mère chez les grands-parents. Charline ne put s’empêcher d’ouvrir les penderies des filles sous prétexte de dépoussiérer, reconnaissant çà et là des affaires qu’elle reconnaissait ou un style vestimentaire qui leur allait bien.

C’est Sylvia qui la tira de ce grand moment de nostalgie

— Tout va bien là-haut ? Quand tu as fini, il te faudra voir Julian pour les repas.

Charline rangea tout, prit une feuille de papier et un stylo et nota des idées de repas. Elle rouvrit le frigo, regarda dans les placards de la cuisine et sortit pour partager ses notes avec Julian.

Elle avait opté pour des filets de daurade au vin blanc et à la vanille, une recette originale qui leur plairait sûrement et accompagnée d’un riz du Surinam aux poivrons rouges et à la ciboulette. En dessert, elle leur servirait une salade de fraises au sucre roux et au citron vert parsemé de feuilles de menthe fraîche. Elle nota ensuite d’autres options de recette.

— Reste sur ta première idée, c’est souvent la meilleure.

Charline retrouvait ce côté de Julian qu’elle aimait bien, ce type d’affirmation, de bon sens et de dictons qu’il lui avait appris. Elle avait noté une dizaine d’idées, mais effectivement son premier choix annoncé était la combinaison préférée.

— En ce qui concerne les quantités, on te garde à déjeuner donc prévois pour trois à midi, mais on sera que tous les deux ce soir.

Charline fut sur un petit nuage d’être invitée et se sentit ainsi d’être moins à leur service, mais plutôt faire partie d’une équipe qui gagne. Elle se lança dans la confection des repas et treize heures arrivèrent bien plus vite que prévu. Mais où était donc passé le temps ?

Julian avait terminé d’installer sa douche et proposa de l’inaugurer. Mais avant, il servit un verre de vin rosé à tout le monde et ils trinquèrent en cuisine.

Charline monta se mettre en maillot de bain dans la chambre d’amis et rejoignit Julian et Sylvia qui rigolaient déjà sous la grande douche solaire. Julian avait mis la musique en mode discothèque et Sylvia avait mis la table dehors pour trois.

— Viens, chaton, rejoins-nous. L’eau est chaude. Regarde comme il est bricoleur mon homme. Et une douche extérieure qui fonctionne, une, bravo mon amour

Sylvia était tout excitée et embrassa Julian sous les yeux de Charline.

— Depuis le temps que je lui avais demandé d’en installer une. C’est pratique une douche avant d’aller à la piscine et pour se rincer en sortant.

Charline s’avança timidement dans son monokini, bras croisés pour cacher ses seins nus et ils lui firent une petite place auprès d’eux. Le bac au sol n’était pas si grand que cela et ils durent se serrer un peu les uns contre les autres. Sylvia tenait une bouteille de savon liquide sans marque bien étrange et en aspergea tout le monde en grande quantité dans un éclat de rire espiègle.

— Allez hop, soirée mousse.

Sylvia commença à savonner le corps de Charline avec son produit magique et des bulles incalculables se firent

— C’est le truc qu’ils utilisent dans les soirées mousse. Plus tu en mets plus ça mousse.

L’effet du produit était incroyable, il y avait des bulles compactes partout. Charline adorait son sens de l’humour et sa façon de toujours la mettre à l’aise. Julian piqua la bouteille à Sylvia et aspergea les filles du produit.

— Plus tu savonnes plus, plus ça mousse et hop !

Tout partit en folie dans un grand éclat de rire. À chaque passage de main sur la peau, des bulles sortaient comme par magie. Alors tout le monde commença à masser son voisin et l’espace se fit de plus en plus petit au fur et à mesure que tout le monde gesticulait. C’était certes une bonne rigolade et Sylvia leur avait fait là une surprise bien marrante. Mais au-delà de ça, Charline se sentait toute chose de se faire toucher par ce couple et de les toucher. Oui, elle fut envahie d’émotions bien plus fortes que les rires et les blagues, un sentiment de quelque chose de bien plus profond, de très fort, de très puissant. C’était assez indescriptible, elle se sentait si bien en leur compagnie, éprouvait comme du bien-être et de la joie d’être avec eux, tout était gentil simple, évident, naturel. Elle se laissait emporter par leur bonheur, leur complicité, leur folie.

Le moment de rigolade et de folie passé, Sylvia dégaina son portable pour mitrailler quelques selfies. Ils mirent un temps fou à se débarrasser de toute cette mousse. Julian interdit à tous d’aller dans la piscine pour ne pas l’infecter et que le produit ne se propage au bassin. Julian et Sylvia se mirent à deux pour enlever la mousse collée au corps de Charline et la faire tomber au sol. Puis les uns et les autres passèrent à tour de rôle plusieurs fois pour s’en débarrasser. Julian bandait sans retenue et tout le monde était dans une tension émotionnelle intense.

La douche solaire avait été dignement inaugurée et une nouvelle tournée de rosé égaya les conversations du repas. Le menu concocté par la Chef Charline fit l’approbation de tous les convives. Elle se sentit rassurée et flattée de la réussite de sa première journée de travail. Julian et Sylvia la remercièrent de sa bonne humeur et de son professionnalisme. Elle quitta avec regret ses employeurs avec le sentiment d’avoir bien rempli son contrat de travail. En partant, elle pensa qu’ils allaient poursuivre leur après-midi par une sieste bien crapuleuse et une vague de frustration l’envahit.

La curiosité se faisant trop forte, Charline, qui connaissait bien la maison, posa son vélo un peu plus loin et remonta entre les buissons jusqu’au terrain de pétanque. Cachée là, elle avait un angle de vue sur la terrasse. Julian et Sylvia s’étaient refait un petit café et discutaient debout en regardant la vue. Julian serra Sylvia dans ses bras et Charline eut un pincement de cœur, s’imaginant bien être à sa place. Que n’aurait-elle pas donné pour être de nouveau dans ses bras ! Elle se remémora tout ce qu’elle avait ressenti quand elle s’était blottie contre lui au marché, trois jours avant.

Julian défit le haut du maillot de Sylvia et commença à lui masser les seins tandis que la main de Sylvia caressait la queue de son chéri qui bandait. Cachée par les arbres et les buissons, Charline s’approcha le plus qu’elle pouvait, se mit à quatre pattes pour venir au plus près. Sylvia s’était accroupie devant Julian appuyé sur la table, elle le suçait, Julian lui parlait, mais Charline n’entendait que des bribes en fonction du vent. Mais une chose est sûre, son prénom fut prononcé plusieurs fois et cela la glaça. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire à son sujet ? Elle ne rêvait que d’être au centre des intérêts de ce couple et espérait bien être au centre de leurs ébats.

La tête de Sylvia ondulait autour de la queue de Julian qui ferma les yeux. Puis Sylvia partit sous les bourses de Julian le lécher au plus bas, entre ses fesses. Charline voulait tout savoir de ce que Julian aimait au cas où un jour elle puisse avoir la chance d’être avec lui. Certes, elle était attentive à tous les détails, mais Charline ne put résister à l’envie de se caresser en les regardant. Elle glissa une main entre ses cuisses et posa deux doigts sur son clito. Tout était hyper sensible chez elle depuis qu’elle avait retrouvé son Julian. Elle ne savait pas comment faire une fellation, mais trouva dommage que Sylvia soit là ! Il fallait absolument qu’elle apprenne tout cela pour pouvoir la remplacer ! Charline laissa ses doigts glisser lentement sur sa fente humide et trouver son clito qu’elle imaginait plus petit que celui de Sylvia.

Charline trouvait Sylvia tellement belle, sexy et expérimentée qu’elle ne lui arriverait jamais à la cheville. La barre était bien trop haute pour une gamine de dix-huit ans comme elle. Sylvia se redressa, se mit en appui, les mains sur la table, bras tendus, jambes écartées et Julian vint se placer derrière elle. C’est ainsi qu’il la prit pour lui faire l’amour ! Charline sentait son plaisir arriver en les regardant. Il la saisit par les hanches et vu ses mouvements rapides et amples, il devait avoir une sacrée envie d’elle. Charline entendit Sylvia commencer à crier et c’est ce qui la fit jouir, serrant les lèvres pour que l’on ne m’entende pas. La rapidité de la jeunesse.

Revenue à elle, Charline continua à regarder son couple fétiche. Ils faisaient l’amour dehors sans complexe. Il faut dire que le terrain était grand, les voisins éloignés, sans aucun vis-à-vis. Ils avaient changé de position, Sylvia étant maintenant le dos sur la table, jambes sur les épaules de Julian qui continuait ses va-et-vient en tenant les chevilles de Sylvia. Le rythme s’accéléra, Julian pilonnant Sylvia intensément. Que n’aurait-elle pas donné pour remplacer Sylvia.

Charline continua de se caresser et elle eut un second orgasme, plus sonore cette fois-ci. Elle se fit peur elle-même et décida de partir, ne voulant pas que Sylvia ou Julian la découvre. C’était sans compter sur les caméras de surveillance qui protégeaient la maison. Dès que la forme humaine avait été détectée par la caméra infrarouge, l’enregistrement s’était activé. Le lendemain matin à 10 h précises, Charline sonna au portail.

Elle portait une petite robe blanche légère aux motifs bleus et verts qui lui arrivait à mi-cuisse et avait aux pieds une paire de Converse rouges.

Julian l’accueillit et lui proposa de boire un café. Il la félicita du repas qu’elle avait préparé pour leur soirée romantique à deux de la veille. Charline savait qu’ils avaient fait l’amour après son départ et ils avaient probablement dû poursuivre une agréable journée plus tard. En tout cas, Julian semblait en pleine forme.

Il expliqua que Sylvia était passée faire un tour en ville pour voir si tout allait bien à sa boutique de prêt-à-porter. Elle vendait principalement des marques anglaises et italiennes comme Burberry ou Gucci et du Dior et Chanel pour les marques françaises. Le temps de ses congés, une de ses employées s’occupait de tout. Mais comme c’était la première fois, Sylvia avait prévu de passer par surprise pour voir si tout allait bien. Charline trouva que son job collait bien au personnage et comprit pourquoi Sylvia était si épanouie et libre, probablement s’assumant financièrement.

Charline était trop contente d’avoir enfin son Julian que pour elle. Mais cela fut de courte durée, car il fonça tondre la pelouse. Il lui demanda de faire un peu de repassage. Pour les repas, il lui donna carte blanche, mais elle devait se débrouiller avec ce qu’ils avaient, car il n’aurait pas le temps d’aller faire les courses. Ils seraient tous les trois à midi avec elle et quatre ce soir avec un couple d’amis. Elle était ravie d’être à nouveau invitée à déjeuner et se demanda bien si elle connaissait les amis qui venaient les visiter ce soir.

Charline avait des notions de repassage, mais c’est encore sa mère qui faisait tout. Alors elle regarda quelques tutos sur son portable et lut en diagonale la notice du fer à repasser. Elle tria les affaires du bac et commença par repasser ce qui lui paraissait le plus simple et le moins fragile, pour résumer, les affaires de Julian. Tous les vêtements étaient de marque y compris les caleçons Armani ou Lacoste et les boxers Hilfiger. Charline eut un petit pincement au cœur en repassant le short de Julian qu’il portait dans la piscine quand sa main avait touché, par inadvertance, sa queue dressée.

Le temps défilait et la pile ne descendait pas bien vite. Il lui fallait aussi préparer les deux repas pour sept personnes au total. Alors Charline commença à lancer des choses en cuisine, passant d’une pièce à l’autre pour activer. Ce qui devait arriver arriva, Charline marqua avec le fer un petit haut de Sylvia. Elle essaya de faire partir la trace, mais ses tentatives accentuèrent le problème. Alors elle mit la pièce de côté et essaya d’avancer sur tous les fronts.

Sylvia arriva juste avant le repas tout excitée.

— Julian t’a dit ? — Non je ne l’ai pas vu de la journée, il était dans le jardin. — Il nous propose d’aller faire un après-midi shopping toutes les deux avec sa carte bleue. — Non, c’est vrai ? mais il est dingue. — Il adore me faire des petites surprises comme cela, il est génial. J’ai eu plein de problèmes à la boutique ce matin, alors j’ai appelé Julian pour tout lui expliquer et il a trouvé que ce n’était pas cool pour moi de galérer juste au début de mes congés. Du coup, après-midi shopping pour nous deux. Super, non ?

Sylvia rayonnait. Julian arriva sur ces entrefaites et Sylvia se jeta dans ses bras. Charline ne savait pas trop quoi dire ni quoi faire. Elle était à la fois gênée que Julian paye du shopping pour elle, mais ravie de cette invitation. Il lui avait manqué ce matin, elle aurait bien aimé passer du temps seule avec lui sans Sylvia.

— Le parc est magnifique, mon amour, tu as fait un super boulot.

C’est vrai que tout était impeccablement tondu, les allées et les terrasses propres, les feuilles m o r t es ramassées, les arbustes taillés.

Une fois son enthousiasme et son excitation partagés, Sylvia vit que Charline n’était pas bien :

— Ça ne va pas, Chaton ? Tu es toute pâle ? — Je crois que j’ai taché un de tes hauts avec le fer et je n’arrive pas à enlever la tache. — Montre-moi pour voir.

Charline alla chercher le petit haut et Sylvia reconnut la pièce immédiatement

— m e r d e , mon haut préféré ! Putain, pourquoi il fallait que ça tombe sur celui-là ?

Charline n’avait jamais entendu Sylvia jurer. Elle lui arracha la pièce des doigts et évalua le problème avec la rapidité de la professionnelle en confection qu’elle était.

— C’est fichu, il est brûlé.

Sylvia jeta le petit haut au sol et des larmes montèrent à ses yeux. Une tension plus que palpable se fit et l’excitation de la séance shopping tomba en une seconde.

— Putain, ce n’est pas vrai, c’est chiant ! On ne peut plus faire confiance à personne. Il faut tout faire soi-même.

Sylvia partait en vrille et montait dans les tours. Les yeux rouges exorbités, elle s’avança vers Charline comme si elle allait la gifler. Surprise de voir partir en furie cette femme si douce, Charline par réflexe se protégea dans les bras de Julian en lâchant un petit cri apeuré. Charline s’était retournée, visage contre le torse de Julian. Il mit une main en avant pour bloquer la charge de Sylvia. Elle ne pouvait plus la gifler. Alors ni une ni deux Sylvia souleva la petite robe de Charline et frappa de ses cinq doigts bien écartés une de ses fesses.

— Et en plus mademoiselle est cul nu chez moi !

Une fessée plus forte que la première s’abattit sur l’autre fesse.

— Stop, ma chérie, STOP !

Julian venait d’élever sa voix et Sylvia se figea sur place. Elle respirait fortement, visiblement touchée que son petit haut préféré ait justement été brûlé par Charline, comme par hasard, par celle amoureuse de son compagnon.

— Va te calmer dans la chambre.

Julian sentait Charline apeurée dans ses bras, fragile comme une gamine qui avait fait une grosse bêtise, ses seins collés à son torse. Il sentit sa queue se tendre, ravi que Charline ne porte pas ses fameuses petites culottes en coton. Et puis, voir sa compagne fesser Charline fut un grand plaisir.

— S’il te plaît, Sylvia va te calmer dans la chambre, répéta Julian.

C’est ce qu’il disait à ses filles quand elles partaient en vrille. Charline était bouleversée, désolée de sa bêtise. Elle trouva Julian très calme à sa façon de gérer cet esclandre. Et puis surtout, elle était dans ses bras, collée à lui. Il l’avait protégée, gardée à elle et renvoyé Sylvia. Et sa queue se tendait contre son ventre. Tandis que Sylvia quittait la pièce, Charline s’abandonna encore plus à lui, se collant à cet homme protecteur et à sa belle queue désormais dressée contre elle. Il sentait si bon, une douce odeur de mâle qui l’enivrait. Elle aurait pu rester ainsi des heures blotties dans ses bras.

— Montre-moi.

Julian fit retourner Charline, posa un genou au sol, souleva sa jupe et constata les dégâts. Elle se sentit déglutir et sa respiration se coupa. Julian était face à ses fesses nues.

— Tu as une peau qui marque bien, tu as deux belles traces de cinq doigts.

À la façon d’un expert en sinistre et collusion, Julian posa ses doigts sur les fesses de Charline comme pour évaluer la situation puis souffla dessus, comme il l’avait fait quand un jour, petite, elle s’était coincé les doigts dans une porte.

— Ce n’est rien, Charline.

La porte de la chambre claqua.

— Je vais voir Sylvia, je reviens.

Julian accéléra le pas vers la chambre, laissant Charline avec sa culpabilité. Elle se mit à pleurer réalisant que sa bêtise venait peut-être de mettre un terme à sa complicité avec Sylvia qui l’éloignerait à jamais de Julian.

Julian referma la porte de la chambre derrière lui. Sylvia se tenait debout, yeux pétillants de malice, grand sourire aux lèvres.

— C’est bon je n’en ai pas trop fait ?

Julian n’en revenait pas !

— Ah, ma petite chienne, tu l’as fait exprès !

Il la prit dans ses bras en rigolant.

— Tu as visiblement aimé, Monsieur le gentleman protecteur.

Sylvia tapota sur la queue bien dressée de Julian.

— Oui, beaucoup aimé, Madame l’actrice. Tu as fait comment pour pleurer ?

Sylvia ne releva pas

— Tu as vu que cette petite salope était cul nu chez nous ? — Oui, je n’aurai jamais imaginé cela d’elle.

Le regard de Sylvia changea

— Baise-moi, j’ai trop envie de toi, là, maintenant.

Julian sentit un coup de chaud l’envahir. Sylvia se mit en position levrette au bord du lit, releva sa jupe, se cambra et écarta son string, ne perdant même pas de temps à l’enlever.

— Prends-moi chéri, prends-moi.

Julian baissa son short et rentra dans sa chérie trempée avec un délice incalculable.

— Tu es une vraie chienne, lui dit-il en la pénétrant

Julian accéléra ses mouvements de hanches sans compassion.

— Oui, je suis ta chienne, prends-moi, Julian, défonce-moi ! — Ma chienne à moi, la meilleure.

Sylvia miaula à ces compliments très mâles en accompagnant de ses reins, les mouvements de son homme. Étrangement, à peine quelques minutes après l’esclandre, Julian et Sylvia réapparurent dans la cuisine main dans la main et tout sourire.

— Je tiens à te présenter mes excuses, Charline, je suis désolée de m’être emportée.

Charline s’attendait au pire, du style à s’entendre dire de ne jamais revenir. Elle ressentit comme un grand soulagement, une sorte de vide en elle. Elle venait de faire deux loopings dans l’ascenseur émotionnel. Sylvia lui tendit les bras et Charline y plongea. Elle qui n’avait pas arrêté de pleurer depuis cet esclandre repartit en s a n g lot de plus belle. Depuis les bras de Sylvia, Charline put croiser le regard de Julian, plein de gentillesse et de compassion. Il semblait visiblement ému de voir les filles se rabibocher. Charline ne savait pas ce que Julian avait fait ou dit à Sylvia, mais elle était sûre que c’était lui qui avait sauvé leur relation. Elle lui murmura un petit merci et serra Sylvia plus fort dans ses bras.

— Pour m’excuser, cet après-midi shopping ne sera que pour toi, Charline. On ira un autre jour pour moi.

Charline s’était confondue en excuses entre pleurs et rires, elle était troublée comme jamais.

— Allez hop, tout le monde à la piscine, lâcha Sylvia qui aimait bien mener la partie, mais avant il faut enduire Charline d’indice 50.

Tout le monde fonça à la chambre se changer. Un peu à la façon de la veille lors de l’inauguration de la douche. Julian et Sylvia mirent rapidement de la crème sur Charline et plongèrent à l’eau. Comme de bien entendu, Charline et Julian s’amusèrent à se faire couler, comme dans leurs années bonheur. Sylvia flottait dans son grand flamant rose.

Ils déjeunèrent rapidement, car Sylvia voulait partir au plus tôt. Charline leur avait préparé une grande salade fraîche bio à base de jeunes pousses avec des pois chiches, des radis finement découpés, un mélange de graines et des poivrons grillés à l’ail. Le plat était copieux et divinement présenté, très élégant. La sauce était divine et Charline ne voulut pas partager le secret de sa composition. Sylvia suggéra que cela puisse être de sa cyprine, ce qui fit sourire Julian, mais Charline ne comprit pas l’allusion.

Sylvia connaissait les plus belles boutiques de la ville. Elles commencèrent par les chaussures avant d’aller chercher des fringues assorties. Sylvia était exaspérée que Charline ne porte pas de talons. Il fallait bien qu’un jour elle s’habitue à marcher avec, avant d’en porter de plus hauts. Elle lui prit quelques paires de chaussures et une à petits talons aiguilles.

Dans les boutiques de fringues, Sylvia choisit trois tenues avec une rapidité déconcertante, sans que Charline ne passe par une cabine d’essayage. Charline était subjuguée par cette capacité à décider de ses choix. Elle l’était tout autant de voir le nombre de vêtements qu’elle lui offrait et le montant des achats.

— T’inquiète, Julian t’adore !

Si seulement il pouvait plus que l’adorer, rêva Charline.

— Il m’a explicitement demandé de te prendre que ce que je trouvais de plus beau pour toi.

Charline ne fut jamais vraiment consultée sur les choix et se laissa porter, ravie que sa relation avec Sylvia reparte sur de bonnes bases.

Quand Sylvia commença à entrer dans la première boutique de lingerie, Charline s’offusqua :

— Je suis gênée Sylvia par tous ces cadeaux, rentrons. — Julian m’a donné carte blanche, Charline, on en a déjà parlé, cela lui fait plaisir je te jure et ça me fait aussi plaisir ! — Oui, mais là, c’est de la lingerie quand même, c’est intime ! — Mais non, la lingerie n’est qu’un vêtement comme un autre. Allez, fais pas ta gamine et profite des cadeaux, Chaton !

Sylvia prit des bas autofixants, des noirs et des blancs et plusieurs ensembles soutien-gorge et slip, tanga et autres. Cela la changeait de ses petites culottes et soutiens-gorge en coton que lui achetait sa mère ! Certains même avec des petits cœurs, comme pour les gamines. Les choix de Sylvia n’avaient aucun rapport avec les achats de sa mère.

En fin de parcours, Sylvia passa dans un magasin spécialisé en vêtements professionnels pour retirer une commande bien mystérieuse.

Elles rentrèrent vers dix-sept heures et les invités étaient attendus à vingt heures. Charline devait encore finir deux ou trois choses pour le repas du soir. Julian avait passé le karcher sur un mur, ce qui le rendait plus propre. Il était vraiment doué pour rendre les choses plus belles. Il avait pris sa douche et semblait déjà prêt pour le soir.

— Allez, hop, défilé pour Monsieur, ordonna Sylvia. Assieds-toi sur ton fauteuil, mon chéri, et Charline va te montrer tes cadeaux et y faire honneur.

Elle ne s’attendait pas à défiler devant Julian, lui non plus d’ailleurs. Il paraissait aussi surpris qu’elle, regards décontenancés. Charline était gênée d’avoir été tant gâtée. Elle se retrouvait dans une situation embarrassante à laquelle elle ne pouvait dire non. De toute façon, elle n’avait pas le caractère de refuser quoi que ce soit. Mais Sylvia voulait montrer à Julian la qualité de ses choix, se faire féliciter et être félicitée pour cela. Donc refuser ce défilé aurait aussi été une double insulte, la première à la conseillère d’achat et la seconde au payeur. Charline n’avait pas vu ce piège venir et était tombée dans l’embuscade. Elle se trouvait moche vis-à-vis de Sylvia, encore coincée dans les complexes des moqueries de son e n f a n c e . Alors de là à faire le top model…

Charline avala d’un trait la coupette que Julian lui tendait et lui en servit discrètement une autre en lui faisant signe de se taire. Charline savait que Julian était à son écoute et comprenait son malaise, mais Sylvia n’en avait rien à faire, obnubilée par son idée.

Sylvia monta les paquets et elles s’installèrent dans la chambre d’amis. Charline enfila les tenues dans l’ordre imposé par Sylvia. Ce qui lui faisait le plus peur était de descendre les escaliers face à Julian en portant des talons qu’elle ne maîtrisait pas.

Charline pouvait enfin voir ce que les tenues donnaient sur elle dans le grand miroir de la chambre. Elle n’avait rien essayé en boutique. À l’essayage du premier ensemble et des chaussures, Charline dut convenir que tout lui allait parfaitement bien. Elle voyait une autre femme dans le miroir et plus du tout la jeune fille qu’elle était. En fait, en un flash, elle vit Isabelle, l’ex de Julian, en plus jeune. C’est comme si ces vêtements masquaient ses défauts et sublimaient ses atouts. À les voir dans les magasins, Charline n’aurait jamais pu penser à quel point tout cela s’accordait à la perfection pour donner un résultat incroyable. Sylvia l’avait changée, elle n’était plus la même. Elle photographia et filma Charline dans chacune de ses tenues pour imm o r t aliser le moment.

Julian applaudissait, visiblement ravi du résultat. On le sentait à la fois fier de Sylvia pour ses choix et fier de Charline pour les porter. En plus, la musique qu’il avait mise était super adaptée aux circonstances. Le bouchon de la seconde bouteille de champagne sauta et Julian servit tout le monde.

Charline était au plus haut de son estime personnelle et un peu pompette, elle avait gagné en confiance sur les trois tenues présentées, se sentant devenue une très belle femme. Charline était ravie que tout cela se soit bien passé et arrivé à son terme.

— Chéri, change la musique, baisse les volets et allume quelques spots, car maintenant petit défilé de lingerie !

Sylvia avait hurlé cela du haut de l’escalier. Elle était tout excitée d’avoir vu, aux regards de Charline et de Julian, qu’elle avait fait un super boulot de personnal shopper. Certes, ils l’avaient tous deux complimentée, mais c’est aux regards que Sylvia jugeait de la qualité de son travail. Choquée de devoir défiler à nouveau, maintenant en lingerie, Charline ne sut que dire, coincée dans le même dilemme.

— Rappelle-toi, mon Chaton ! La lingerie est juste un vêtement comme les autres.

Pour Charline la lingerie était le summum de la sensualité, un univers inabordable au budget des étudiantes et des vêtements qui ne laissaient passer aucun défaut.

— Écoute, Chaton, tu ne portes qu’un maillot une-pièce à la piscine et là tu en auras au moins deux. En plus tes seins seront couverts alors, ne fait pas ta gamine, s’il te plaît.

Pas faux en effet. Sylvia marquait des points. En bas, les volets étaient en train de se baisser et la musique partit sur quelque chose de plus sensuel. Visiblement Julian était d’accord pour ce défilé de lingerie. Charline décida de faire confiance à Sylvia et enfila le premier ensemble de lingerie. Elle ne regretta pas de s’être rasée de près trois jours avant. Elle refusa de se voir dans le miroir et préféra s’enfuir vers l’escalier.

C’est avec encore moins de confiance qu’elle descendit les marches sur ses talons, décidément trop hauts. Elle se sentait pute quelque part, comme obligée de faire cela à cause de ces maudits cadeaux dont elle ne voulait absolument pas. Mais au regard de Julian sur elle, son opinion changea. Autant il la couvait du regard lors du défilé des tenues autant là elle sentait son désir et une certaine fierté. Quelque chose d’étrangement sincère et honnête, pur et beau. Elle se sentit totalement en harmonie et en confiance, surtout quand elle se décida à lui sourire. En plus elle était enfin seule avec lui, Sylvia étant restée en haut préparée l’autre tenue.

— Tu es sublime, Princesse !

Charline était au septième ciel, oubliant tout, prenant ce moment unique dans sa vie comme la plus belle des récompenses. Elle flottait dans les airs, tournait sur elle comme si elle avait une robe, souriait, riait toute seule de la bizarrerie de ce moment très sensuel au final.

Julian admirait ce moment de fraîcheur organisé par Sylvia. Il la savait douée pour son métier, mais là elle lui apportait la preuve de son talent. Charline, quant à elle, était ce papillon qui déployait ses ailes, touchante de fraîcheur et de spontanéité, découvrant la vie et vivant intensément des émotions incroyables. Elle était juste sublime, une fleur qui ne demandait qu’à s’ouvrir et être cueillie.

En remontant avec le dernier ensemble Charline prit Sylvia dans les bras et l’embrassa en croyant en avoir terminé. Mais Sylvia en haut de l’escalier cria vers Julian :

— On a une dernière surprise pour toi, mon chéri, reste bien assis, c’est le final !

Sylvia gloussait déjà ravie de la surprise à venir, ravie du coup qu’elle s’apprêtait à faire. Elle avait eu un comportement similaire quand elle avait répandu le produit à mousse sur tout le monde à l’inauguration de la douche solaire. Sylvia avait un côté potache qui tranchait avec son côté élégant et classique. Elle avait beaucoup d’humour et savait mettre les gens à l’aise.

Elle fit signe à Charline de se taire et lui montra l’objet de sa fierté. Elle avait ouvert sur le lit le paquet qu’elles avaient retiré au magasin spécialisé en vêtements professionnels. C’était la tenue classique des soubrettes femme de ménage : deux chemisiers blancs à manches courtes, une jupe noire lisse assez courte et une qui devait lui arriver au ras des fesses, un tablier blanc simple et un avec dentelles, deux coiffes complétaient l’ensemble.

— Julian va adorer. Il est super gêné que tu fasses le ménage chez nous. Il a refusé que tu nous aides dans la chambre. Alors je lui ai fait cette surprise, cela va le faire rire, j’en suis sûre.

Charline n’en était pas sûre, mais était ravie de faire plaisir à Sylvia et de rentrer dans ses blagues. C’était un peu carnaval et elle avait toujours aimé se déguiser. Ce n’était pas l’occasion tous les jours. Sylvia lui fit retirer son dernier ensemble de lingerie et enfiler nue la jupe la plus courte, l’aida à boutonner son chemisier. Elle posa sa main sur sa joue, la regarda droit dans les yeux et lui dit :

— Tu es très belle, Charline

C’est justement ce que Charline ressentait après ce défilé. Elle avait grandi en une heure, passant de l’a d o l e s c e n t e un peu perdue et complexée en une femme assumée. Tout lui faisait bizarre. Elle flottait dans un cocon.

— Je vais rejoindre Julian en bas pour le final.

Sylvia rigolait toute seule de la surprise

Charline entendit des bruits de chaise en bas puis Sylvia hurla que tout était prêt et qu’elle pouvait descendre. Charline avec un peu d’entraînement était désormais plus à l’aise avec les talons et plus en confiance en descendant l’escalier. Par respect pour Sylvia qui avait tout préparé, elle se motiva pour que la finale de ce défilé soit à la hauteur des attentes des spectateurs. En arrivant en haut des escaliers, elle vit Sylvia se dandiner de joie sur le fauteuil aux côtés de Julian, ils étaient main dans la main, elle filmant le final de l’autre. La mâchoire de Julian tomba devant ce costume de soubrette. Il se tourna vers Sylvia qui l’embrassa d’excitation, ravie de son petit effet. Elle gloussait et rigolait de sa blagounette.

Charline descendit l’escalier sans se presser, devinant les compliments qui sortaient des lèvres de Julian. Lors de son défilé en tenue de ville, Charline avait lu dans les yeux de Julian comme la fierté d’un père protecteur qui avait acheté des vêtements à sa fille. Le défilé de lingerie avait changé son regard où il était passé du statut de père à celui d’homme regardant évoluer sous ses yeux une belle jeune femme et non plus une a d o l e s c e n t e. Ce déguisement de soubrette avait changé son regard, le transformant d’homme en animal. Elle n’était plus une jeune femme désirable, mais une proie sur laquelle il rêvait de se jeter.

Julian connaissait Charline depuis sa plus tendre e n f a n c e , il l’avait vu grandir et ne voyait en elle que la meilleure amie de sa fille. C’était une gamine fragile, avec des problèmes de santé et de croissance, mais elle se métamorphosait là sous ses yeux. Et sa prise en main par Sylvia était vraiment étonnante. Elle la transformait encore plus, faisant de Charline une femme désirable bien qu’elle fut à son opposé. Autant Sylvia était une femme aux formes généreuses comme il les appréciait, autant Charline frôlait la maigreur, mais il se dégageait d’elle un magnétisme qui l’attirait plus que de raison.

Tout le monde se congratula sous une avalanche de compliments et ils se firent des accolades.

Charline n’osa pas ramener une seule affaire chez elle, car sa mère allait lui poser mille questions en les trouvant à son retour de congés. Elle demanda à Sylvia si elle pouvait tout laisser dans la penderie de la chambre d’amis.

— Cette chambre est la tienne, Charline, n’hésite pas à t’y installer comme tu veux et même rester dormir si cela te dit, ou faire la sieste. Tu es ici chez toi. — Oui, cette maison a toujours été chez toi, Princesse.

Charline cherchait juste à stocker ses cadeaux et voilà que Julian et Sylvia venaient gentiment de lui proposer de s’installer chez eux. Les larmes montèrent à ses yeux. Ils ne pouvaient pas lui faire plus plaisir. Chaque fois qu’elle retournait chez elle, un sentiment de manque se faisait, de plus en plus énorme avec le temps. Sylvia disparut quelque seconde et revint avec un jeu de clés.

— Tiens, Chaton, ce sera plus pratique.

Julian lui expliqua le fonctionnement de l’alarme et lui donna les codes. Charline termina ce qu’elle devait faire pour le repas du soir et donna ses instructions à Julian sur la façon de réchauffer le plat. Elle s’échappa, non sans regrets, mais fatiguée de cette journée si riche en émotions.

En sortant par le portail, elle croisa sur le parking les invités devant leur belle Porche. Le jeune quadra tenait une bouteille de champagne à la main et portait un grand sac probablement avec leurs affaires de piscine. Sa copine trentenaire tenait un magnifique bouquet de fleurs. Sylvia allait être ravie. Elle les trouva très beaux, les salua et fila sur son vélo. Elle savait qu’ils allaient se régaler avec ce qu’elle leur avait préparé.

Charline arriva à la villa comme à son habitude à dix heures pétantes. Elle aimait bien cette rigueur imposée par Julian, cette précision du temps l’obligeant à calculer son rétro-planning afin d’être prête à l’heure. Cela la rassurait, la canalisait, lui donnait les repères dont elle avait besoin. Ses parents étaient trop laxistes, la laissaient faire un peu n’importe quoi. Avec Julian, tout était plus ferme et carré, cela convenait mieux à son caractère.

Étrangement, toutes les baies vitrées de la villa étaient fermées. Pourtant les voitures étaient là, ils devaient donc dormir. Ce n’était pas le style de Julian qui était matinal. Charline se rappelait que lorsqu’ils partaient en congés, petite, les excursions commençaient très tôt et qu’elle dormait dans la voiture en y allant.

Trop contente d’avoir désormais sa clé de la maison, elle entra sans bruit, désactiva l’alarme comme Julian le lui avait appris la veille au soir et alla directement en cuisine, leva les stores et découvrit que rien n’avait été rangé après le repas avec leurs amis.

Charline compta trois cadavres de bouteilles, pas mal pour quatre personnes, d’autant plus que Sylvia et Julian avaient déjà pris un bel apéro avec elle. Après tout, ils étaient en congés alors ils avaient bien raison de s’amuser. Charline sentit l’odeur du superbe bouquet de fleurs qui trônait sur la table basse du salon. Elle rangea sans bruit la salle à manger et la cuisine.

La maison étant toujours silencieuse, Charline décida de monter dans sa chambre revoir ses cadeaux. Ses yeux brillaient encore en repensant au défilé de la veille. Le grand lit était étrangement tout défait, non pas que l’on ait dormi dedans. Charline s’en étonna, sachant fort bien qu’elle avait tout rangé la veille avant de partir. Quelque chose s’était passé dans cette pièce et son instinct le confirma quand elle trouva entre la table de chevet et le sommier, un emballage de préservatif. Elle ne trouva rien d’autre sous le lit, mais la poubelle de la salle de bain regorgeait de pochettes de préservatifs ouvertes. Charline en compta six dont trois de marque différente en taille XXL.

Au fond de la poubelle traînaient les préservatifs usagés. Elle en prit un au hasard, le souleva entre deux doigts et observa la masse blanchâtre qu’il contenait. De son autre main elle pinça le liquide épais, c’était donc ça du sperme ? Elle s’amusa à le faire circuler dans le latex, puis l’ouvrit et le porta à son nez. L’odeur était unique, pas si déplaisante qu’elle avait entendu dire. Elle posa un préservatif sur le rebord de la poubelle et en prit un autre. Il lui sembla plus petit que le précédent et compara leur longueur. Effectivement il y en avait un plus long que l’autre. Le plus long était certainement celui de Julian. L’invité qu’elle avait croisé lui avait paru plus petit et plus mince que Julian. Elle ouvrit le petit pour sentir l’odeur, qui ne pouvait être celle de Julian et n’eut donc aucun doute que c’était lui qui chaussait du XXL.

Sylvia et Julian s’adonnaient donc à de l’échangisme. Au fond d’elle, Charline n’était pas surprise, surtout venant de Julian qui avait toujours eu un côté coquin. Les images de ce couple d’inconnus qu’elle avait croisé hier remontèrent dans son esprit et elle essaya de s’imaginer les quatre sur ce lit en train de faire l’amour. Charline était à la fois déçue et intriguée.

Le monde libertin lui était totalement inconnu. Elle trouvait l’idée absolument pas romantique, crade et glauque. Elle savait aussi que des gens de haut niveau social ou d’artistes s’adonnaient à ce type de pratique.

Charline eut envie de passer la chambre au karcher, de tout désinfecter, de tout nettoyer du sol au plafond. Après tout c’était sa chambre officiellement. Mais était-ce la chambre dédiée à l’amour partagé ? Pourquoi lui avoir donné celle-ci ? Était-elle un jeu pour eux ? Mille questions trottèrent dans sa tête tandis qu’elle changeait les draps, passait le balais et la serpillière, évitant de faire du bruit avec l’aspirateur. Un mélange de doute et d’énervement l’envahit, avec le sentiment de se faire avoir avec son côté sot et son inexpérience.

Quand la pièce fut toute propre, Charline en ressentit une grande fierté. Tout sentait bon, tout était beau et impeccable. Elle remit un coussin en place, le bougeant d’un centimètre pour atteindre la perfection. Sa mère aurait fait un arrêt cardiaque si elle avait vu cela. Charline avait bien changé en cinq jours. La caméra venait de bouger sans bruit.

Charline se regarda dans le miroir. Elle portait une petite robe printanière légère qu’elle adorait. Elle se trouva très belle et repensa au défilé d’hier : toutes ces tenues, toute cette lingerie, tous ces cadeaux. Elle se sentit grisée par ces souvenirs délicieux et se surprit à se caresser les seins. Debout devant ce miroir elle releva la robe et commença à se caresser le clito au travers du tanga que lui avait acheté Sylvia. Elle décida vite de s’en défaire.

Jamais encore elle ne s’était masturbée devant un miroir. Elle était trop timide peut-être, pas assez sûre d’elle, ne s’aimant pas assez pour cela, se trouvait trop moche. Mais aujourd’hui elle était prête. Prête à se caresser devant le miroir de sa nouvelle chambre en portant les vêtements et la lingerie que Julian lui avait offerte, des habits qu’on avait choisis pour elle et qu’on lui avait imposé de porter. Des images de Julian et Sylvia faisant l’amour avec elle sur ce lit l’envahirent et un orgasme l’emporta à s’en lécher les doigts.

Elle resta un moment à se regarder dans le miroir, apprenant à se trouver belle, mimant des scènes de défilé de la veille, cherchant des poses mode lolita.

Il était presque midi et Charline ne savait ni quoi faire ni quoi cuisiner. Elle décida donc de frapper à la porte de la chambre du couple pour aller prendre ses instructions. Avant, elle colla l’oreille à la porte, mais n’entendant aucun bruit, elle décida de ne pas frapper, mais d’entrouvrir la porte de leur chambre. Elle vit deux ombres posées sur le lit. Ils semblaient toujours endormis dans un sommeil de plomb. Charline savait qu’elle n’avait pas le droit d’entrer. Cela lui avait été répété plusieurs fois et elle s’y était engagée. Mais sa curiosité était plus forte. Elle referma la porte derrière elle, tout en douceur et s’approcha silencieusement pour les regarder au plus près. Ses yeux s’habituaient à la pénombre et elle les devina beaux et séduisants. Sylvia portait une nuisette et Julian des boxers.

Elle se voyait déjà monter lentement sur le lit, s’allonger à leurs côtés, qu’ils la prennent dans leurs bras et qu’ils l’enlacent. Vivre un moment d’intimité rare pour tous les trois. Elle soupira, ferma les yeux, visualisant son rêve. Elle sentit dans l’air le parfum de Julian, il sentait toujours bon, son odeur de mâle qui l’attirait plus que de raison et qui éveillait en elle un besoin plus profond que ce moment de tendresse. La respiration de Julian était une douce musique qui la berçait et elle se laissa aller, rêvant de se blottir entre ses bras puissants et musclés. Elle se rapprocha davantage de Julian puis sursauta en entendant Sylvia hurler.

Charline bondit et se donna un coup d’épaule à l’angle de l’armoire. Julian se redressa, poing fermé, prêt à en découdre avec un agresseur. Sylvia reconnut Charline.

— Mais qu’est-ce que tu fais là dans le noir ? Tu m’as fait une de ces peurs !

Charline devina au regard de Sylvia et au réveil de Julian, qu’elle avait commis une grave erreur.

— J’ai fini de travailler, je vous cherchais et…

Julian expliqua le contexte toujours autant énervé :

— Sylvia fait des cauchemars la nuit en rêvant que quelqu’un entre dans notre chambre. J’ai payé une fortune pour renf o r c e r le système d’alarme.

Charline était incapable de faire autre chose que baisser la tête et se tortiller les doigts.

— Tu avais interdiction de venir dans notre chambre, hurla Sylvia, je te l’ai dit plein de fois. — Je sais, je sais, mais il n’y a pas de mal !

Julian lui dit d’une voix autoritaire :

— C’est un énorme manque de respect, Charline.

Elle se figea, prenant conscience de la gravité de son acte.

— Retourne-toi.

L’ordre tomba droit et clair. Cela arrangeait Charline que ne plus croiser leurs regards réprobateurs.

— Va me chercher la canne Sylvia, s’il te plaît.

Sylvia ne mouftait pas non plus à côté et s’exécuta. Elle ouvrit la salle de bain et Charline comprit que Sylvia ouvrait la cage aux secrets. Allait-il la frapper avec une canne ? Sylvia revint avec quelque chose, mais Charline étant de dos ne pouvait pas voir quoi. Elle se sentit un peu comme mise au coin.

— Relève ta robe, Charline, mets tes mains aux murs et baisse-toi.

Charline la boule au ventre retroussa sa robe autour de sa taille pour se mettre cul nu.

— Et en plus, tu te balades à nouveau cul nu pendant les heures de travail. — Oui, je sais, mais… — Silence ! — Es-tu bien consciente que tu nous as manqué de respect en désobéissant, Charline ? — Mais je…

Un premier coup de canne parti. Elle entendit le vent et ressentit aussi vite l’impact et le claquement sec lui provoqua un cri de douleur.

— Enfin je…

Le second partit sur l’autre fesse.

— Es-tu bien consciente de ton comportement inadmissible, Charline ? — Oui, Julian, rajoutant son prénom comme pour y mettre plus de formalisme. — C’est Sylvia qui t’a bien expliqué cette règle pourtant bien claire. Tu as interdiction de rentrer dans notre chambre. C’est important de respecter cette règle et de respecter Sylvia.

Le ton s’était fait tranchant. Un ange passa, comme un grand moment de silence.

— Sylvia va donc te donner une bonne fessée pour t’apprendre.

Julian vint se mettre à côté de Charline et Sylvia se plaça derrière elle.

— Vas-y, Sylvia !

La première claque s’abattit sur sa fesse qui devint rouge immédiatement, poussant Charline à lâcher un petit cri de surprise.

— Plus fort, Sylvia, s’il te plaît.

La seconde claqua davantage. Charline sentit des larmes de frustration monter à ses yeux, elle s’en voulait tellement d’avoir rompu leur confiance. Elle se mit à pleurer silencieusement, pinçant ses lèvres pour étouffer ses hoquettements.

— Voilà, parfait.

Les fessées tombaient à un rythme régulier et Julian s’approchait de plus en plus du visage de Charline qui était couvert de larmes,

— Écarte plus tes jambes, Charline ! dit Julian en tapotant l’intérieur de ses cuisses avec la canne pour les lui faire ouvrir.

Elle s’exécuta.

— Frappe plus fort, Sylvia, je veux voir des fesses bien rouges !

Les lèvres de Julian n’étaient qu’à cinq centimètres de son visage. Cette présence si mâle, si assurée, si proche d’elle la décontenança totalement. Au moment où une nouvelle fessée claqua, Julian lui pinça un téton fortement, comme s’il le lui arrachait. Charline lâcha un cri de surprise et de douleur, mais après ce ressenti initial, au fond d‘elle, monta comme une énorme vague de plaisir. Une sensation physique probablement décuplée par ce sentiment d’appartenance et de soumission totale à cet homme, son abandon absolu à lui. C’était la première fois de sa vie qu’un homme lui pinçait un sein. Il fallait que ce soit Julian.

Un grand blanc se fit dans sa tête et les sons se coupèrent un moment, comme si son cerveau venait de faire un reboot. La fessée se poursuivait toujours, régulière, Julian était toujours aussi près d’elle. Quand il sentit qu’elle avait bien repris tous ses esprits, Julien lui pinça l’autre téton, plus fortement, lui sembla-t-elle. Un cri plus fort et plus sec sorti de sa bouche. À l’intérieur de Charline c’était un tsunami d’émotions qui la parcourait et elle sentit ses jambes se mettre en spasme. Elle avait entendu parler de l’expression trembler de peur. Elle n’avait pas peur, mais ce qu’elle vivait physiquement dut de rapprocher de cela. Elle essaya de stopper ce tremblement de jambes, mais son cerveau ne commandait plus rien. Une autre f o r c e s’était emparée d’elle, lui faisant perdre contrôle sur son corps.

— Stop, Sylvia !

Les fessées cessèrent immédiatement, mais Charline voulait que rien ne stoppe. Ce qu’elle vivait était bien trop fort. Ses jambes tremblaient toujours et elle s’était mise en position d’attente. Mais qu’allait-il donc lui arriver ? Ses fesses irradiaient de douleur, un mélange de brûlures et de picotements indescriptibles. Ses oreilles bourdonnaient quand elle entendit parler Julian :

— Compris, Charline ?

Elle tourna la tête vers lui, son visage ravagé par son trouble, yeux rougis par les pleurs, ses joues humides de ses larmes :

— Pardon, Julian, je n’ai pas entendu ce que tu me disais. — Je te demandais si tu avais bien compris que tu ne dois pas faire, ce qu’on t’interdit de faire ! Tu n’as pas à entrer dans notre chambre ! C’est bien compris, Charline ? — Oui, Julian, je n’entrerais plus jamais dans votre chambre. — Alors, file de là et rentre chez toi.

C’était la punition ultime pour Charline. Devoir partir d’ici, les quitter. Peut-être à jamais. Elle déroula sa robe de ses hanches et sortit à pas lents, espérant qu’il la rappelle vers eux. Mais ils n’en firent rien. Ils entendirent la porte d’entrée se refermer et Charline qui la verrouilla de l’extérieur.

Sylvia et Julian éclatèrent de rire.

— Tu as vu dans quel état était Charline ? Peut-être qu’on y est allé un peu fort, non ? — C’est vrai, mais regarde par terre, là. Elle montrait du doigt, quelques gouttes de liquide par terre, à l’emplacement où était Charline. — Pendant que tu lui parlais et que je claquais ses fesses, elle mouillait ! J’ai même vu une goutte pendre et tomber par terre ! Je ne sais pas si on le verra sur la vidéo. — Cette fille me rend fou, comme elle a changé en deux ans. Ce n’est plus la même ! — Tu ne serais pas en train de tomber amoureux, toi ? — Non, je ne suis amoureux que de toi, Sylvia. Tu m’as redonné vie depuis que je t’ai rencontrée.

Il la prit dans ses bras et ils échangèrent un long baiser.

— Tu la veux ? On peut faire son éducation et la garder pendant les vacances. — Son éducation ? Tu veux en faire quoi ? — Elle est amoureuse de toi, c’est évident ! Tu as vu comme elle te regarde ? Tu lui dis un truc, elle le fait sans discuter et regarde comme elle a accepté la punition ! — Je ne veux pas lui faire de mal, elle doit comprendre que c’est toi que j’aime même si je l’adore. Elle passera toujours après toi.

Sylvia trouva cela très mignon de la part de son chéri. Elle l’embrassa tendrement et le poussa vers le lit pour lui faire l’amour.

Charline en rentrant chez elle prit une douche froide et avala un doliprane. La douleur était plus mentale que physique, mais la crème apaisante lui fit tout de même du bien.

Ils la laissèrent mariner tout l’après-midi puis Julian la rappela en fin de journée. Elle décrocha visiblement trop rapidement, devant être dans l’attente de l’appel. En fond sonore, Julian reconnut les bruits caractéristiques d’une vidéo coquine de fessée, le temps que Charline baisse le son des enceintes de son laptop.

— Tu écoutes quoi, là, Charline ? Et ne me mens pas, s’il te plaît !

Charline s’en voulut d’être aussi bête. Décidément elle enchaînait les erreurs, un peu comme des actes manqués qui avouaient pour elle son trouble et ses envies.

— Je suis sur Pornhub. — C’est bien ce que j’avais pensé. — Et quel type de vidéo regardes-tu, Charline ? — Julian… — Je t’ai posé une question, Charline. — Une vidéo de fessée, Julian. — Et pourquoi regardes-tu cette vidéo ? — Julian…

Charline ne pouvait pas lui avouer qu’elle avait cherché cette punition. Elle avait pris trop de plaisir en recevant la fessée de Sylvia quand elle avait brûlé son petit haut fétiche avec le fer à repasser. Alors recevoir la punition des deux à la fois fut une expérience unique pour elle. D’autant plus que Julian, pendant que Sylvia la fessait, lui parlait si près d’elle, entendant son souffle à ses côtés, sentant son parfum enivrant. Charline se remémora le son de la voix de Julian, le claquement des mains de Sylvia sur ses fesses, ses hoquettements et ses pleurs qu’elle avalait. Elle s’était tortillée sur place pour bouger le moins possible et s’était sentie fondre entre ses cuisses et vivre des émotions inavouables. Mais comment lui dire qu’elle avait aimé recevoir cette fessée et que cela l’avait fait terriblement mouiller ? Que cela la rendait folle et qu’elle ne se croyait pas normale…

— Demain 10 h, on compte sur toi, et sois bien à l’heure surtout.

Le cœur de Charline faillit défaillir. Elle pensait que tout était fini et qu’elle ne les reverrait plus. Julian appelait sûrement pour lui dire de ne pas revenir. Voilà qu’une fois de plus Julian lui sauvait la vie. Comme le plongeon du rocher où il l’avait tirée jusqu’à la surface et rapportée dans ses bras sur la rive. Julian était son sauveur.

Comme hier, la maison était fermée et elle rentra sans bruit. Cela l’arrangeait, car depuis hier soir Charline avait conçu un plan dans sa petite tête perturbée. Elle avait repensé au décrochement de mâchoire de Julian en la voyant habillée en soubrette. Elle savait que Sylvia était fière de son bouquet final pour le défilé. Alors sa décision était prise, elle allait s’habiller en soubrette pour eux. C’était sa façon à elle de se faire pardonner de son arrogance de petite fille gâtée. Cela lui donnerait un style moins hautain, plus dans la repentance et l’obéissance.

Sur la table de la cuisine, Julian avait laissé un petit mot mystérieux :

« Aucun repas à préparer. »

Charline se surprit à applaudir toute seule d’excitation, comme au spectacle, devinant que Sylvia lui réservait une nouvelle surprise. Alors c’était à son tour de lui en faire une pour qu’elles soient plus sur un pied d’égalité. Elle fila en haut se déguiser. Elle n’avait porté qu’un costume de soubrette sur les deux, alors Charline décida d’enfiler le second pour voir ce qu’il donnait sur elle. Comme c’était le plus sage des deux, Charline contrasta la sobriété de la tenue avec la paire de talons les plus hauts, espérant que Sylvia la félicite de faire l’effort de les porter. Elle garda sa petite culotte de coton très sage et passa un temps fou devant le miroir ajustant çà et là le décolleté, la coiffe, s’amusant à prendre des poses.

— Charline ?

Elle sursauta, c’était Julian qui l’appelait d’en bas. Elle descendit les escaliers à grand bruit avec ses hauts talons. Il était torse nu, ne portant qu’un caleçon, et visiblement il venait juste d’affronter la lumière du jour. Sa voix était rauque, sa bouche pâteuse, ses yeux évitaient la lumière et il sentait le mal de crâne à plein nez.

— Tu es magnifique, Charline, tourne pour moi dans ta robe de Princesse Soubrette.

Charline aux anges s’exécuta et ne put s’empêcher de finir dans les bras de Julian pour l’embrasser d’un baiser chaste sur la joue. Mais Julian bandait, alors elle s’écarta.

— Monsieur est en pleine forme, ce matin.

Elle continua de tourner autour de lui comme dans une valse, comblée par cette réaction naturelle flatteuse à son égard.

— Mademoiselle, pourrais-je avoir un café et deux Paracétamols, s’il vous plaît ? — Oui, Monsieur, de suite, Monsieur, vos désirs sont des ordres, Monsieur.

Charline rigolait et continua à danser en virevoltant autour de lui, de plus en plus à l’aise avec ses talons aiguilles, des petits talons certes, mais il fallait bien passer par là pour apprendre à marcher avec.

— Votre table vous attend, Monsieur, et vos toasts sont en route, dit-elle avec un grand sourire et en s’inclinant devant lui, jouer à la soubrette lui plaisait beaucoup.

Julian s’assit à sa place fétiche se ressourçant de ce point de vue sur la nature qu’il avait dompté à f o r c e du choix des arbres, de leur implantation, de la taille des arbustes, du plantage de fleurs et de la tonte de la pelouse.

Charline voulait qu’il s’occupe d’elle comme de son parc et c’est ce qu’elle avait l’impression de vivre. En plus elle disposait de son Julian rien que pour elle, Sylvia étant encore en train de dormir.

— Et voici vos Paracétamols, Monsieur, et votre verre d’eau !

Certes Charline se moquait de son rôle de soubrette, mais quelque part au fond d’elle, elle était ravie d’être celle par laquelle Julian était heureux. Elle ne demandait rien d’autre que d’être à son service, qu’il fasse d’elle ce qu’il voulait quand il voulait. Elle était sienne à jamais.

— Et voilà votre café et vos toasts tout chauds, Monsieur.

Charline termina ses virevoltes en bougeant une chaise tout contre son Julian, pour admirer avec lui cette si belle vue de la terrasse Est. Sa virevolte finale avait placé la chaise un peu trop près de Julian et leurs genoux se touchaient quand elle s’assit. Elle posa sa tête contre son épaule. Cette dernière virevolte était décidément bien maladroite, car Charline s’assit sur sa jupe qui tournait au moment où elle était la plus haute. La bordure de sa jupe arrivait juste à la hauteur de son petit sexe vierge sous sa culotte blanche en coton, dévoilant ses jambes infiniment longues et minces. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle aimait jouer ce rôle de soubrette.

Enivrée par sa valse, Charline sentait que la tête lui tournait et que tous ses sens étaient en éveil. L’odeur du café et des toasts chauds, le contact du genou de Julian, cette vue à couper le souffle, le chant des oiseaux et ce goût de liberté. Elle cala sa respiration trop rapide sur celle de Julian, s’enivrant de sa f o r c e et de sa stabilité. Elle n’aurait voulu que jamais ce temps ne s’arrête, qu’il pose une main sur sa cuisse, qu’il caresse son cou, qu’il l’embrasse. Elle chipa le toast que Julian venait de prendre, le croqua à pleines dents et le lui rendit.

— Voleuse ! dit Julian en riant et en lui donnant une simili claque sur sa main. — Vous êtes où ?

Sylvia les cherchait. Mauvais timing. Pour une fois qu’elle avait son Julian que pour elle. Alors Charline se leva, vola un autre morceau de toast et repartit en virevolte.

— Nous sommes là, Madame ! Sur la terrasse ! Bonjour, Madame, voulez-vous un café, Madame ?

Sylvia éprouva une grande fierté de la voir porter son costume de soubrette et de s’amuser ainsi de la farce qu’elle leur avait faite. Dieu que cette gamine était fraîche ! Tant de spontanéité au réveil était une grâce que la vie leur faisait.

— Qu’il est agréable d’avoir des domestiques, lâcha Sylvia en s’installant sur la chaise à côté de Julian que lui désignait la soubrette. — Tout le plaisir est pour moi, Madame et vous êtes très belle, ce matin.

Sylvia prit ce compliment et donna un discret coup de coude à Julian histoire de lui faire comprendre de lui en faire un lui aussi.

— Allez donc chercher mon portable, jeune fille, que j’imm o r t alise ce moment. — Tout de suite, Madame. Voilà, Madame.

Sylvia mitrailla Charline en rigolant

— Je suis ravi de commencer une nouvelle journée de congé avec deux très belles personnes à mes côtés, lâcha Julian. — Et voilà votre café, Madame. Monsieur peut-il m’expliquer ceci, s’il vous plaît ?

Elle posa le mot qu’il avait rédigé la veille : « Aucun repas à préparer. »

— Nous allons passer la journée à la plage, veuillez donc préparer les affaires, jeune fille, nous sommes attendus pour déjeuner.

Décidément on ne s’ennuyait pas avec eux, la journée avait trop bien commencé et nul doute qu’elle leur réserverait bien des surprises. Julian expliqua qu’il avait réservé une table pour déjeuner tranquillement dans une paillote. Ensuite, ils iraient à la plage et verraient bien quoi faire ensuite.

Charline ne savait pas quoi porter quand Sylvia arriva avec la chemise blanche que Julian portait la veille pour recevoir leurs amis. Elle lui demanda de l’enfiler sans soutien-gorge, de faire un nœud autour de son ventre et d’enfiler la mini-jupe noire de soubrette. Elle choisit une paire de sandales aux talons plats constituée d’une multitude de fines lanières multicolores lui arrivant à la cheville. Elle l’invita à attacher ses cheveux en queue de cheval pour dévoiler son cou long et fin.

— Tu es sublime ainsi, Charline !

Et elle ne put que confirmer à quel point Sylvia savait la sublimer et la rendre femme.

Ils partirent vers midi, n’ayant qu’une heure de route pour arriver à destination. Charline était excitée comme une puce, se rappelant les excursions qu’elle faisait en vacances, petite, avec Julian. Ils parlèrent de tout et de rien dans la voiture puis la discussion partit sur le nouveau copain de la fille de Julian. Elle l’avait appelé hier pour lui annoncer. Julian était très réservé et pudique quand il parlait de ses filles et surtout très respectueux envers elles. Il protégeait sa sphère intime comme un lion.

La conversation dérapa sur la virginité et l’importance de la perdre avec la bonne personne. Sylvia parlait des filles en général et non pas de la fille de Julian en particulier. Du coup Charline se sentait concernée, car Sylvia avait des idées bien arrêtées sur la chose.

— De nos jours, avec internet, on a accès à tout sur la sexualité. Je ne comprends pas les filles qui ne s’y intéressent pas et qui ne se documentent pas pour se faire une opinion objective. Tout le monde a un niveau minimum en français ou en math. On a appris aux jeunes à apprendre. Pourquoi sont-ils donc si passifs ?

Charline se sentit piquée au vif, car sa connaissance sur la sexualité était nulle jusqu’à ces derniers jours. Elle ressentait que ses retrouvailles avec Julian lui avaient soudain ouvert les yeux sur cette dimension. Elle expliqua son éducation dans des établissements catho, le tabou d’en parler à ses parents, la gêne d’en parler aux copines, l’incohérence des sites internet où l’on trouvait tout et son contraire, les sites pornos accessibles à tous. Julian lui fit un coup d’œil dans le rétroviseur et ses joues rosirent.

— Mais pourquoi vouloir perdre sa virginité alors qu’il existe tellement de jeux autour en attendant de trouver le bon homme avec qui le faire ?

Sylvia expliqua qu’elle avait perdu sa virginité avec son premier petit ami et que ce fut un moment sans saveur particulière. Leur mariage dura huit ans. Elle avait divorcé de lui trois ans plus tôt et n’avait découvert qu’une fois célibataire à nouveau ce qu’était la sexualité.

— Tu t’es bien rattrapée depuis, lâcha Julian en rigolant.

Puis il expliqua qu’il avait perdu sa virginité de jeune homme ans avec une femme qui avait le double de son âge, mais qui en faisait bien plus. C’était sa prof de math privée, une vieille fille coincée, pas aimable, dure, toujours habillée de façon classique de style tailleur chemisier et chignon. Julian avoua de plus avoir une dyscalculie non détectée à l’époque.

Charline n’en avait jamais entendu parler. Vu son statut social actuel visiblement ce handicap ne l’avait pas particulièrement atteint. Julian n’était donc pas un élève facile et ils s’énervaient tous les deux avec sa prof. De plus, le cours était après son entraînement de sport étude rugby et ses potes allaient boire des bières après la douche sans lui. Cela devait le frustrer pas mal.

— Tu ne m’avais jamais raconté cette histoire, lâcha Sylvia un peu déçue de partager ce scoop avec Charline.

La prof de maths lui ouvrit sa porte vêtue d’un petit short en jean, cheveux lâchés, haut blanc avec un décolleté un peu transparent sous le soleil porté sans soutien-gorge dessous. Elle avait de petits seins adorables et il devinait ses tétons pointés. Elle avait gagné dix ans de moins. C’était son dernier cours de math de l’année, un vendredi soir, fin juin. Elle déménageait la semaine suivante à Strasbourg, sa ville d’origine. Il y avait des cartons partout, donc ils firent le cours, côte à côte sur le canapé du salon, alors qu’il se tenait normalement sur la table de sa cuisine.

— Elle me proposa une bière alors que d’habitude je n’avais jamais droit à un verre d’eau. Et elle buvait sa bière directement au goulot d’une façon aguicheuse.

Julian revivait visiblement la scène. Il avait vécu le cours de math le plus sexy de sa vie, et bandait ferme sous mon jogging, chose qu’elle ne pouvait pas ignorer. Deuxième bière, puis troisième et là tout a basculé dans un baiser de folie. Première fellation directe de ma vie. Il appela ses parents et un copain qui l’a couvert en disant qu’il restait chez lui. Ils ont passé un week-end d’amour entre chambre, salon, cuisine et salle de bain. Elle lui jouait du piano nue après l’amour. Il ne l’a jamais revu.

— Je suis rentré chez moi dimanche soir en sifflant.

Les filles rigolèrent de bon cœur, ravies de ce récit.

Confidence pour confidence Charline leur avoua avoir eu des petits copains, mais n’avoir pas encore franchi le pas. Comme Sylvia, elle pensait qu’il fallait attendre de perdre sa virginité avec la bonne personne.

Ils continuèrent de parler sexualité, Charline se sentant soudain plus adulte qu’a d o l e s c e n t e, comme si elle était en train de passer un cap et faisait partie de l’autre clan, même si elle était encore vierge.

Arrivés à la paillote « des Îles », Julian et Sylvia firent des accolades au patron et à son épouse. Au son de la musique et de la déco, Charline pensa que ce couple de quadras charmants était Martiniquais ou Guadeloupéens.

— Vous êtes venue avec la fameuse candidate à la soirée ?

Sylvia et Julian se figèrent sur place. Vu la gêne que sa question venait de poser le patron enchaîna très vite. Heureusement, Charline se tenait un peu en retrait et la musique assez forte avait couvert sa question.

— C’est ta fille aînée ou cadette ? — Aucune des deux, c’est ma benjamine enchaîna Julian, serrant Charline contre lui. — Ah, je ne savais pas que tu avais trois filles. Ben, dis donc, chapeau, tu dois avoir du travail.

Le patron partit en rigolade, entraînant les autres dans sa bonne humeur.

— Elle est très belle, ta fille, Julian, le portrait craché d’Isabelle, poursuivit la patronne.

Un ange vola.

La mère de Charline disait toujours que les hommes changeaient rarement de profil de femme en divorçant. Charline avait pu le vérifier sur pas mal de couples remariés autour d’elle. Julian, lui, avait choisi une femme très différente passant d’une grande rousse sans seins à une petite brune à belle poitrine. Il s’agissait là d’un vrai virage, lui qui pourtant était si stable.

— On vous laisse vous installer, nous sommes en plein coup de feu, expliqua le Patron

La paillote était en effet quasiment pleine. Ils leur avaient gardé la meilleure table du carré VIP et leur offrirent un cocktail de bienvenue. Connaissant Julian, Charline ne fut pas surprise qu’ils trônent ainsi sur la meilleure table, devenant un peu le centre d’attention des regards. Sylvia pensa que ce moment valait bien quelques selfies.

Julian expliqua avoir rencontré ce couple lors de congés à l’île Maurice où ils tenaient un autre établissement. Un quadra apercevant Julian s’avança vers eux pour les saluer. Il semblait avenant et sympa, portait quatre cocktails dans les mains. Il venait du bar et allait visiblement rassasier sa tribu. Charline se sentit toisée du coin de l’œil.

— Salut, les amoureux, vous passez au carré nature, après ? — Probablement pas aujourd’hui, non, mais on verra, lâcha Julian. — Elle est adorable, ta fille.

Le bruit avait déjà circulé. L’homme partit aussi vite qu’il était arrivé.

Sylvia demanda à Charline de lui raconter les vacances qu’elle avait passées avec Julian. Son premier souvenir datait de lorsqu’ils étaient venus les rejoindre dans leur villa en Espagne, la première année. Puis ils avaient fait une croisière formidable en méditerranée, l’année suivante. Enfin, il y a trois ans, un long voyage aux USA, côte ouest. C’était le voyage mythique par excellence pour Charline qui raconta f o r c e détail.

— Julian et mon père ont passé toute une nuit au Casino à Las Vegas et ne sont rentrés qu’au petit déjeuner. — Ah oui ? Mais je croyais que tu ne jouais pas, mon amour ? Tu es sûr que tu as passé la nuit au Casino, mon chéri ?

Sylvia suggérait ainsi qu’un autre type d’établissement de la ville du vice aurait pu être fréquenté par les deux hommes.

Charline sauva Julian en poursuivant son histoire, mais c’est vrai qu’elle n’avait jamais vu Julian aller au casino à part à Las Vegas.

Le repas fut très agréable, très bon et ambiancé par la musique exotique. Le patron leur avait gardé trois bains de soleil en première ligne de mer. Ils allèrent se changer dans les toilettes spéciales du carré VIP où il y avait des w.c., des douches et des vestiaires pour y laisser ses affaires. Charline fila aux toilettes et une fois assise sur les w.c. s’aperçut que des planches mal ajustées de la cloison lui offrait une vue sur la douche d’à côté. C’est justement là que Julian s’était installé pour changer son maillot.

Elle ne put résister d’approcher son œil et vit Julian se déshabiller. Son cœur stoppa net. Julian lui offrait un strip-tease. Certes elle l’avait vu très souvent en maillot, mais là il était totalement nu. Le préservatif XXL revint à sa mémoire. Julian prenait une douche et tournait sur lui-même. Charline découvrit son sexe totalement rasé pendant entre ses cuisses, le gland à moitié caché par cette peau qu’elle rêvait de toucher du bout des doigts. Elle perçut aussi les bourses en partie cachées par sa queue. C’est alors que Sylvia déboula sous la douche pour aller se blottir contre son compagnon. La queue se dressa, belle et noble, la main de Sylvia agissant en vrai catalyseur de plaisir.

Des personnes entrèrent dans la pièce, changeant l’équation, Julian enfila son short de bain et repartit vers la plage où Charline les rejoignit. Elle eut droit à un crémage indice 50 en mode petite fille dont les parents s’occupent et fut assignée sous le bain-de-soleil le plus ombragé. Charline avait mis un maillot deux-pièces non transparent cette fois-ci. Elle eut droit au crémage réglementaire toutes les deux heures.

Julian fit une longue sieste, Sylvia et Charline se mirent en mode farniente, dévorant la pile de magazines féminins mis à leur disposition comme chez le médecin ou le coiffeur. Charline s’aperçut qu’elle lisait désormais avec beaucoup d’attention les articles sur la sexualité. C’était la section qu’elle zappait normalement pour lire les rubriques sur les stars, la mode ou les astuces maquillage. Elle dévora pas mal d’articles sur la sexualité, le BDSM, le sexe anal, les partouses et gang bang, les sex-toys et, bien sûr, l’échangisme. Ils décrivaient cette sexualité de partage comme branchée et tendance. Elle lut aussi un article sur les fessées qui l’électrisait en repensant à celle donnée par Julian quand elle était petite, puis celles vécues tout dernièrement.

L’après-midi fila comme l’éclair. Julian était allé parler un bon moment avec ses amis mauriciens. Ils avaient nagé deux fois aussi, s’amusant avec les vagues. Ils prirent une formule apéro dînatoire avant de partir, histoire de n’avoir pas à cuisiner en rentrant.

— Mes employeurs viennent de m’offrir un jour de congé, lâcha Charline.

Ils rigolèrent de sa blague.

— Non, c’est un stage de motivation, poursuivit Julian. — Oui, un team building, conclut Sylvia.

Julian prit une bière sans alcool pour assurer sur le chemin de retour. Ils firent un dernier tour aux toilettes VIP et Charline retira son maillot mouillé pour ne porter à même le corps que sa mini-jupe noire et la chemise de Julian. Charline en partant embrassa les hôtes de cette journée et les remercia de les avoir tant gâtés. Il lui sembla qu’ils portèrent sur elle un regard différent, pour ne pas dire très chaud. Mais elle décida de n’y pas prêter plus attention que cela, ne sachant pas si cette excitation venait d’elle et de ses lectures érotiques de l’après-midi, ou si cela venait d’eux.

En quittant l’établissement Charline vit un panneau « carré nature », dont parlait l’homme aux quatre cocktails, croisés plus tôt. Un escalier semblait mener sur une grande terrasse au-dessus du restaurant. Des pancartes indiquaient « interdit aux moins de 18 ans ». Plus haut, un autre panneau précisait maillots interdits. Charline comprit alors que le carré « nature » était un espace naturiste que visiblement Sylvia et Julian fréquentaient. Voilà donc que le couple échangiste était aussi naturiste. Cela allait un peu avec…

Sylvia s’assoupit à peine arrivée sur l’autoroute. Julian avait mis une musique douce, propice à cela. Charline lutta contre l’endormissement, ayant un peu son Julian pour elle seule. Mais cela était limité, car elle ne pouvait pas parler afin de ne pas réveiller Sylvia. Elle s’était assise sur le siège arrière pour pouvoir regarder Julian via le rétroviseur intérieur. Elle était pleine d’envies et savait que son regard trahissait la tension de la journée chargée en émotions. Il lui sembla que les regards qu’ils échangeaient en disaient long sur leurs envies respectives. Selon elle, ils étaient tous deux entrés dans une zone de turbulences assez forte. Ce n’était pas sage de s’échanger de tels regards. Dangereux même. La tension était à son comble dans l’habitacle.

Mais une fois sur l’autoroute, Julian ajusta son rétroviseur et elle perdit la possibilité de croiser son regard. N’ayant pas le permis de conduire, elle pensa qu’il avait fait cela par sécurité pour sa conduite, car sa vitesse s’était sacrément accélérée. Julian disposait d’un système antiradar et s’amusait à frôler les 200 quand il le pouvait. Il avait une passion pour les autoroutes allemandes où aucune limite n’était imposée sur certains tronçons. Cela frustra énormément Charline d’avoir perdu ce lien visuel avec Julian, mais elle n’y pouvait rien. Il ne lui restait donc plus que l’option de s’endormir.

Julian en fait avait baissé le rétroviseur pour voir ce petit sexe roux qui pointait sous la jupe si courte. Il adorait les jambes fines et longues sans fin de Charline, et ses tétons pointaient sous la chemise qu’elle lui avait piquée. Les regards qu’elle venait de lui envoyer trahissaient ses envies. Le sixième sens animal de Julian le trompait peu souvent sur la nature des femmes, et elle ne devrait pas tarder à se caresser.

Julian ne voulait rien manquer du spectacle qui se passerait plus bas. Il baissa donc le rétroviseur. C’est ainsi que démarra le quiproquo diabolique, l’étincelle qui alluma le grand incendie de l’été. En ne voyant plus les yeux de Julian dans le rétroviseur, Charline pensa qu’il ne la voyait plus et qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait à l’arrière.

Charline ne parvint pas à s’endormir et préféra céder aux chants des sirènes, commençant à se caresser. Elle avait du mal à trouver le sommeil tant son excitation était électrique, alors autant profiter du moment. Sa mini-jupe étant déjà au ras de son sexe, il lui fut facile d’y accéder. Idem avec ses tétons auquel l’échancrure de la chemise lui donnait un accès facile. Charline préféra défaire le nœud et ouvrir les pans de la chemise sur ses petits seins et dévoiler son ventre incurvé. La chemise sentait l’odeur de Julian, mais aussi peut être des autres protagonistes de la soirée d’hier. Peut-être cette chemise contenait des traces de sperme, de mouille ou de transpiration ? De Julian ou des autres ? Protégée par les vitres teintées arrière des voitures que Julian doublait, personne ne pouvait la voir. Alors Charline laissa une main glisser de son oreille à son cou, à sa gorge, à ses seins… L’autre remonta de son genou, sur sa cuisse et son entrejambe. Elle écarta bien ses jambes, facilitant la caresse de ses doigts sur son petit clito de vierge.

C’est alors que Julian souleva ses fesses sans bruit, baissa son short et sortit sa queue dressée magnifiquement tendue qu’il commença à caresser. Charline était persuadée qu’il la croyait endormie et qu’il s’offrait une petite masturbation par plaisir, tout comme elle le faisait de son côté.

Julian n’en revenait pas de ce qu’il voyait. Après l’avoir aguichée de son regard chaud dans le rétroviseur, voilà qu’elle faisait sa lolita sous ses yeux, lui offrant un spectacle incroyable. Puisqu’elle se permettait de se caresser alors, par pure égalité de sexe, Julian jugea opportun de faire de même, sachant que Charline profiterait du spectacle. Elle était grande, et l’écartement entre les fauteuils passagers était large, l’avantage des grosses berlines. Elle verrait donc ce qu’il ferait.

Charline regarda Julian commencer à se masturber lentement, une grande première pour elle. Dieu que cette queue était belle et désirable ! Jamais elle n’avait vu une masturbation d’homme pour de vrai. Charline s’entendit déglutir, imaginant cette queue en elle. Elle se laissa porter par le rythme lent et fascinant de cette caresse langoureuse. Puis suivant les rythmes des coups de poignet de Julian, elle accéléra ses propres caresses, avalant ses halètements pour ne pas éveiller ses soupçons. Elle se laissa emporter par une vague de plaisir intense, ferma les yeux. En les rouvrant, elle vit Julian donner un coup de poignet final, éjaculant librement sur le volant.

Une délicieuse odeur envahit l’habitacle, un peu la même odeur qu’elle avait sentie dans les longs préservatifs. Le parfum fugace disparut rapidement, emporté par la climatisation robuste de la voiture surpuissante. Julian remballa sa queue et passa une lingette nettoyante sur le volant. Charline s’endormit en rêvant de se blottir dans les bras de cet homme. Elle referma les pans de la chemise en refaisant un nœud et s’endormit.

De retour à la maison, Charline les remercia pour cette excellente journée et fila chez elle repenser à tout ce qu’elle venait de vivre, d’apprendre par ces discussions et lectures et découvert sur ce couple qui décidément avait plein de surprises à lui offrir. Sylvia lui passa un cabas avec une dizaine de magazines féminins pour qu’elle poursuive chez elle la lecture de certains articles. Un en particulier avait été annoté des mains de Sylvia, il parlait du plaisir ressenti par les femmes attachées que l’on torturait avec un sex-toy, stoppant bien avant le point de non-retour, jusqu’à ce que la victime supplie de la faire jouir.

La ponctualité de Charline est une de ses grandes fiertés. La maison était fermée, la voiture de Julian n’était pas là, elle ne trouva aucun mot sur la table de la cuisine et ne savait pas si Sylvia dormait encore ou pas. Elle écouta à la porte de la chambre mais n’entendit aucun bruit. Elle ne prit pas le risque cette fois-ci de rentrer dans la pièce. Certes elle avait adoré recevoir cette fessée en punition, mais elle n’allait pas leur refaire le même coup. Elle trouva sur la table de la cuisine un mot manuscrit de Julian.

« Nettoyage du sous-sol. »

Ne cherchant pas à en savoir plus, Charline s’arma de balais et serpillière. L’escalier qui descendait au sous-sol était plein de poussières. N’ayant pas envie de salir sa belle petite tenue toute propre, elle alla donc se changer en haut et enfila son costume de soubrette qui serait bien plus pratique. De plus cela ferait peut-être rire Sylvia pour la remettre de bonne humeur.

Charline poussa la poussière de chaque marche sur l’autre, créant un nuage dans le sous-sol. La pièce avait bien changé et des travaux avaient été faits dernièrement, expliquant la poussière. Charline se rappelait d’un grand plateau qui faisait la taille de la maison, un sous-sol total immense où elles jouaient à cache-cache avec ses amies. Mais là, une cloison séparait désormais la pièce en deux avec une double porte centrale.

Charline avait souvent vu des doubles portes dans les hôtels où elle descendait avec ses parents, mais jamais aussi grandes. Gamine elle s’amusait à fermer la porte de son côté obligeant ses parents à tambouriner pour qu’elle leur ouvre la porte ou les obliger à faire le tour. Sur la droite une sublime cave vitrée et réfrigérée abritait le vin de Julian. Julian avait-il deux caves ? Mais où menait l’escalier en colimaçon de la salle de bain ? Visiblement de l’autre côté du mur qui venait d’être construit.

Le reste de la pièce était en rénovation et destiné à devenir une salle de projection vidéo. Un bar, bientôt fini, était en construction. Dans le fond des bâches recouvraient une table de billard, un flipper, des cartons neufs d’équipement sono et vidéo de grande marque, des canapés Chesterfield, une table basse. Charline venait d’entrer dans l’antre de Julian devinant que cette pièce allait être la sienne. La sublime cave à vin vitrée de toute part allait être le centre de cette pièce.

Charline pensa qu’elle venait d’entrer un peu plus dans l’intimité de Julian en étant dans cette pièce. Et vu la poussière, Sylvia avait négligé de s’occuper de cette partie de la maison qui était impeccable par ailleurs. Charline vit là le moyen de se démarquer de Sylvia. Elle briqua la pièce comme si sa vie en dépendait. De plus après la sortie à la plage d’hier, elle n’avait pas travaillé et il lui semblait juste qu’elle se dépasse pour compenser.

Charline entendit la porte d’entrée claquer, reconnaissant la façon dont Julian la refermait sans ménagement. Elle monta le retrouver. Il était midi passé, réalisant qu’elle venait de faire un ménage de deux heures en bas.

Sylvia était en cuisine et embrassait Julian qui avait ramené les courses.

— Bonjour, Mademoiselle soubrette, lâcha Sylvia.

Les deux la regardèrent de la tête aux pieds, Julian décrochant sa mâchoire.

— Tiens donc, encore une envie de soubrette ? demanda-t-il.

Charline expliqua ne vouloir pas salir sa petite tenue qu’elle adorait et que ces vêtements étaient bien pratiques. Sylvia coupa net les explications.

— Je nous ai réservé la séance de 14 h pour le dernier Tarantino. Alors faudra pas tarder à déjeuner.

Charline sauta sur place de joie comme une gamine. Elle voulait justement aller voir ce film de ce metteur en scène qu’elle adorait. Non seulement Sylvia venait de l’inviter à aller au cinéma avec eux, mais en plus elle avait fait la cuisine. Elle semblait toute contente de leur avoir fait ces surprises. Charline à son tour voulait mettre en honneur son travail.

— Venez voir, j’ai nettoyé le sous-sol !

Main dans la main, Sylvia et Julian suivirent Charline tout excitée. Ils s’extasièrent sur son travail pour sa plus grande fierté. C’est vrai que Charline avait métamorphosé cette pièce qui avait été si longtemps négligée. Charline avait le sentiment d’avoir bien travaillé et surtout de les aider dans leur chantier. En reprenant pleine propriété de sa maison après le divorce. Julian avait entrepris des travaux d’amélioration et fait des modifications dont son ex ne voulait pas entendre parler.

— File sous la douche, Charline, tu es pleine de poussière. Je t’ai préparé des vêtements sur ton lit.

Décidément Sylvia était bien sympa. Charline, arrivée dans sa chambre, découvrit un ensemble qui lui avait été offert, posé sur le lit. Une longue robe bleu azur, soutien-gorge et string blanc, ainsi qu’une paire de fines sandales à talons aiguille. Charline grogna silencieusement, elle aurait préféré sa petite tenue de ce matin, mais bon, elle devait se faire plus femme, surtout en leur compagnie. Et puis comment refuser quelque chose à Sylvia ou à Julian ? Elle se sentait incapable de leur résister et au final, ils avaient toujours raison.

Julian avait mis la table et siffla quand Charline fit son entrée, se remémorant le défilé. Ils n’avaient qu’une demi-heure pour déjeuner et parlèrent du film. Charline remonta vite fait à l’étage pour finir de se préparer quand Sylvia entra dans la chambre et referma la porte derrière elle. Son regard était celui qu’elle avait déjà vu, froid et glacial. Elle ouvrit sa main et présenta à Charline le petit sex-toy avec lequel elle s’était caressée le premier jour. Charline eut la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds.

— C’est quoi ça ? — Mais je… Sylvia la coupa aussitôt. — Comment as-tu osé ? — Enfin… je ne l’ai pas reposé au bon endroit, c’est ça ?

Charline s’en voulut de sa bêtise, d’avoir pris ce sex-toy à un endroit et de l’avoir reposé ailleurs. Tout semblait rangé et à sa place dans le placard.

— Comment t’es-tu permis cela, Charline ?

Elle réalisa son sans gêne.

— Pardon, Sylvia, je m’excuse. Mais je l’ai nettoyé, tu sais. — Si tu veux utiliser un sex-toy, tu me demandes tout simplement la permission avant, d’accord ? — Oui, Sylvia. — C’est pourtant tout bête de demander poliment, non ? — Oui, je le ferai, je te promets.

Charline avoua que demander poliment au lieu de voler en cachette était d’une grande évidence. Sylvia semblait ouverte à lui prêter ses sex-toys, ce qui au fond était super cool.

— Retourne-toi et lève ta robe.

Reconnaissant sa faute Charline s’exécuta. Elle s’attendait à une de ces fessées qui la troublait tant et qu’elle méritait bien.

— Baisse ton string et penche-toi. Charline s’exécuta.

Sylvia la fit tourner un peu pour que l’angle de la caméra soit parfait.

— En punition, tu vas devoir garder ce plug anal jusqu’à notre retour du cinéma. C’est clair ?

En lisant les articles sur la plage, Charline savait qu’elle avait confondu par inexpérience un petit gode avec un plug anal.

— Oui, Sylvia. — Attention, je vérifierai en rentrant !

Sylvia n’eut pas besoin d’écarter les petites fesses de Charline. Sa minceur lui offrait une vue immédiate sur son anus. Sylvia avait pris un peu de vaseline et inséra l’objet en elle tout de même lentement. Comme pour ne pas l’effrayer et lui faire apprécier le moment. Charline lâcha un petit râle tout mignon, entre peur, surprise et plaisir de se sentir ainsi s’ouvrir sous la pression et se refermer sur cet objet froid.

— Relève-toi et remets ton string.

Charline s’exécuta. La sensation d’avoir un objet pourtant très petit dans ses entrailles lui faisait tout bizarre. C’était désagréable et plaisant à la fois, mais au final, elle aimait bien.

— Surtout, ne dis rien à Julian, tout cela est entre nous, c’est clair ? — Oui, Sylvia, très clair. — Et surveille ta messagerie pendant le film. C’est clair ? — Oui, Sylvia, très clair. — Tu devras faire tout ce que je te demanderai dans mes messages — Oui, Sylvia, je m’y engage. Et excuse-moi encore pour ma conduite.

Sylvia repartit comme elle était arrivée, laissant Charline s’habituer au plug en elle. La scène avait été surréaliste mais ô combien logique. Ses tétons étaient tout dressés et elle se sentit mouiller.

En bas, Sylvia se blottit contre son homme qui avait tout vu depuis son laptop et bandait ferme.

Descendre l’escalier pour Charline fut comme une douce t o r t u r e , tout comme marcher jusqu’à la voiture. Julian lui ouvrit la portière et elle s’assit avec un maximum de précaution, un peu comme si elle avait mal au dos. Quand Julian prit le volant, Charline se remémora leur masturbation folle de la veille. Le sourire de Julian dans le rétroviseur lui mit comme un doute à l’oreille. Son esprit ne supportait pas autant d’émotion et elle ferma les yeux jusqu’au cinéma, incapable de se souvenir du trajet. À chaque virage ou freinage, le plug bougeait en elle.

Heureusement le cinéma n’était pas bien loin et Julian trouva une place de parking toute proche de l’entrée, car Charline avait peur de marcher en public avec ce plug en elle. Sylvia prit un selfie des trois devant l’affiche du film. Voyant que tout le monde attendait pour le Tarantino, Sylvia changea d’avis et choisit un autre film. La salle était toute petite et il y n’y avait que trois spectateurs, tous devant eux. Normal pour une séance de 14 h d’un film nul en milieu de semaine et en plein été. Sylvia choisit une rangée, s’y engagea suivie de Julian, Charline fermant la marche. Elle s’installa le plus confortablement possible avec son plug. Comme Julian était à ses côtés, rien ne pouvait plus lui arriver. Le film commença, Charline était encore en mode frustré et aurait préféré son Tantatino adoré, Sylvia devait continuer à la punir.

En pleine séance, Charline, sens aux aguets, s’aperçut qu’une main de Sylvia s’était faufilée sous le jogging Boss de Julian. Surprise, Charline qui se dandinait régulièrement à cause de l’inconfort du plug ne put détourner son regard et regarder le sexe de Julian en érection sous le jogging ! Elle était bien plus près cette fois-ci que depuis la banquette arrière de la voiture. Elle était même aux premières loges, et était impressionnée par la taille XXL. Elle pensa qu’elle serait incapable de l’accueillir en elle, où que ce soit, dans sa gorge, son sexe ou son anus. Il était bien trop gros !

Sylvia s’était saisie de la queue et commençait un lent mouvement le long de cette belle colonne de chair. Julian s’installa plus confortablement, avançant son bassin pour mieux apprécier la caresse de sa compagne. Elle accélérait la vitesse lentement sous les yeux de Charline. Julian, comme absorbé par le film, fit semblant de ne pas voir sa compagne taper discrètement un très court message sur son portable.

Charline entendit son portable vibrer en mode silencieux.

— Branle-toi !

L’ordre venait de tomber, court, direct, vulgaire mais terriblement torride dans cette circonstance. Charline était terrorisée mais comment refuser ? C’était une punition bien délicieuse, pensa-t-elle. Julian était-il au courant ? En tout cas, il avait les yeux fermés, appréciant la masturbation que lui offrait Sylvia. Heureusement la rangée et les sièges voisins étaient vides. Alors elle souleva lentement sa robe sans faire de bruit. Quelle idée de lui faire porter une robe longue et lui demander après de se caresser ? À moins que ce ne soit prévu… Sûrement ça.

Charline vit le visage de Sylvia tourné vers elle qui la regardait faire. Sa main glissa sous son string, elle mouillait déjà et caressa doucement son clito du bout de ses doigts en regardant l’entrecuisse de Julian qui se régalait avec la main de sa compagne. Chaque fois qu’elle sentait son plaisir arriver, Charline s’arrêtait, ne voulant pas jouir dans ce cinéma, au risque de se faire remarquer. La présence du plug anal semblait décupler son plaisir, ou était-ce l’étrangeté de cette situation inattendue ? Son téléphone en vibrant la fit sursauter, comme si tous les spectateurs avaient entendu.

— Branle-le !

Charline déglutit de tant de vulgarité excitante. Elle n’en croyait pas ses yeux ! Sylvia lui demandait de branler son mec ? de branler Julian ? dans un cinéma en plus ! En public… Mais elle est folle ! Surtout qu’elle n’a encore jamais branlé d’homme de sa vie. Mais cet homme était Julian, alors tout est plus fort qu’elle. Après tout elle avait promis à Sylvia de faire tout ce qu’elle lui demanderait. Charline, les joues rouges, ne put résister à l’envie bien longtemps. Sylvia avait retiré sa main du jogging, la place était libre. Elle jeta un long regard tout autour d’elle. Julian avait toujours les yeux fermés. Une fois rassurée, elle glissa timidement sa main sous le tissu du magnifique jogging.

Julian goûta cet instant de plaisir sublime comme un bon vin ou un bon cigare bien préparé. Voilà que Charline s’était fait cueillir comme une fleur en six jours. Depuis le temps qu’ils l’avaient lentement préparée à cela. Le piège s’était refermé sur elle sans qu’elle ne se débatte pour s’en sortir. Il sentit les petits doigts de Charline toucher son ventre et venir se cacher à l’abri de son jogging. La petite main de la jeune vierge progressa vers sa belle queue dressée. Elle effleura son gland du bout des doigts et Julian sentit toute son inexpérience de la chose mais aussi toutes ses envies mal maîtrisées.

Charline, comme Julian, avait, elle aussi, fermé les yeux mais en mode Autruche. Elle ne voulait pas voir la lumière s’allumer ou des gens se lever pour protester ou la sécurité venir les virer. Le contact avec la queue de Julian lui rappela ce moment où elle l’avait touché par un malencontreux hasard dans la piscine en se faisant couler. Elle la sentit sous ses doigts, douce et ferme. Elle imita les gestes qu’elle avait vus de Sylvia, descendant du gland vers les bourses, pour en apprécier la longueur. Puis elle se décida de la prendre en main pour commencer à la masturber. Le geste n’était pas simple mais il lui sembla trouver le bon mouvement.

Charline déplissa les yeux pour mieux regarder ses mouvements sous le jogging et les comparer à ceux qu’avait fait Sylvia un peu plus tôt. C’est alors qu’elle vit Sylvia faire comme elle, remonter sa jupe sur ses cuisses, probablement pour se caresser de son côté. Cela rajouta à son trouble. Julian respirait plus fort à ses côtés, ravi qu’il manifeste quelque chose pour la rassurer sur le plaisir qu’elle pouvait bien lui procurer.

Julian appréciait cet instant de vie et remerciait Sylva de lui offrir ces moments uniques de complicité. Dieu quel changement avec Isabelle son ex ! Julian était tout simplement heureux, épanoui, bien dans sa peau et ravi de sa nouvelle vie. Jamais encore n’avait-il été si proche d’une qualité de vie optimale, d’un bien-être et d’un équilibre général. Les petits doigts de sa Princesse lui offraient un cadeau des plus sensuel, érotique et il se délectait de ces émotions-là.

Sylvia s’approcha de l’oreille de Julian et lui dit quelque chose. Charline stoppa net son geste en attente de la suite. Julian souleva discrètement son bassin et fit glisser son jogging jusqu’à ses genoux. Sa queue libre et nue se dressa et Charline ne put s’empêcher de la regarder, fière et dressée, belle et droite. À côté, Sylvia se caressait, aidée cette fois-ci de Julian dont une main s’affairait entre les cuisses de sa chérie.

Que n’aurait pas donné Charline pour que Julian la caresse, elle aussi. Mais au lieu de cela, Julian lui prit la main et de ses doigts, lui apprit à mieux le masturber. Il faisait cela avec une infinie douceur caressant sa main et ses doigts et les guidant sur une prise en main de sa queue. Julian était en mode professeur avec Charline et en mode amant avec Sylvia.

Charline avait en main le sexe de l’homme qu’elle désirait le plus au monde. Elle faisait des allées et venues en mode coup de poignet, guidée par l’expérience de Julian qui lui livrait les secrets sur la manière de lui offrir le meilleur plaisir. Ce moment inattendu, partagé à trois, monta en flèche quand Julian s’approcha d’elle pour lui murmurer quelque chose. Il avait gardé ses yeux fermés, le parfum de Julian se faisant plus intense quand il s’approchait d’elle.

— Caresse-toi de l’autre main.

Charline sentit sa respiration se bloquer, sa tête allait exploser. Un trio infernal venait de mettre en route. Sylvia se caressait aidée de Julian, Charline caressait Julian tout en se caressant elle-même et Julian caressait Sylvia tout en aidant Charline à le masturber.

— Caresse-toi, Princesse, lâcha Julian encore plus doucement.

Rassurée, Charline effleura son clito électrique. Elle ressentait la présence souterraine de son plug anal qui décuplait son plaisir. Elle masturbait Julian qui la guidait de ses doigts épais avec plus d’assurance et gagnait en vitesse et en folie. Elle entendit le souffle de Sylvia s’accélérer et son corps se tendre. Elle n’était pas loin du précipice non plus. Julian à ses côtés respirait de plus en plus fort et le clito de Charline allait exploser.

Le halètement contenu de Sylvia fit tomber le premier domino de la chaîne. Elle venait d’orgasmer. Charline sentit Julian se tendre et sa queue prête à exploser. Charline avala le petit cri au bord de ses lèvres et fut emportée par la vague en sentant les jets de sperme sortir de la belle queue de Julian. Ils partirent vers les fauteuils du rang de devant. Charline sentit l’odeur du sperme chaud éphémère et repartit en spasmes.

— Merci, Princesse, merci, murmura Julian

Les vagues de plaisirs de Charline redoublèrent à ce compliment et elle frissonna en sentant les doigts de Sylvia venir se poser sur les siens, caressant avec elle en harmonie la queue dure encore dressée et ce sperme qui dégoulinait sur leurs doigts. Elle venait de faire jouir un homme pour la première fois de sa vie et il fallait que ce fût Julian !

Julian remonta son jogging, obligeant les filles à se séparer. Charline frotta sa main pleine de sperme au fauteuil d’à côté tandis que Sylvia léchait sa main. Charline s’en voulut de ne pas avoir fait comme elle et porta la main à sa bouche pour lécher ce qui restait de sperme sur ses doigts mais en trouva peu. Elle aimait le goût puissant et agréablement parfumé, sa consistance particulière, liquide et épaisse à la fois. Elle retrouva la fugacité du parfum qu’elle aimait tant, ce symbole du mâle de qui elle était follement amoureuse.

En quittant la salle, rien ne fut dit sur ce qu’il venait de se passer. Ils parlèrent de la nullité du film, du scénario et des acteurs. Charline était juste dégoûtée que Julian et Sylvia s’embrassent amoureusement sous ses yeux et se sentit toute conne et un peu le jouet de ces deux-là. Dans la voiture le couple n’arrêtait pas de se chercher du regard et de se parler comme deux tourtereaux, ignorant la passagère à l’arrière. Charline savait qu’ils allaient faire l’amour en rentrant.

Alors, elle leur demanda de la déposer chez eux en passant. Elle viendrait demain à pied. Une fois rentrée à l’abri chez ses parents, elle ne put se retenir de pleurer, seule dans son coin, terriblement solitaire. Elle se caressa en repensant à cette nouvelle expérience qu’elle venait de vivre grâce à ses patrons, expérience décuplée par la présence de ce plug anal. Elle apprit à le retirer et à le remettre toute seule. Elle se caressa aussi avec, comme au premier jour de leur rencontre.

Charline arriva avec sa ponctualité suisse chez ses patrons. Julian était déjà au sous-sol, motivé pour terminer l’aménagement de cette pièce qu’il avait négligée trop longtemps.

— Depuis que tu as entrepris de nettoyer la cave, je me sens prêt à finir son aménagement. Merci de m’inspirer, tu es ma Muse.

Charline prenait les compliments de Julian à chaque fois comme des uppercuts en plein cœur. Elle n’en revenait pas de l’élégance de cet homme. À l’intonation de sa voix, elle savait qu’il disait vrai et le pensait vraiment. Julian était un des rares hommes autour d’elle qui ne mentait pas.

— Au fait, Julian, pour hier.

Julian repensa aux petits doigts de Charline en train de le masturber maladroitement. Son inexpérience était craquante.

— Ce qui est arrivé au cinéma reste au cinéma. Le plus important est que maintenant tu m’aides à finir de ranger cette cave, s’il te plaît.

Il clôtura le débat en une seconde. Charline avait réfléchi toute la nuit et était restée coincée dans une impasse, ne sachant comment aborder le sujet avec le couple. Julian avec son bon sens, ses citations et ses proverbes, venait de résoudre le problème. Il déchargea le poids des épaules de Charline qui se sentit pousser des ailes. Elle ne put s’empêcher de lui faire un bisou chaste sur la joue.

— Merci Julian.

S’étant penché un peu trop en avant, son talon glissa et Charline tomba dans les bras de son Julian. Un acte manqué ? En bon mâle protecteur, Julian la rattrapa et leurs lèvres se rapprochèrent dangereusement. Ce qui devait arriver arriva, la tension accumulée entre eux deux et le fait qu’ils étaient pour la première fois enfin seuls ensemble, accentua leur besoin de fusion harmonieuse. Leurs lèvres se rapprochèrent, s’effleurèrent, chacun sentant le souffle de l’autre. Leurs bouches se cherchaient, se désiraient ardemment et quand le contact des lèvres se fit plus précis, commença un baiser infiniment romantique et platonique. Tétons dressés contre torse viril, petit ventre contre queue dressée, Charline la grande se fit toute petite dans ses bras et sentit sa tête tourner comme dans une valse endiablée. Ce baiser de longue durée gagnait encore en intensité quand soudain Julian s’écarta de Charline.

— Allez, mettons-nous au travail.

Julian venait de se reprendre et cassait la magie du moment avec la dureté de ceux qui ne veulent pas laisser voir leur côté sensible et humain. Et puis il y avait Sylvia, bien sûr. Charline se sentit soudain toute fragile sans les bras de Julian.

Lui avait vu que la caméra venait de bouger, mais qu’ils n’étaient pas encore dans son champ de vision.

— Allez, Charline, il y a beaucoup à faire !

Elle se contenta de ce baiser accidentel, le premier de leur relation. Même si elle se sentait déçue de cet arrêt soudain, des papillons dansaient de joie dans tout son corps. Elle était ravie d’aider Julian à sublimer cette pièce et de travailler avec lui. Elle sentait encore la douceur et la chaleur des lèvres de Julian sur les siennes. Ce baiser avait mis le feu en elle, jamais elle n’avait ressenti ça quand elle avait embrassé un garçon. Aucun n’arrivait à la cheville de Julian. Elle avait toujours eu une cette forte attirance pour lui. e n f a n t il était le père qu’elle aurait aimé avoir. Ado, il était devenu un ami et maintenant elle le désirait comme une femme peut désirer un homme. Mais cet homme avait une épouse et quelle femme… Sylvia !

Ils retirèrent les bâches encore un peu poussiéreuses pour mettre en place les meubles. Julian brancha l’éclairage indirect et sincèrement, l’endroit était magnifique. La cave à vin réfrigérée derrière les baies vitrées était le centre de la pièce. Julian lui montra sa petite cave à cigares qu’elle n’avait pas vue. Un bar design faciliterait les dégustations de vin sur place et les grands canapés Chesterfield, les discussions sans fin avec les amis. La table de billard et le flipper leur donneraient des occasions de bien s’amuser. Il fit descendre le grand écran et testa le projecteur, endroit idéal pour regarder les matches de rugby…

De l’autre côté de la porte double capitonnée, Charline entendit des sons de musique métal filtrer et des bruits sourds.

— C’est quoi ça ? — Ce doit être Sylvia qui range sa pièce, elle aussi. On a divisé le sous-sol en deux, moitié chacun, que l’on puisse tous deux avoir notre intimité et donner libre cours à nos passions. Si on a envie de se voir, on ouvre cette double porte, sinon on reste chacun de notre côté.

Charline ne tenait absolument pas à ce que Sylvia les rejoigne pour profiter de son temps seule avec Julian. Elle voulait savoir ce que Sylvia faisait dans sa pièce, mais se ravisa, préférant ne pas parler d’elle avec Julian.

Il décida de monter le matériel sono tandis que Charline l’aidait à débarrasser les cartons. Puis elle repassa un grand coup d’aspirateur et de serpillière, histoire de prendre au piège les dernières poussières récalcitrantes. Elle passa un chiffon sur tous les meubles, nettoya les vitres de la cave. Une belle odeur de propre flottait dans l’air. Elle était ravie du résultat et fière de son travail.

Charline montra du doigt une espèce de grande boîte en cuir noir :

— Je n’avais jamais vu un truc comme cela, c’est quoi ? — Ma table de massage. Tu aimes les massages ? — J’ai eu un massage par un kiné après m’être luxé l’épaule, mais il me faisait mal quand il me massait. Sinon je ne connais pas trop, non.

Julian n’en dit pas plus et comme le temps filait, Charline partit en cuisine. Elle annonça à Julian que le repas était prêt, n’osant même pas aller taper à la porte de la chambre de Sylvia. Julian alla la chercher et ils vinrent mettre les pieds sous la table installée terrasse sud. Sylvia embrassa Charline et posa sur la table la petite robe blanche qu’elle lui avait achetée en cadeau.

— Enfile cela, mon Chaton, j’ai envie de te revoir la porter.

Charline prit la robe pour aller se changer dans sa chambre.

— Non, mets-la devant nous, là.

Charline rougit, mais au sourire gourmand de Julian elle s’exécuta pour lui faire plaisir. Suivre les ordres que ses employeurs lui donnaient la déculpabilisait énormément, car ce n’est pas elle qui avait la responsabilité de décider. Et puis elle adorait quand tout glissait dans les choses plus sensuelles avec ce couple.

Charline fit sauter ses chaussures à talon, enleva son petit haut fleuri, qu’elle portait toujours sans soutien-gorge. Elle sembla plus gênée de retirer son petit short noir et marqua comme une hésitation. Elle se mit face à eux et ses joues tournèrent au rouge quand le short tomba au sol. Peut-être parce qu’elle le portait à même la peau sans sa petite culotte blanche en coton.

— Tu es sublime Charline. Mais il faudra nous demander la permission pour être cul nu chez nous. C’est la moindre des choses il me semble, non ? — Oui, Sylvia, je comprends. Pardon. — Tourne-toi, mon Chaton, s’il te plaît.

Sylvia se doutait de quelque chose. Et elle avait bien raison, car Charline portait le plug anal. En se baissant pour ramasser son petit short, elle leur offrit une superbe vue sur ses jambes longues et son petit cul avec le plug et son petit sexe roux de vierge. Julian se mit à bander plus fort, réalisant que Charline avait passé tout ce matin avec lui, nue sous son short avec le plug. Décidément cette petite était pleine d’envies.

— Reste dans cette position, Charline, ordonna Sylvia.

Elle dégaina son portable et activa le mode caméra pour tout filmer. Elle se leva, portable à la main, s’approcha d’elle lentement.

— Il va falloir répondre à quelques questions, ma belle : combien de fois t’es-tu fait jouir depuis hier soir, quand on t’a déposé chez toi et maintenant ? — Cinq fois — Et depuis ce matin ? — Deux fois. — À quelle heure ? — Une ce matin sous la douche au réveil et une autre en cuisinant ici. — Comment oses-tu te masturber chez nous ? Sans nous demander notre accord ?

La première claque tomba, marquant de ses cinq doigts la fesse blanche de Charline. Il faut dire qu’elle méritait bien cela, en effet. De quel droit pouvait-on se masturber sous le toit de quelqu’un d’autre.

— Il faudra nous dire avant de te masturber chez nous que tu en as envie. C’est compris ? — Oui, Sylvia, j’ai compris. — Julian et moi aimons entendre la vérité plutôt que tu nous mentes et fasses des cachotteries de gamine toute seule de ton côté, qui plus est dans notre dos. — Depuis quand as-tu ce plug en toi ? — Je l’ai mis une fois arrivée ici. — Pourquoi ? — Je ne sais pas, je trouve cela très troublant. — Comment oses-tu te mettre mon sex-toy, un que je t’ai prêté, chez nous, sans nous en faire part ?

Le second coup tomba, sur l’autre fesse, plus fort que le précédent. Si se masturber chez ses employeurs n’était pas très élégant, alors s’enfiler un plug chez eux relevait du même état d’esprit de sans-gêne.

— Il faudra nous demander l’autorisation pour toute envie intime sous notre toit. C’est compris ? — Oui, Sylvia, j’ai compris. — J’ai bien dit « tout ». Du coup, en punition tu vas garder ce plug toute la journée. Et puis relève-toi petite sotte et enfile cette robe que Julian t’a offerte pour lui faire honneur.

Sylvia rangea son portable qui avait tout filmé. Le s a n g avait afflué dans la tête de Charline qui était restée penchée. Sa tête lui tournait et en se retournant elle croisa le regard de Julian qui hochait la tête, semblant valider les mots et les actes de Sylvia.

La petite robe en coton, une taille en dessous de celle de Charline, lui collait au corps et faisait ressortir ses formes de femme tout en la rendant plus gamine. Elle collait à ses seins, ses hanches et son ventre. Comme Charline était très grande, la robe terminait juste au ras de son sexe.

— Montre à Julian que tu as bien appris la leçon d’hier au cinéma. Montre-lui comment tu sais désormais caresser le sexe d’un homme !

Charline se mordilla les lèvres, rouge de honte et d’envie. Julian recula sa chaise, ouvrit sa chemise de coton et baissa son short comme hier au cinéma. Charline adorait voir le torse de Julian contre lequel elle adorait se coller. Sa belle queue sortie était déjà dressée, dure et douce à la fois, le gland apparaissait et pointait vers le haut. Elle pouvait désormais l’admirer sans la pression d’imaginer les gens autour la regarder faire dans le cinéma. Et puis ils étaient en plein jour et non pas dans l’obscurité. Elle connaissait cette queue pour l’avoir regardée deux jours plus tôt cachée derrière la fente de la paroi des WC à la paillote. Le sexe de Julian était là, libre et nu, face à elle.

Sans qu’elle ne commande son cerveau, ses jambes avancèrent instinctivement vers cet homme qui avait envahi sa vie. On dit MILF et cougar pour une femme, dit-on FILF ou jaguar pour un homme ? Elle avait son jaguar en face d’elle et se jeta non pas dans sa gueule, mais s’accroupit devant lui en tendant sa main vers ce sceptre magique. La petite robe bien trop courte qui recouvrait à peine ses cuisses remonta plus haut encore sur ses hanches, ses jambes écartées offrant une vue indécente sur son petit sexe roux.

Passant ses cheveux derrière son oreille de l’autre main, elle s’approcha encore davantage en faisant glisser ses doigts sur toute la longueur de la verge, depuis le gros gland si chaud et si doux jusqu’aux bourses qu’elle savait remplies de ce sperme qui l’attirait tant. Elle referma ses doigts autour du sexe de Julian et lui sembla qu’elle n’en faisait presque pas le tour. Elle le prit pour la première fois à deux mains comme elle l’avait vu faire dans toutes les vidéos qu’elle avait visionnées la veille en se caressant. Elle s’en était servi comme des tutos, au cas où l’occasion lui soit redonnée.

Elle commença un ballet tactile, sous l’œil observateur et critique de Sylvia. Charline, en bonne écolière, avait l’impression de passer un examen qu’elle devait impérativement réussir ! Alors elle s’appliqua, fut attentive aux réactions de Julian, ses changements de position pour mieux s’offrir à ses caresses, à ses soupirs et tensions, à sa respiration. Elle sentait ses mains étonnamment agiles par rapport à hier et sentait qu’elle le branlait bien.

— Tu es une fille hyper douée, lui chuchota Julian.

La voix rauque et mâle rassura Charline sur ses progrès. Sylvia avait ses mains posées sur l’épaule de Julian et lui caressait le cou et ses cheveux. Charline évita de la regarder de peur de lire de la jalousie sur son visage.

— Tout en me masturbant, pense à croiser mon regard et à me sourire, Charline, lâcha Julian

Le visage de Charline s’éclaira et la fierté de l’étudiante qui réussit bien son exercice l’envahit. Ayant gagné en confiance, elle accéléra le mouvement. Elle le branlait d’une main et caressait ses bourses de l’autre, appréciant le contact de ces deux boules dures qui semblaient flotter de plaisir. Une des vidéos qu’elle avait visionnées l’avait assez impressionnée et elle avait joui sur un détail super sexy. Alors elle imita l’actrice, se constitua une réserve de salive dans sa bouche et fit couler du bout de ses lèvres chaudes qu’elle positionna juste au-dessus du gland de Julian qu’elle maintenait immobile. Sa salive tomba sur le gland et commença à couler le long de sa verge jusqu’à ses doigts. Elle reprit sa masturbation et croisa le regard de Julian en lui souriant comme il le lui avait demandé.

— Tu es trop belle, Princesse ! — Tu veux dire, une belle petite salope, lâcha Sylvia.

Charline ne fut pas étonnée de cette insulte, entendant de la jalousie dans sa voix. Mais c’était pourtant elle qui lui avait demandé d’aller masturber son chéri.

— Oui, c’est une belle petite salope…

Ces mots-là venaient de Julian et avaient une saveur vraiment différente que ces mêmes mots prononcés par Sylvia. De lui elle acceptait tout. Elle était sienne. Alors s’il voulait qu’elle soit une petite salope pour lui, elle le serait.

Sourire de fierté aux lèvres, elle se remit à masturber la queue de Julian de plus belle, sentant le gland devenir plus gros, plus rouge. Elle adorait le voir se tendre, réagir à ses caresses et cela l’excitait encore plus. Elle lui donnait du plaisir. Dieu qu’elle aimait lui en donner ! Elle refit couler un peu plus de salive tout en le regardant quand Julian se crispa, se cambra en grognant et en serrant de ses mains les accoudoirs du fauteuil. Elle sentit le sexe dans sa main se contracter, gonfler, et une saillie de sperme blanc jaillit du gland, gicla sous son menton et sur son cou. Mais à peine cette giclée était retombée qu’une autre enchaînait.

Charline se figea ne sachant que faire face à cette situation inconnue. Le parfum de sexe était intense et elle était plus que troublée par cette situation qui la dépassait. C’est alors que son plug tomba au sol dans un bruit d’acier étourdissant, sans qu’elle ne sache si elle venait de jouir elle-même ou pas, son bas-ventre s’était contracté et avait expulsé le plug. Tout se bousculait dans sa tête.

Julian avait du sperme sur son ventre et ses cuisses, et Charline en reçut sur ses cheveux, son bras et sa main. Charline ne savait pas quoi faire, elle était totalement déstabilisée. C’est alors que Sylvia déboula entre les cuisses de son homme, poussant Charline à terre. Sylvia prit le sexe de Julian en bouche pour s’emparer des dernières giclées de sperme. Elle semblait en mode lionne qui reprend possession de son territoire. Cela faisait un peu du style : « merci d’avoir commencé le travail, tu peux partir, c’est moi qui vais finir et prendre toute la gloire ».

Julian termina sa jouissance, tête plongée en arrière, yeux fermés, bouche entrouverte. Charline était fière d’elle, fière de l’avoir fait jouir ! Elle vivait un rêve éveillé, un de ces amours extrêmes d’a d o l e s c e n t e qui ne maîtrise rien de ses émotions surpuissantes qui l’envahissent et encombrent son esprit.

Sylvia en ayant fini avec la queue de son chéri, lui sourit de toutes ses dents, lui montrant sa langue chargée de sperme. Julian se mit à rire en la couvant du regard. Puis elle alla cueillir sur ses cuisses et son ventre tout le sperme supplémentaire qu’elle put et lui montra à nouveau sa langue.

— Il n’y a que toi pour me faire cet effet, mon amour.

Sylvia se leva pour aller embrasser son chéri, mélangeant leurs salives et le sperme de Julian comme une communion de leurs corps et de leurs âmes.

Charline pris une gifle virtuelle en les voyant s’embrasser ainsi devant elle avec autant de plaisir. C’est un peu comme si elle n’existait plus et qu’elle n’avait été que le catalyseur de leur amour, ne leur servant que de sex-toy vivant. Elle n’était que leur femme de ménage, leur cuisinière, le faire valoir de leur amour supérieur. Elle n’était que la petite soubrette dont ils n’avaient rien à faire. Se sentant idiote et terriblement humiliée, elle fila pleurer dans sa chambre. En montant les marches, elle sentit le sperme de Julian couler dans son cou. Elle ne savait pas quoi faire avec, ayant envie que jamais il ne se soit posé sur elle, mais aussi en le désirant terriblement. Elle aurait voulu être celle que Julian embrasse, celle que Julian serre dans ses bras, celle à qui il disait je t’aime.

Elle claqua la porte de sa chambre et s’appuya contre la porte. Des larmes lui coulaient sur les joues, se mêlant au sperme de Julian. Elle en prit du bout de son index, comme si elle recueillait une sainte relique. Elle le porta à ses lèvres qui se refermèrent dessus et ne put se retenir de pousser un long soupir. Son petit anus écartelé d’avoir conservé le plug anal toute la matinée était tout ouvert. Il lui prit alors l’idée de caresser son anus avec le sperme de Julian et de le masser, imaginant que Julian entrait en elle.

Elle glissa lentement le long de la porte et se retrouva assise, triste et apeurée. Le sentiment de manque de son Julian était comme un déchirement. Elle lécha son bras et ses doigts pour recueillir tout ce qu’elle pouvait de ce trésor sacré. Comme Sylvia, elle le gardait en bouche, le savourait, le dégustait, essayant de déceler toutes ces saveurs encore inconnues pour elle. Le goût de son amour.

On tapa à la porte, c’était Julian :

— Princesse ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Pourquoi tu es partie comme ça ?

Rien que le fait qu’il l’appelle Princesse et qu’il soit là, lui fit oublier toute la douleur qu’elle avait ressentie. Elle ouvrit la porte au plus vite, se jeta sur lui pour se blottir tout contre lui, les bras autour de sa taille et sa tête, son épaule contre son torse.

— Tu n’as pas aimé me caresser et me donner du plaisir, demanda Julian ?

La bouche pleine de son sperme, elle ne voulait pas parler, voulant juste qu’il l’embrasse avec la même folie qu’il venait de le faire avec Sylvia. Julian lui caressait les cheveux avec douceur, la calmant lentement, le hoquètement de ses pleurs s’espaçant à son contact.

— Tu sais que tu es belle, Princesse, et que nous te respectons. Tu es vierge, et nous ne pouvons te donner plus que ce que nous faisons. — Sylvia m’a poussée pour prendre ma place.

Charline réagissait comme une vraie petite gamine dans une cour de récréation.

— Chut, ne dit pas de bêtise, voyons, Sylvia t’aide autant qu’elle le peut et te donne beaucoup, tu sais. — Oui, mais j’en veux plus, Julian ! Je t’en supplie, donne-m’en plus.

Sentant qu’elle parlait la bouche pleine, Julian attrapa le visage de Charline entre ses deux mains et le porta face à lui.

— Ouvre ta bouche, Charline.

Elle refusa à la façon d’une petite fille surprise avec plein de confiture autour de ses lèvres.

— Ouvre ta bouche, Charline.

Elle fit non en balançant son visage de droite à gauche.

— Charline ? J’ai dit : ouvre ta bouche !

Voyant qu’elle faisait sa petite obstinée, Julian la tira vers la chambre. La caméra les suivit. Il s’assit sur l’angle du lit, souleva le peu de robe qui restait à Charline, la plaça sur ses genoux en mode fessée. Elle tenta de se débattre, mais la f o r c e de Julian était telle qu’elle ne put faire grand-chose. Il lui colla alors deux magistrales claques qui n’avaient pas grand-chose à voir avec celle de Sylvia. Elle ne put s’empêcher de repenser à la fessée qu’il lui avait donnée gamine en poussant un hurlement de douleur.

— C’est quoi ça ?

La voix de Julian montrait sa surprise et sa détermination de connaître la vérité. Le petit cul bombé de Charline lui offrait une vision unique sur son petit sexe roux et son anus. Julian fit glisser un doigt vers le trou arrière qu’il enfonça à peine dans l’anus empli de son sperme.

— C’est quoi ça, Charline ?

Charline avala ce qui lui restait de sperme en attendant de trouver une réponse à cette question.

— C’est mon sperme, c’est ça ?

Charline hocha la tête, incapable de parler. Deux autres claques s’abattirent sur elle. Elle les avait bien méritées. À y réfléchir, son comportement était plus que répréhensible. Mais comment avait-elle osé ? De quel droit ?

— Allez hop, file sous la douche et arrête de te comporter comme une gamine. Sinon tu vas rentrer chez toi et y rester. Fais une pause pour réfléchir. Tu es privée de repas. Viens nous présenter tes excuses quand tu voudras et on verra.

« Rentrer chez elle et y rester ». Cette menace était justement tout ce qu’elle voulait éviter le plus au monde, sa plus grande peur. Surtout venant de Julian. Pour Charline, il n’était absolument pas question de s’excuser et puis elle n’avait pas faim de toute façon. Julian la fit relever sans ménagement et l’envoya vers la salle de bain, claquant la porte derrière elle. Elle se rendit compte à quel point elle pouvait être fragile face à la f o r c e de Julian. Charline sursauta en entendant le grondement de la porte de la chambre claquer derrière elle.

Elle se déshabilla, mettant cette petite robe blanche sexy toute souillée de sperme dans la corbeille de linge sale. Elle fit couler l’eau, régla la température et resta longtemps sous le jet d’eau tiède. Elle voulait se laver, redevenir propre, se mettre à neuf et réfléchir à sa situation. Elle aimait Julian et la présence de Sylvia était un obstacle incontournable, elle devrait composer avec. Elle n’avait pas le choix et devait s’estimer heureuse qu’elle accepte de partager Julian avec elle. Charline dut admettre que Sylvia avait même encouragé leur complicité. Peut-être Charline finirait-elle par l’emporter sur Sylvia.

Elle sortit de la douche, enfila un peignoir de bain et enroula une serviette autour de ses cheveux. S’allongeant sur le lit, les yeux fixés au plafond, son cerveau était en ébullition, cherchant une solution. Il fallait absolument que Sylvia accepte sa présence, sans son accord, Julian ne la garderait pas. Les vacances se termineraient un jour et elle voulait absolument continuer à le voir, continuer à les voir, rectifia-t-elle.

Charline avait pris sa décision, se leva et alla chercher de quoi vernir ses ongles et se maquiller un peu. Il voulait qu’elle grandisse ? Elle allait grandir ! Sur ses mains et ses pieds, elle alterna les couleurs vert pomme et orange, mit un peu de gloss rose pour faire briller ses lèvres et fouilla dans les armoires et les tiroirs pour choisir au final un soutien-gorge et un string blanc et la robe blanche sans manche qui laissait son dos dénudé. Tous les éléments des tenues choisies par Sylvia, un peu pour lui faire honneur et quelque part la respecter. Elle enfila une paire à hauts talons aiguille et essaya de marcher avec, faisant des longueurs dans sa chambre. Plus difficile qu’avec les petits talons, mais ça ira. Elle devra faire attention en descendant l’escalier. Ses fesses lui faisaient toujours mal, la douche, froide sur les fesses, avait calmé la brûlure de la fessée, mais la douleur était toujours là.

Retirant la serviette autour de ses cheveux, elle les frotta pour les sécher le plus possible, mais ne les brossa pas, ils allaient friser et lui ferait une véritable crinière beaucoup plus sexy que les cheveux lissés ou la coupe de cheveux de Sylvia. Quelques bracelets, bagues et accessoires terminèrent la tenue.

Charline prit une grande bouffée d’air, se regarda dans le miroir, alterna dans des poses sensuelles, souleva ses cheveux pour les étaler autour d’elle. Elle se trouva femme et belle, elle n’avait jamais ressenti ça. La tenue la rendait femme et l’estime de soi que ce couple magique lui avait offerte ces derniers jours la rendait belle. Elle ne put s’empêcher de se comparer à Isabelle, sentant qu’elle détenait là un atout de charme pour séduire Julian. Elle se sentit belle et femme pour Julian. Pour Julian et Sylvia.

Elle descendit l’escalier, croisant ses jambes comme le font les stars de cinéma, elle se dirigea vers la terrasse sud, d’un pas différent, un pas de femme ? Elle entendait les rires de Sylvia.

Le couple avait terminé le repas et prenait le café tranquillement. Dès qu’elle la vit, Sylvia stoppa ses rires. Devant elle, le plug anal était planté dans une petite coupelle de beurre mou, comme une hache de guerre. Charline eut la vision que Sylvia avait dû le jeter là d’énervement. Charline se planta devant eux et avec le peu d’assurance qui lui restait, leur lâcha :

— Je vous présente toutes mes excuses pour mon comportement inadmissible. Mes excuses les plus sincères, Sylvia, mes excuses les plus sincères, Julian.

Ils laissèrent un moment de silence que Charline trouva interminable, puis Sylvia enchaîna.

— Tu t’engages à nous demander la permission avant de faire quoi que ce soit d’intime chez nous. — Oui, je m’y engage.

Julian se tourna vers Sylvia qui hocha simplement la tête, toujours visiblement énervée.

— Excuses acceptées. Par contre, en gage de punition, nous avons convenu que tu devras me regarder masser Sylvia sans bouger ni rien faire.

Cette punition parut à Charline fort légère.

— J’accepte avec plaisir et encore merci pour ce que vous faites pour moi. — Ne nous remercie pas de sitôt, attends de voir de quoi il s’agit. Tu as bien compris, tu ne dois ni bouger ni rien faire ! — Oui, ni bouger ni rien faire, Julian, j’ai compris.

La nature du massage prit un angle mystérieux. Julian parti chercher sa planche de massage et Charline préféra reprendre son rôle d’employée en rangeant la table. Cela lui permettait aussi de fuir Sylvia qui faisait la tête et avait visiblement bien besoin d’un massage. Charline la trouvait moche quand elle faisait sa femme coincée et renfrognée.

Julian arriva avec la grande mallette en cuir et tout se déplia comme par magie pour devenir une vraie table de massage. Charline fut impressionnée. Julian axa la table pour que Sylvia bénéficie de la vue sur la piscine à débordement et la vallée du bois au loin. Il fit asseoir Charline en retrait sur le côté.

Il mit une piste de lecture zen, style asiatique et alluma des bougies odorantes. Ces deux petits gestes tout simples firent déjà partir Charline en orient. Julian alla bander les yeux de Sylvia, la fit lever, la plaça face à lui, la prit par les deux mains, colla son front à elle et resta immobile ainsi quelques minutes. Visiblement ils mettaient leurs respirations en harmonie. C’était très beau à voir. Une espèce de plénitude émanait de cette posture sublime à regarder. Charline se sentit touchée.

Puis Julian commença à déshabiller Sylvia, lentement, comme pour qu’elle prenne conscience progressivement de sa mise à nu. Il faisait de même avec ses vêtements, les retirant progressivement pour se trouver lui aussi nu en même temps que Sylvia. Julian avait plié les vêtements avec délicatesse. Ils reprirent la même posture qu’au début, face à face, front contre front, main dans la main, pour caler leur respiration. Les larmes montèrent aux yeux de Charline. Elle s’imaginait déjà à la place de Sylvia. Mais elle avait promis de ne pas bouger et ne rien faire. Elle ravala ses larmes.

Avec une infinie douceur, Julian fit avancer Sylvia vers la table de massage et il la guida pour qu’elle s’installe sur le ventre. Une fois positionnée, il lui demanda à l’oreille de soulever son ventre, qu’il puisse y glisser un coussin cylindrique. Puis Julian alla lui écarter les pieds sur le côté de la table, que les cuisses de Sylvia soient bien ouvertes. Son sexe épilé et son anus étaient ainsi accessibles.

La musique était envahissante et langoureuse avec des sons tibétains à base de gong. L’odeur des huiles essentielles emplit l’air et se mêla à celles de bougies odorantes. Julian laissa Sylvia s’habituer à cette position sur la table de massage. Puis il déploya un grand drap de soie qu’il fit voler dans les airs. Le tissu retomba sur le corps de Sylvia, le recouvrant entièrement. Julian laissa le tissu prendre le temps de se poser sur la peau jusqu’à ce qu’il devienne immobile et que tout l’épiderme de Sylvia ressente la présence de la soie.

Julian se plaça sans bruit aux pieds de Sylvia et commença à tirer le tissu à lui, aussi lentement qu’il le pouvait, sans s’arrêter. La soie glissait en effleurant tout le long les cheveux, les mains, les bras, les épaules, le dos. Sylvia frissonnait de partout de par l’effet de cette caresse XXL. Charline ne put contenir, elle non plus, le grand frisson qui la parcourut, s’imaginant vivre cela. La soie descendit sur les fesses, les cuisses, derrière les genoux, les mollets, les chevilles et les pieds avant de tomber au sol comme une plume.

Charline n’en revenait pas de la douceur de son Julian, lui qui était un homme plein de f o r c e et de vigueur. D’ailleurs, il ne pouvait pas s’empêcher de bander, prenant visiblement plaisir à s’occuper de sa chérie. Ce massage allait effectivement devenir une punition, comme Julian le lui avait suggéré. Il s’avança vers Charline, lui tendit une petite assiette et lui chuchota :

— Retire tous tes métaux impurs, boucles d’oreilles, bagues et bijoux, qui génèrent des ondes négatives s’il te plaît.

Charline s’exécuta.

Julian posa ses mains sur la plante des pieds de Sylvia une longue minute comme pour remettre sa respiration en phase avec celle de Sylvia. Puis il fit remonter un doigt sur chaque jambe, de la pointe du talon jusqu’en haut de la colonne vertébrale où ils se rejoignirent avant de glisser côte à côte vers la nuque. Là, Julian entreprit un lent massage circulaire de la tête. Il dégagea la nuque de Sylvia de tout cheveu puis enduisit ses mains d’huile et commença un lent massage des épaules et du dos. La descente prit un bon quart d’heure, il passa le même temps à masser le bas du dos et les fesses de Sylvia, prenant soin d’éviter son sexe et son anus. Charline mouillait elle-même en voyant perler la cyprine de Sylvia.

Après une demi-heure de massage, les doigts épais et si doux de Julian prirent possession de ces orifices avec ces mêmes gestes lents. Des petits halètements se firent entendre et Sylvia s’abandonna une première fois à ce doux sacrifice. Comment en effet résister à cette f o r c e paisible qui vous prend. Charline était toute chose sur sa chaise, se dandinant sur place, avec une ferme envie de se toucher. Elle ne savait pas si elle avait envie d’aller aux toilettes ou si c’était son excitation qui la chatouillait. Julian, impassible, décalotta son gland, le reflet de l’huile donnant à sa queue la luisance superbe des hommes bodybuildés.

Julian reposa ses mains sur la plante des pieds de Sylvia une longue minute puis il fit remonter un doigt sur chaque jambe, de la pointe du talon jusqu’en haut de la colonne vertébrale où ils se rejoignirent avant de glisser côte à côte vers la nuque. Les doigts se séparèrent vers chaque épaule pour descendre le long de chaque bras et atteindre l’extrémité des mains de Sylvia. Julian semblait suivre des lignes énergétiques. Il remit de l’huile dans ses mains, massa l’épaule droite et descendit lentement en massage le long du bras, passant pas mal de temps sur les articulations du coude et du poignet. Puis il fit un massage de la main de Sylvia, de chacune de ses phalanges. Enfin de sa queue dressée, il frôla les doigts de Sylvia dont les jambes sursautèrent à ce contact délicieux.

Après un bon quart d’heure à s’occuper du bras droit, il passa au côté gauche pour y faire la même chose. L’envie d’aller aux toilettes se précisait, mais Charline savait qu’elle ne devait ni bouger ni rien faire. Une fois bien massé la main gauche de Sylvia, Julian laissa sa queue dressée lui effleurer les doigts. Cette vision était d’un érotisme torride. Puis Julian repartit en massage de la nuque jusqu’au bas du dos, laissant sa queue dressée toucher le corps de Sylvia le plus souvent possible. Il continua par un massage des fesses terminant par des effleurements intimes et des pénétrations. La respiration de Sylvia s’accéléra, mais son corps semblait peser une tonne. Sous les assauts des caresses intimes, Sylvia se laissa emporter par un second orgasme. Charline serra ses jambes et contracta son sphincter, des choses bizarres se passant entre ses cuisses. Surtout qu’en plus, Julian venait enfin de la regarder, centré qu’il était sur ce terrible massage qu’il offrait à sa compagne. Il s’approcha d’elle et lui chuchota :

— Retire tes chaussures pour avoir tes pieds au sol et ressentir les ondes vibratoires.

Charline s’exécuta, espérant ainsi profiter un peu plus de ce moment hors du temps

Julian alla se mettre derrière la tête de Sylvia et s’allongea torse contre son dos pour aller déposer la paume de ses mains sur les fesses de sa compagne, se mettant en harmonie respiratoire avec elle. Les voir ainsi paisiblement l’un sur l’autre était sublime. Il se releva et lentement, entreprit de s’occuper de la jambe droite, massant lentement le haut des fesses, les cuisses et le mollet. Il passa beaucoup de temps sur les articulations du genou et de la cheville, puis passa au massage des pieds et des phalanges des orteils. Là encore, il laissa sa queue dressée effleurer le pied droit de Sylvia.

La jambe gauche subit le même traitement d’un quart heure, et Charline devina qu’il allait faire jouir Sylvia pour la troisième fois. Dieu que cet homme était doué pour apprécier la vie et savoir prendre le temps de faire de belles choses ! Il n’avait pas débandé depuis au moins une heure et vivait intensément ce massage extraordinaire. Les halètements de Sylvia résonnèrent dans sa tête, les orgasmes qu’elle enchaînait, semblaient être de plus en plus intenses, les spasmes plus longs et plus profonds. À chaque fois, les pénétrations des doigts de Julian se faisaient plus profondes et les caresses du clito plus intenses.

De nouveau Julian s’avança vers Charline et lui chuchota.

— Mets-toi nue pour être en harmonie avec nous et surtout garde bien tes pieds au sol, bien à plat.

Les larmes montèrent aux yeux de Charline. C’est bien une chance que tous deux leur offraient : être en harmonie avec eux. Et elle se comportait en petite conne égoïste, ne voulant son Julian que pour elle, jalousant Sylvia. Elle réfléchit à tout cela en ôtant sa robe blanche et son string, des ensembles qu’ils lui avaient offerts pour la sublimer, la rendre belle et rayonnante. Elle se rassit toute perturbée, essayant de se concentrer sur des pensées positives et de chasser tout sentiment négatif, comme pour vouloir protéger l’ambiance de l’instant qu’une fois de plus ils partageaient avec elle. Son envie d’uriner se faisait bien plus présente, mais elle était aussi trempée d’envie et ressentait comme des picotements au bas du ventre. Mais elle avait promis de ne pas bouger et de ne rien faire.

Julian se mit aux pieds de Sylvia, posa son torse sur ses mollets et ses mains sur ses fesses pour retrouver une respiration commune. Puis Julian frotta sa queue dressée en faisant le tour de la table de massage, multipliant les contacts avec le corps de Sylvia. Elle respirait de plus en plus fort. Julian reprit le massage des fesses avec une intensité plus proche cette fois-ci d’un pétrissage, son massage du clito et du pourtour de l’anus plus ferme. Sylvia se mit à onduler du bassin pour subir des pénétrations anales et vaginales plus profondes. Elle allait tout droit vers son quatrième orgasme, l’un toujours plus intense que l’autre, montant en grade. Charline n’en pouvait plus de ce spectacle, elle-même au bord d’exploser, alors qu’elle ne pouvait pas se toucher et ne devait rien faire. Elle fondait sur place. Les halètements de Sylvia résonnaient de plus en plus dans sa tête et ses tortillements devenaient un vrai supplice. Les doigts de Julian s’enfonçaient de plus en plus en elle, de plus en plus fort. C’est dans un cri et un râle long que Sylvia s’abandonna.

Charline, nue sur sa chaise de jardin, sentait des gouttes de cyprine tomber au sol. Ses tétons étaient dressés et lui faisaient mal. Les doigts de Julian sortirent des orifices de Sylvia et il s’avança vers elle queue dressée. Elle frissonna et bloqua sa respiration. Julian contourna Charline pour se mettre derrière elle, posa ses mains sur ses épaules frêles, approcha ses lèvres de son oreille et lui chuchota :

— Caresse-toi Charline, comme tu l’as fait dans ma voiture, l’autre jour.

Charline déglutit. Comment savait-il qu’elle s’était caressée dans sa voiture ? Elle qui pensait avoir été super discrète ! Mais après tout, elle avait été ravie qu’il la devine faire. Charline sentit l’huile des mains de Julian mêlée aux sucs de Sylvia glisser de ses épaules vers ses seins. Ses jambes flageolaient, Julian venait de la libérer de sa promesse de ne pas bouger et de ne rien faire. Sous ses yeux, Sylvia était encore en spasmes et orgasmait toujours. Alors, quand les doigts de Charline touchèrent son clito, tout devint plus électrique.

Les mains de Julian caressaient ses seins et s’emparaient de ses tétons. Elle se rappela que Julian lui avait pincé fortement les tétons lors de sa fessée mythique. Certes, ses jeunes copains lui avaient effleuré timidement les seins à travers ses vêtements lors d’un chaste baiser, mais là, elle vivait de vraies caresses, seins nus, par des mains d’homme. Et il fallait que ce soit encore Julian qui soit à l’origine de cette première. C’était elle qu’il massait désormais et non plus Sylvia. Se rappelant de la frénésie avec laquelle il venait de caresser son épouse, Charline décida de s’imposer le même rythme. Tout comme Sylvia, plus tôt, Charline s’entendit gémir et haleter. Les doigts de Julian pinçaient ses petits tétons avec gentillesse en contraste avec le rythme de la caresse qu’elle infligeait à son clito.

— Lâche tout, Charline, lâche tout…

Julian pinça ses tétons plus fort et Charline abandonna tout, lâcha tout, cris, orgasmes, tension, halètement. Cette attente des heures à regarder Sylvia et Julian prendre plaisir. Cette contrainte de ne devoir ni bouger ni rien faire, cette frustration face à ses désirs et ses envies… Charline relâcha tout et sentit un liquide chaud couler alors que son sexe était en spasme. Elle était en train d’uriner au travers de la chaise de jardin, sur la terrasse, n’arrivant pas à bloquer le flot.

— Lâche tout, Charline, lâche tout !

Elle obéit, laissant ce liquide sortir d’elle et s’écouler librement au sol, les vagues de son orgasme l’envahir, sa respiration se lâcher en souffle plus long. Elle eut le sentiment qu’elle pouvait tout faire avec ce couple. Julian avait posé ses deux mains sur les tempes de Charline comme s’il voulait lire en elle en mode méditation. Elle en profita pour se masser les seins et caresser son ventre pour ressentir les ondes des spasmes. Qu’il était bon d’avoir pu uriner ainsi. Elle remonta du plus profond de son inconscient le souvenir, jusque-là bloqué quelque part, de Julian la faisant faire pipi entre deux voitures, la cachant de la foule estivale qui passait, alors qu’elle était toute gamine. Était-ce un rêve ou un moment vécu ? En tout cas cette image se faisait plus forte dans sa tête. Les mains de Julian lui écrasaient presque les tempes, mais cela la rassurait, sans qu’elle ne sache bien pourquoi. Elle ressentait sa f o r c e , ses ondes, son karma, son énergie.

— Voilà Charline, c’est bien, bravo !

Elle se sentit bien seule quand Julian la quitta. Il repartit faire le tour de la table de massage, mettant sa queue dressée au contact du corps de Sylvia. Alors, quand il appela Charline à venir vers eux, elle n’en demanda pas plus. Elle essaya d’éviter la flaque, mais dut poser la pointe d’un pied dans le liquide chaud. Ses fesses et ses cuisses étaient mouillées, mais elle s’en moquait, elle trouvait ça presque normal. Après tout elle, était avec Julian et Sylvia…

Julian invita Charline à se mettre de l’autre côté de la table de massage.

— Sylvia, mon amour, retourne-toi s’il te plaît, lui chuchota-t-il. Garde les yeux fermés.

Sylvia se bougea lentement sur le côté avant de se mettre sur le dos. Julian avait ôté le coussin cylindrique pour le faciliter son retournement.

— Cambre ton dos que je puisse y glisser un coussin.

Une fois le coussin cylindrique positionné, le sexe et l’anus de Sylvia devenaient accessibles au masseur. Il écarta ses jambes à l’angle de la table. Sylvia lui offrait une vue indécente sur son corps écartelé et ses seins maternels que Charline lui enviait tant, car les siens étaient minuscules en comparaison. Julian posa ses mains sur le ventre de Sylvia et fit signe à Charline de commencer son massage. Elle tendit ses mains vers ces seins magnifiques, s’aperçut qu’elle tremblait, l’émotion du moment était intense, et ses doigts effleurèrent le côté des seins, glissèrent pour les saisir. Elle fut surprise autant par leur taille que leur fermeté. Les aréoles étaient larges, ses mains remontèrent vers les tétons pour les pincer délicatement entre ses pouces et ses index.

En se penchant sur Sylvia pour la masser, elle ne lâchait pas Julian du regard, laissant ses mains masser les deux seins au même rythme que les mains de Julian massaient le clito de Sylvia qui savourait ce moment avec une joie intense, pensant que le Chaton qu’elle adorait, mais qu’elle devait éduquer, était vraiment doué. Elle fut surprise d’apprécier autant ses mains que ses cheveux qui glissaient sur ses épaules et ses bras. Elle sentait bon en plus, une odeur douce, présente, entêtante, enivrante même.

Charline imitait la lenteur et la puissance des gestes de Julian, espérant ne pas être ridicule. Masser les seins de Sylvia était délicieusement sensuel pour Charline et quand elle devina que sa jouissance arrivait, elle regarda Julian qui massait des deux mains le sexe et les fesses de celle qu’il aimait. Il lui fit un signe de la tête et, sans savoir pourquoi, elle sera les tétons de Sylvia, les tira et les roula entre ses doigts. Sylvia eut un orgasme foudroyant qui étonna Charline. On pouvait jouir aussi fort que ça ? Juste avec un massage ? Surtout pour la quatrième fois d’affilée.

Sylvia mit cinq bonnes minutes à se remettre de ses émotions, restant allongée. Charline continuait à lui caresser et effleurer tout le corps comme Julian le lui avait fait comprendre par geste. Charline aida Sylvia à se relever et à s’asseoir sur la table de massage. La tête lui tournait et elle avait le regard d’une personne qui vient de s’éveiller.

Comme Sylvia avait insisté pour qu’elle lui dise toute la vérité sur ses envies, Charline proposa directement à Sylvia ce qui le passait par la tête.

— Comme Julian n’a pas joui, je te propose de le caresser si tu veux bien pour équilibrer un peu. — Détrompe-toi,

Sylvia expliqua que Julian avait le plus beau des orgasmes lors d’un massage de ce type. Sa maîtrise du tantrisme, son assurance et son grand équilibre lui permettaient d’aller puiser dans son énergie sexuelle pour retenir son éjaculation. Il adorait flirter avec le point de non-retour et arriver jusqu’en haut de l’orgasme sans rien retenir de son plaisir, ni éjaculer.

Charline ne savait pas si Sylvia lui faisait une de ses blagues ou non. Devant tant de mystère, Charline passa au plus vite la serpillière pour nettoyer la terrasse, pleine de honte. Sylvia ne put s’empêcher de tout filmer en se moquant gentiment d’elle. Charline s’assura que le repas du soir était prêt et quitta le couple avec regret.

Arrivée chez elle, Charline dévora des sites internet sur le tantrisme et découvrit que l’homme qui maîtrisait la chose était animé par des pulsions, des vibrations, des sensations et autres phénomènes énergétiques provoquant un orgasme bien plus fort qu’une éjaculation. Son Julian était décidément un homme exceptionnel. Elle le savait, n’en avait jamais douté, cela l’avait même instinctivement attirée depuis qu’elle était toute petite. Charline espérait juste que Julian ait vécu cet orgasme quand il était venu la rejoindre et lui caresser les seins pendant qu’elle jouissait. Elle finit par s‘en convaincre et se caressa plusieurs fois à cette idée.

Charline avait passé la soirée chez elle à faire le point sur la situation et prendre un peu de recul. Cela faisait déjà une bonne semaine que l’étudiante vierge fréquentait ce couple. Tout était allé à la fois très vite et super lentement.

Elle ne pouvait pas nier son amour pour Julian qui n’avait cessé de grandir depuis son a d o l e s c e n c e et de se confirmer jour après jour. C’était une évidence. Le père de son ex-amie d’e n f a n c e avait toujours été d’une f o r c e et d’une intelligence remarquable, attentionné, à l’écoute, terriblement protecteur… Il savait instinctivement la comprendre, l’écouter, la deviner. Il savait aussi bien la cadrer. Depuis qu’elle l’avait retrouvé, cette sensation de manque de lui, qu’elle avait en elle, s’était estompée. Elle s’était apaisée à son contact. Quand Julian l’avait menacé de la renvoyer chez elle, Charline avait compris à quel point il pourrait à nouveau lui manquer. Elle adorait quand on la prenait pour la fille de Julian ou quand on lui disait qu’elle ressemblait à son ex-épouse. Cela créait un lien indissoluble entre eux deux qui la sécurisait.

Sa relation avec Sylvia, la nouvelle compagne de Julian, était différente. Elle avait des côtés sympas, mais aussi très froids. Elle était capable de moments de grande gentillesse comme de grande méchanceté. C’est un peu comme si Sylvia hésitait entre aider Charline à se rapprocher de Julian tout en voulant la garder éloignée. Elle était tiraillée entre prendre le risque de l’offrir en jeu à son compagnon sans que cela n’aille plus loin entre eux. Elle passait donc par des hauts et des bas émotionnels. Elle avait un humour potache comme la fois ou elle lui avait acheté ce costume de soubrette. Elle avait un côté créatif et dynamique, organisant ce défilé de fringues improvisé, une sortie à mer et une au cinéma. Elle avait aussi un côté sévère, défendant l’intimité du périmètre de sa chambre et l’utilisation de ses sex-toys. Charline trouvait cela légitime et plein de bon sens. Sylvia pouvait aussi être colérique et sortir de ses gonds avec ses yeux noirs qui faisaient peur. Mais une fois calmée, elle n’avait aucune honte à venir s’excuser quand elle était allée trop loin. Probablement son côté s a n g uin latin. À l’opposé Sylvia était aussi d’une grande générosité, l’invitant à caresser son Julian au cinéma et hier sur la terrasse, comme dans un geste d’une grande abnégation. Sylvia agissait à la fois comme une mère, comme une sœur ou une meilleure copine. Quelque part Sylvia lui offrait l’éducation amoureuse qu’elle aurait probablement aimé vivre elle-même plus jeune. Elle se projetait dans le corps de Charline pour y vivre ses émotions. Il y avait de cela chez elle.

Julian et Sylvia avaient, certes, leurs caractères et leurs personnalités, mais ils fonctionnaient différemment en tant que couple qu’individuellement. Ensemble ils semblaient aider Charline à rentrer dans la vie d’adulte, devenir femme, parlant avec elle librement de sexualité, lui offrant un job d’été, des fringues et de la lingerie en cadeau. Ils mettaient en valeur ses qualités, sa passion pour la cuisine. Grâce à eux son estime de soi n’avait jamais été aussi haute et ses complexes disparaissaient. Rien ne semblait être tabou avec eux et comme autre point commun, ils n’hésitaient pas à dire les choses qui ne leurs allaient pas, la fesser au besoin et à la punir en conséquence. Il l’emmenait dans un tourbillon de sensualité à base de caresses, certes de plus en plus intimes, mais en pur respect de sa virginité. Elle n’était plus aussi sûre d’être un simple faire valoir de ce couple, ni d’être manipulée ou utilisée par eux. C’était sa peur, mais finalement ils semblaient sincèrement vouloir lui faire vivre et partager de belles émotions, lui faire découvrir des éléments d’une sexualité adulte saine et ouverte. Ils voulaient qu’elle ne leur mente pas et qu’elle leur dise les choses au lieu qu’elle agisse secrètement dans leur dos. Cela était une fois de plus légitime de leur part.

Charline savait qu’elle méritait les fessées et punitions qu’elle avait reçues. Elle s’en voulait d’avoir agi comme une gamine et devait apprendre à se comporter en adulte afin de ne pas leur manquer de respect ou de les offenser. Elle avait aussi découvert son grand besoin de sexualité, se sentant prête à exploser comme un volcan dont le feu couvait. Certes elle se caressait parfois, mais là, depuis une semaine tout était rentré dans une autre dimension. Jamais elle ne s’était autant donné de plaisir. Elle osait tout, jusqu’à se masturber dans leur chambre ou dans la voiture de Julian, allant même jusqu’à faire pipi sous ses yeux. Cela avait été très loin, mais ce sentiment de liberté à leur contact était extraordinaire. Charline aimait tout ce qu’elle découvrait. Enfiler ce plug anal avait été une véritable révélation pour elle. Une façon d’être pénétrée sans pour autant perdre sa virginité. Les sensations qu’elle ressentait présageaient d’une sexualité anale à venir. Et c’est eux qui lui avaient fait découvrir cela, tout comme cette tension de faire des choses en public. Ce qu’elle avait vécu en faisant ce défilé, en allant à la plage avec eux ou au cinéma semblait avoir décuplé tous ses sens. Depuis que ses complexes avaient disparu, c’est un peu comme si elle était devenue exhibitionniste et avait besoin de montrer son corps au monde entier.

Charline voulait que rien ne s’arrête. Ce qu’elle vivait était unique et bien au-delà de ce qu’elle aurait pu rêver. Cette chance, elle ne voulait pas la perdre. C’est donc plus que motivée qu’elle arriva à l’heure, dans l’attente des surprises qui sans nul doute l’attendaient. Et elle ne fut pas déçue.

En mettant la clé dans la serrure, elle s’aperçut que celle-ci était bloquée. Son cœur s’accéléra immédiatement, Charline pensant qu’ils avaient changé les serrures, imaginant le pire. Sa clé ne pouvait pas rentrer totalement, peut-être avaient-ils laissé la leur à l’intérieur ? Mais les stores étaient ouverts. Charline fit donc le tour de la maison à la recherche d’une baie vitrée non verrouillée. Comme toutes semblaient fermées, Charline accéléra le pas en paniquant. Elle fit le tour de la maison une seconde fois pour re vérifier.

— Coucou, Charline, on est là !

Sylvia faisait un geste de la main installée avec Julian sur des bains de soleil en bout de terrasse, face au soleil matinal. Arrivée à leur hauteur, Charline les trouva tous deux nus comme des vers. Elle essaya de leur faire la bise comme si de rien n’était.

— Aujourd’hui journée suédoise, cela te va-t-il comme programme ?

La créativité de Sylvia s’exprimait une fois de plus. Julian bandait déjà, tranquille. Charline fit comme si de rien n’était.

— Oui, bien sûr, mais c’est-à-dire ? — Tout d’abord, nous allons passer la journée nus comme le font les Scandinaves. Puis nous irons faire un sauna. Alors, vas-y, fais comme nous, déshabille-toi. C’est moi qui ai le plug anal donc j’espère ne pas en trouver un autre sur toi !

Charline sentit ses joues rosir, mais en même temps un grand sentiment de liberté avec la fierté d’être passé dans la vie d’adulte. Sylvia attaquait fort d’entrée.

— Après tout nous étions nus tous les trois avant-hier pour le massage.

Pas faux, pensa Charline qui se remémora ce grand moment magique. Julian, son héros, était un masseur hors pair. Charline repensa aussi au carré nature de la Paillote que semblait fréquenter le couple. Leur côté échangiste et naturiste assumé était confirmé.

— Alors, déshabille-toi nous t’attendons, nous sommes déjà nus.

Sylvia ne put s’empêcher de la filmer, elle semblait être faite ainsi avec son portable toujours en main. Charline se voulait à la fois naturelle dans ses gestes, mais aussi un peu séductrice et tentatrice. Surtout elle ne devait pas se déshabiller pour Julian, mais pour les deux. Alors elle ôta son short en jean, dévoilant un tanga qu’ils lui avaient offert, puis elle dégrafa la dizaine de boutons de son petit haut, dévoilant le soutien-gorge assorti.

— Sylvia, le choix de cette lingerie lui va à ravir, flatta Julian — Et tu es sublime, Charline, poursuivit-il, flattant aussi bien l’une que l’autre

Charline retira sa lingerie, se trouvant sur un pied d’égalité avec eux. Julian terminait sa tasse de café, continuant à l’observer tandis que les joues de Charline repartirent vers le rose. La sentant troublée, Sylvia posa sa question :

— Au fait, te caresses-tu souvent les seins pour te donner du plaisir ? — Oui, cela m’arrive, oui, lâcha Charline hyper gênée — Julian est le premier homme à te caresser aussi bien les seins ? — Oui, la honte se lisait sur son visage. — As-tu aimé ? — Oui.

L’envie se lisant sur son visage. Charline n’osa pas avouer à quel point elle était ravie que ce soit Julian qui lui offrit ce premier plaisir-là. Sylvia, contente de ces réponses, changea de sujet.

— C’est donc un menu f o r c é ment d’inspiration suédoise que tu devras nous préparer, s’il te plaît. Mais avant, nettoie bien toute la cuisine.

Julian tendit un talkie-walkie à Charline, celui avec lequel elle avait joué gamine avec ses amies lors d’une croisière en méditerranée. Les appareils grésillaient un peu, mais avaient un super look, comme tous les gadgets technos que Julian adorait utiliser.

Charline de l’autre côté du walkie-talkie dû satisfaire à des dizaines de demandes : leur montrer si le saumon gravelax était assez épicé, si la présentation de l’entrée était bien faite, ils voulurent goûter la sauce, avoir un autre café…. C’était un peu comme s‘ils l’entraînaient à obéir à tous leurs ordres, comme un chiot que l’on dresse, s’assurant de son dévouement total. Le talkie-walkie s’avéra être un bel outil pour cela.

La faire aller et venir à eux était aussi une façon de la voir et de l‘obliger à les regarder nus et de s’habituer à cette nudité, faire ainsi monter la tension. Julian avait son laptop sur ses genoux et quand Charline revenait en cuisine, le couple la regardait faire, la surveillait et admirait aussi son corps nu, sans qu’elle n’en sache rien. Ce petit jeu faisait bander Julian et Sylvia était fière de lui avoir offert une fois de plus une activité potache et marrante, qu’elle aimait bien inventer pour la lui offrir.

Chaque fois que Charline croisait Julian qui bandait, elle espérait que Sylvia lui demande de le caresser, comme elle lui avait permis de faire depuis deux jours. Mais elle n’en fit rien, Charline gardant bon espoir qu’elle lui accorde cette faveur plus tard dans la journée.

Au moment de servir le repas, Charline eut une petite idée sympa. Elle fonça chercher le petit tablier blanc de soubrette qui ne lui masquait que le ventre, laissant son sexe livré et nu. Elle rajouta aussi la coiffe et partit leur présenter l’entrée, accoutrée ainsi. Certes elle n’était pas totalement nue, mais son costume était minimaliste. Julian décrocha sa mâchoire en la voyant, décidément sensible à l’évocation de la soubrette. Sylvia rigola de bon cœur, Charline ayant trouvé là, une blague tout à fait à son goût. Bien sûr, elle la prise en photo.

Voyant à quel point Sylvia adorait ce type d’humour, Charline présenta le dessert en arrivant avec de la crème chantilly sur les tétons, un blanc assorti à son tablier et à sa coiffe. Sylvia l’appela et lui lécha les seins en rigolant. Elle ne se rendit pas compte que pour Charline c’était la première fois qu’on lui léchait les seins. Sylvia remit de la chantilly sur les seins de Charline pour que Julian puisse faire la même chose à son tour. Mais lui, Julian, le savait.

— C’est la première fois qu’une femme te léchait les seins non ? — Première fois tout court, lâcha Charline — Alors, va revoir Sylvia, s’il te plaît.

Se rendant compte de l’importance de l’instant,

Sylvia lui lécha les seins de nouveau, mais avec une intensité différente que celle de la plaisanterie. Cette fois-ci tout fut différent. Elle prit les mains de Charline dans la sienne, son regard avait changé, c’était celui brûlant d’une magnifique Italienne, elle l’attira contre elle et lui dit que parfois, elle oubliait qu’elle était si jeune et n’avait encore aucune expérience malgré un corps de rêve.

Sa main lâcha celle de Charline et remonta sur son bras, son autre main suivait un chemin identique. Charline ne quittait pas le regard de Sylvia, elle sentait son corps frissonner sous ses doigts et quand les deux mains s’emparèrent de ses seins pour les presser, elle ne put s’empêcher de pousser un petit cri de surprise rapidement étouffé par les lèvres de Sylvia.

Son premier baiser d’une femme sur ses seins, d’une douceur étonnante même quand elle pinçait ses lèvres sur son téton. Les mains se referment et glissent sur le ventre de Charline puis sur ses hanches, pour l’attirer vers elle. Charline inclina sa tête en arrière offrant à ces lèvres brûlantes qui s’emparaient de ses seins. Charline serra ses lèvres, mais les desserra en croisant le regard de Julian qui les observait. Son sexe était en pleine forme. Mais quand Sylvia mordilla son téton, elle ne put se retenir de fermer les yeux et pousser un petit cri de plaisir. Sylvia aspira son téton et frotta sa langue dessus, Charline se sentit trembler de tout son corps. Qu’est-ce que ça sera lorsqu’elle fera l’amour ?

Elle s’agrippait à Sylvia, ne réalisant pas qu’elle lui plaquait la tête contre son sein. Ça devenait trop fort pour elle, la bouche de Sylvia sur son sein c’était tout simplement phénoménal comme sensation, mais Sylvia s’éloigna et lâcha le téton dans un grand bruit accentué par un claquement de langue. Charline aurait voulu que cela continue et sentit la bouche de Sylvia se refermer sur son autre sein. La douce t o r t u r e continua, Charline se sentait comme irradiée de l’intérieur. La bouche de Sylvia lui donnait un plaisir qu’elle ne connaissait pas et qu’elle adorait !

Julian regardait Charline, qui se laissait lécher les seins, joues rouges, en s’abandonnant avec un plaisir de moins en moins dissimulé.

— Vous êtes sublimes, les filles, très belles et m’offrez un spectacle adorable. — J’avais totalement zappé que tu n’avais jamais vécu ce type d’expérience. Tu as bien fait de me le dire Julian, avoua Sylvia. — Allez, rangeons la table et filles et fonçons au sauna.

Le temps était venu de poursuivre la journée suédoise. Julian les conduisit dans sa salle de sport située au beau milieu d’une zone d’activité où il n’avait que des bureaux. Nous étions un dimanche après-midi en plein été, autant dire qu’aucun salarié de la zone n’avait fait le déplacement pour aller faire du sport ce jour-là, surtout à cette heure-ci.

Chaque client de la salle ayant un badge d’accès, Julian ouvrit la porte et fit entrer Sylvia et Charline. En se dirigeant vers les vestiaires, ils croisèrent deux connaissances de Julian, un grand black et un latino tous deux du style baraqué. Julian leur présenta Charline comme sa fille benjamine. Elle pensa que c’était une façon détournée de leur dire, on n’y touche pas et elle en fut ravie. Elle saisit la main de Julian :

— On y va, Papa ?

Son ton était mi-sérieux mi-moqueur, mais Julian ne retira pas sa main et ils repartirent vers leur destination. Charline n’était jamais allée dans un sauna, encore une première en présence de Julian !

Julian les entraîna dans les vestiaires des hommes et cette première transgression choqua Charline. Les affaires des deux musclors étaient là posées en vrac. Julian demanda aux filles de ne garder que leur serviette autour de la taille. Julian leur prit la main et les amena vers le sauna. Charline se figea sur place.

— Mais on va passer devant les deux mecs seins nus non ?

Sylvia éclata de rire.

— Et alors tu fais bien cela à la plage ou à la piscine en monokini non ? En plus tes jambes sont couvertes par la serviette. Ne fais pas ta chochotte, mon chaton.

Sylvia avait le chic pour lui faire faire des bêtises en lui faisant croire que tout était normal. Son point de vue n’était pas injuste, mais Charline le vivait de toute autre façon. Passer seins nus devant ces deux haltérophiles ne lui semblait pas naturel du tout, ni une situation appropriée. Peut-être cela ne posait pas de problème à une femme comme Sylvia échangiste et naturiste, mais Charline se sentit soudain hyper excitée. Certes Julian était là pour les protéger et connaissait les mecs, mais bon… C’est donc joues rouges et seins nus qu’elle passa devant ce black et ce latino hyper baraqué qui les regardèrent de la tête aux pieds en levant de la fonte.

— Alors tu as aimé ?

Charline déglutit ne sachant que répondre.

— Charline, nous n’aimons pas les mensonges ni Julian ni moi. Alors arrête de faire ta gamine et dis-nous si tu as aimé passer seins nus devant ces deux hommes ?

Ses tétons dressés trahissaient déjà ses pensées. Comme elle ne répondait toujours pas, Sylvia défit la serviette de Charline et la posa sur le banc.

— Avoue que tu mouilles, petite salope.

Un frisson parcourut Charline. Elle était tétanisée, car aucune barrière ne pouvait plus la protéger. Ces mots crus prononcés et cette situation dans laquelle elle se trouvait la fragilisaient au plus haut point. Oui, cela lui avait fait de l’effet, mais elle n’osait pas le dire ni l’avouer. Cela lui rappelait un peu les mêmes émotions que de caresser Julian au cinéma.

— Charline, retire la serviette de Sylvia, s’il te plaît.

Julian une fois de plus venait de la sauver. Ravie de changer de sujet elle obtempéra.

— Et maintenant, dis-moi si Sylvia mouille elle aussi ? Touche-la et dis-moi.

Les regards des deux femmes se croisèrent et celui de Sylvia brillait de coquinerie. Les doigts de Charline descendirent vers le bas-ventre de Sylvia. C’était la première fois de sa vie qu’elle allait toucher un sexe de femme. Encore une première avec ce couple, sous la conduite et à la demande de son Julian.

— Alors, elle mouille ou pas ?

Les doigts de Charline touchèrent le sexe chaud et humide de Sylvia qui ferma les yeux. Charline hocha la tête.

— Allez, viens t’asseoir entre nous.

En plus elle adorait être entre eux deux, comme une e n f a n t protégée par ses deux parents, au centre de leur attention.

Tous les trois nus, ils commençaient à transpirer. La porte s’ouvrit soudain face à eux. Charline bondit et par réflexe croisa ses jambes et ses bras pour cacher sa poitrine et son sexe. Le couple lui ne bougea même pas un sourcil. Julian accueillit les musclors qui rentrèrent serviette autour de la taille.

— Tout va bien les amis ? Laissez une petite place à Sylvia entre vous deux.

Les grands black et latino sourirent de toutes leurs dents. Ils sortaient visiblement de leur douche et leurs corps d’athlètes ruisselaient d’eau. Ils défirent leur serviette qu’ils posèrent sur le banc, offrant la vue de leur corps nu à Charline. L’un bandait déjà de façon monstrueuse l’autre pas encore.

— Chérie, occupe-toi donc de nos amis et mets-les à l’aise.

Sylvia se leva, toute fière que Julian lui demande cela et s’approcha d’eux en se dandinant de joie. Elle embrassa chacun d’eux sur les lèvres, caressant leur torse bombé et leurs abdos en carré de chocolat. Sans attendre, elle cala son dos contre le banc et attrapa leurs sexes XXL désormais totalement bandés. La pratique de l’échangisme du couple n’était plus un mystère. Sylvia qui masturbait les deux hommes lâcha :

— Détends-toi chaton, montre-leur tes petits seins de vierge.

Charline alla chercher l’assentiment de Julian qui hocha la tête. Rouge pivoine, elle décroisa ses bras sous le regard étincelant des musclors.

— Caresse tes seins, ma douce, tes tétons sont tout pointés

Julian de nouveau valida. Les yeux des athlètes se chargèrent en hormones. Charline passa au rouge cramoisi, la chaleur du sauna n’aidant pas. Les mecs étaient très bien montés et bandaient ferme. Sans trop savoir pourquoi, Charline tira sur ses tétons et se surprit elle-même à prendre un grand plaisir à faire cela. Julian et Sylvia échangèrent un regard complice, étant tous deux convaincus que Charline ferait une parfaite exhibitionniste. Elle en prenait bien le chemin.

— Écarte tes cuisses, Chaton et montre-leur ton petit minou tout serré

Elle écarta timidement ses jambes, observée de toute part et électrifiée par ce moment intense.

— Dis-nous, chaton, combien de fois tu t’es caressée depuis dix jours que nous nous sommes croisés.

La situation devenait plus que gênante, Charline ne sachant pas si elle devait rester ou s’enfuir. Julian dut le ressentir, car il posa une main sur la sienne, comme pour la retenir et la rassurer. La voix apaisée de Julian résonna dans le sauna.

— Oui, Charline, dis-le-nous, s’il te plaît.

Elle compta dans sa tête tandis qu’une goutte de sueur perlait sur son front. Dans tous les sens du terme, il faisait si chaud dans ce sauna.

— Tu me dis quand j’ai le bon nombre Charline.

Julia égrena des chiffres

— 5…, 10…, 25…, 50…,

Charline hocha la tête avant qu’il ne prononce 75, mais elle aurait bien pu la hocher après.

— Alors, montre-nous comment tu fais, Chaton, on a tous envie de voir ici.

Charline paniquée se tourna vers Julian qui valida à nouveau. Il prit la main de Charline et l’approcha de son clito. Il écarta un peu plus ses cuisses et l’embrassa tendrement sur son épaule.

— Ferme les yeux Charline et caresse-toi, s’il te plaît.

Fermer les yeux était en effet une bonne idée. Elle regarda une dernière fois Sylvia affairée à masturber ces deux hommes et commença à se caresser. Son clito était électrique, emporté par cette situation inattendue qui lui échappait totalement. Yeux fermés, en vocalisant son plaisir, les émotions ressenties ne furent que plus fortes. Ses douces caresses partirent en délire et le bonheur ne fut pas long à trouver. Son excitation était forte et Julian était à ses côtés, si proche de son cœur.

Quand ses vagues de plaisir l’envahirent, quelle joie de sentir les lèvres de Julian se reposer sur son épaule et une de ses mains lui caresser les cheveux, le cou et le dos. L’autre main l’invita à venir effleurer son sexe dressé. Julian était enfin à elle, Sylvia s’occupant des deux autres. Charline voulait que le temps stoppe, que tout s’arrête. Avoir le droit de masturber son Julian alors que son petit ventre était encore en spasme. Cela la rendait rayonnante et elle se sentit sourire et éclater de joie.

— Venez nous rejoindre, les amoureux.

Sylvia avait toujours le chic pour casser l’ambiance avec ses blagues potaches. Elle était à genoux aux pieds des musclors, tenant les deux queues bandées. Julian posa sa main sur celle de Charline, l’obligeant à le tenir par la queue. Il se leva pour former un cercle autour de Sylvia. Il fallait qu’elle soit toujours au centre de l’attention, face aux trois hommes. Elle gobait alternativement les queues des deux athlètes.

— Fais jouir mon mari sur moi, Charline, je m’occupe des deux autres.

Julian tapota sur les fesses de Charline comme pour lui donner un top départ. Charline essaya de suivre le rythme masturbatoire de Sylvia. Elle voulait qu’ils éjaculent tous les trois sur elle et sa motivation était visible.

— Oui, Charline, vide mon mari sur moi et vous, messieurs, lâchez tout.

Les trois masturbations partirent en folie sous l’impulsion de Sylvia qui menait la danse. Julian tapotait les fesses pour imposer le rythme de plus en plus rapide. C’est le black qui éjacula le premier, suivi de Julian et du Latino. L’odeur des spermes emplit l’habitacle du sauna. Leur couleur était différente, tout comme la puissance des jets, leur nombre et la quantité.

Sylvia, yeux fermés, rayonnante de fierté, avait du sperme partout, dans les cheveux, son visage, son corps. Les mecs se tapèrent dans la main en rigolant et Elodie se retrouva là, un peu perdue, comme une conne. Les deux musclors la matèrent comme une proie à baiser et elle se sentit d’une grande fragilité, totalement à leur merci. Elle était tellement fière d’avoir fait jouir Julian, d’avoir suivi le rythme qu’il lui suggérait.

Julian ne lui tapotait plus les fesses. Son majeur lui massait l’anus, suggérant son envie de la sodomiser. Cela la troubla, lui rappelant le plaisir qu’elle prenait avec le plug anal. Elle avait besoin de ses bras, d’un grand câlin, mais là c’était la minute de complicité entre mecs. Alors quand Sylvia l’attrapa par la main elle se laissa conduire. Elle était ravie de quitter ce sauna trop chaud dans tous les sens du terme et filer sous les douches des vestiaires féminins cette fois-ci.

Sylvia fit couler l’eau et plaça Charline sous la douche comme le ferait une mère avec une gamine. Une fois qu’elle fut bien mouillée, elle l’attira vers elle, prit sa main et posa les doigts de Charline sur son visage, au contact des spermes mêlés qui dégoulinaient.

— Viens lécher, Charline.

Les yeux noirs étaient de retour. Ce n’était pas une invitation polie, mais bien un ordre ferme qui n’appelait aucune contestation.

— Tu lèches et tu viens m’embrasser

Sylvia fit approcher Charline d’elle jusqu’à ce qu’elle lape sa joue comme un petit chat. Son inexpérience évidente était très touchante. Alors quand leurs lèvres se touchèrent le baiser prit une tournure immédiatement très chaude. C’était la première fois que Charline embrassait une femme, avec une langue chargée de sperme en plus.

Julian adossé à l’angle de la douche regarda ce tableau touchant d’émotion et de sensibilité avec toute la fierté de sa masculinité. Charline lapait les coulures les unes après les autres pour enchaîner des baisers de plus en plus endiablés. La petite était partie dans un tourbillon des sens ne semblant plus rien contrôler de ses gestes de plus en plus rapides.

Julian rentra dans la danse pour la freiner et se plaça sous la douche. Elle ne s’était même pas aperçue de sa présence. C’est tous les trois enlacés comme dans un slow qu’ils enchainèrent baisers et effleurements de corps.

Sylvia siffla la fin de la partie en coupant l’eau. Julian eut l’élégance de rapporter leurs affaires dans les vestiaires des femmes. Quand ils quittèrent la salle de sport, les deux gaillards avaient disparu.

Aucun mot ne fut échangé dans la voiture sur le chemin du retour. Charline se sentit toute triste quand Julian la déposa chez elle. Elle savait que le couple allait faire l’amour une fois rentré et elle voulait être avec eux, surtout ne pas rester seule. Elle claqua la portière fort, histoire de manifester son mécontentement de gamine. Julian klaxonna. Charline ouvrit la portière, regarda le conducteur qui la regardait fixement, histoire de bien la recadrer.

— Pardon, Julian, je ne voulais pas la fermer si fort.

Elle la referma cette fois-ci sagement, se rappelant des fessées reçues quand elle se comportait en petite m e r d e use. Charline s’éloigna vers sa maison, les larmes aux yeux de frustration. Ce couple en neuf jours l’avait amené dans leurs pratiques exhibitionnistes et échangistes sans lui faire perdre sa virginité, alors qu’elle ne demandait plus que cela. La tension sexuelle était telle que Charline aurait fait n’importe quoi, car elle se sentait en confiance et pleine d’envies. L’étudiante ne réalisait pas à quel point ce couple l’emportait très loin dans leur délire de sexualité d’adulte confirmé. Charline arriva à la villa toute excitée en temps et en heure, vêtue d’une petite robe printanière. Sylvia l’attendait en buvant son café. Elle lui apprit que Julian avait dû s’absenter pour une affaire urgente. Charline avait déjà vu que sa voiture n’était pas là, pensant qu’il était parti faire les courses. Depuis le début de leur rencontre, chaque journée du couple semblait improvisée. Sylvia était déjà partie de son côté surveiller ce qui se passait à sa boutique. Même s’ils étaient en congés trois semaines, ils devaient faire attention à leur business.

La caméra dans la cuisine se recentra sur Charline. Elle ignorait que la maison était équipée d’un réseau complet de caméras. Julian lui avait parlé d’un système de sécurité renf o r c é , car Sylvia avait une peur bleue d’un cambriolage.

Sylvia lui tendit un courrier de Julian.

— Un petit cadeau pour toi, Charline. Je l’ai trouvé dans le frigo, bizarre comme endroit, non ? C’est là où vous cachez vos correspondances secrètes ?

Charline se sentit pâlir. Jamais Julian ne lui avait écrit de lettre. Quant au frigo, c’est vrai que Sylvia n’y venait presque pas, étant donné que Charline faisait la cuisine et Julian les courses. C’était donc un endroit parfait pour y cacher une correspondance secrète entre eux deux. Charline se méfia, car Sylvia avait un humour potache. D’ailleurs avec son sourire en coin Charline ne savait pas si c’était une de ses blagues ou pas. Pour en avoir le cœur net, elle ouvrit l’enveloppe cachetée et reconnut immédiatement l’écriture carrée de Julian. Après l’avoir parcouru en diagonale, elle la referma comme un cadeau précieux, car elle contenait un peu de son parfum et des mots très doux.

— Tu sais que l’on ne se cache rien depuis le début, surtout sous mon toit et que l’on se fait confiance ?

Charline hocha la tête

— Alors, lis-moi à haute voix le courrier que mon amour t’a écrit — Il me demande précisément de ne rien te dire.

Comme l’enveloppe était cachetée, Charline pensa que Julian n’avait pas partagé son contenu avec Sylvia. C’était gênant, d’autant plus que ce qu’il avait écrit était clair, simple et direct. Charline était dans une situation délicate. Les yeux noirs de Sylvia passèrent en mode furax. Charline plia l’enveloppe en deux et la glissa dans son petit sac à main, comme si la faire disparaître des regards allait arranger la situation. Charline se sentit déglutir.

— Vous ne me faites pas de cachotteries dans mon dos tous les deux, au moins ?

Charline frissonna. Elle se sentait poussée dans un coin, ne sachant que faire. La fessée n’était pas loin. Sylvia n’avait jamais hésité à la corriger quand son comportement était celui d’une gamine.

— Allez, Charline ne fait pas ton e n f a n t et lis-moi donc ce courrier — Julian sait ce qu’il fait, j’imagine.

La réplique était imparable. Le sourire de Sylvia avait disparu et elle fonça sur Charline qui capitula.

— Il me demande juste de t’aider à ranger ton sous-sol et à te faire des papillotes de poisson au lait de coco.

Charline avait lâché les infos les moins croustillantes de courrier. Les yeux de Sylvia étincelèrent et elle stoppa sur place. La fessée venait de s’éloigner.

— Ah, le salaud !

Sylvia regarda la caméra bien en face, visiblement dégoûtée par ce qu’elle venait d’entendre. Julian depuis ses écrans de contrôle riait de bon cœur du coup qu’il venait de lui faire. Elle avait perdu à la courte-paille et c’est Julian qui avait gagné le droit d’écrire le courrier. Qui sait ce que Sylvia aurait écrit si elle avait gagné ?

Charline savait déjà que les papillotes au lait de coco étaient un des plats préférés de Sylvia. Le souci venait donc de ce fameux sous-sol. Sylvia avait toujours interdit à Charline d’entrer dans la chambre du couple en dehors de sa présence. Elle avait été justement fessée pour s’être bêtement fait prendre en train de braver cette interdiction. Un escalier bâti récemment dans la salle de bain donnait accès à cet endroit mystérieux. C’était une configuration architecturale bizarre. Le sous-sol de la maison avait été divisé en deux. Julian avait aménagé sa partie avec sa cave à vin et cigare réfrigérée, une table de billard, un flipper des Chesterfield pour regarder des films ou écouter de la musique avec un système sono et vidéo de dernière génération. La vraie pièce de mec où il regarderait les matches de rugby avec les copains. Mais que contenait donc l’autre partie du sous-sol ?

— Tu veux que je te prépare un petit-déjeuner ?

Charline essaya de changer de sujet, se faisant toute douce, tandis que Sylvia était dans ses pensées, ne sachant que faire ni que dire au challenge que son amoureux venait de lui lancer. Son sous-sol était son endroit le plus intime et le plus secret. Y faire entrer Charline était une étape qui la faisait entrer un peu plus dans leur couple au moment où elle avait envie d’y mettre plus de distance. L’expression « ne pas tuer le messager » se vérifia, car toute la haine que Sylvia ressentait pour Julian se focalisa sur l’innocente Charline, mais après tout, tant pis pour elle. Sylvia avait été à l’origine de ce jeu potache, et voilà qu’elle se retrouvait comme un arroseur arrosé.

— Non, merci pour le petit-déjeuner. Mon sous-sol n’a pas besoin de rangement, je m’en occupe très bien toute seule. Mais je pense que mon chéri a envie que tu le voies. Donc cela se fera à mes conditions.

Charline trouva le ton assez cérémonial et le moment grave. Une atmosphère de grand mystère flottait dans l’air et un long silence se fit tandis que Sylvia réfléchissait.

— Allez, viens, suis-moi.

Sylvia prit fermement la main de Charline et la conduisit d’un pas décidé vers la chambre. Julian mit sur grand écran la caméra de cette pièce.

— Déshabille-toi.

Julian adorait voir le petit corps de Charline nu. Depuis dix jours, la petite avait appris à obéir à tous les ordres sans rechigner et s’exécuta. Sylvia avait fait un tour dans la salle de bain et revint avec le sex-toy déjà utilisé plusieurs fois par Charline.

— Enfile-toi donc ce plug que tu aimes tant.

Elle obtempéra sans sourciller, léchant le métal pour le fluidifier et le monter à température, se remémorant les émotions vécues avec cet objet particulier à son cœur. Il était un peu à l’origine de son histoire avec le couple. C’était très gênant d’enfiler le plug sous les yeux de Sylvia, sans trop lui montrer à quel point elle était ravie de le faire, mais au contraire, simuler une contrainte.

— Ne me fait pas croire que tu n’aimes pas ça, petite salope.

Sylvia avait capté son stratagème et Charline se sentit toute conne.

— Je veux bien te faire entrer dans mon sous-sol, mais d’abord je vais te bander les yeux. J’imagine que rien n’est dit que tu dois avoir les yeux ouverts dans ce courrier.

Charline fit non de la tête. Sylvia se glissa derrière elle, lui arrangea les cheveux pour que le foulard ne glisse pas et bloque bien sa vue. Elle prit un malin plaisir à serrer le nœud bien fort.

— Mais avant de descendre, j’ai quelques questions pour toi.

Comme Charline ne pouvait plus rien voir, Sylvia fit un doigt d’honneur à Julian qui rigola derrière son écran de contrôle. Non seulement il avait gagné au jeu, mais il savait à quel point ce qu’il demandait à Sylvia de faire était une double défaite pour elle qui n’était pas particulièrement une bonne perdante.

— As-tu aimé que je te suce les seins l’autre jour avec la chantilly ? — Oh oui ! lâcha Charline spontanément, un peu trop rapidement. — Explique-moi donc tes émotions. — C’était tellement doux et excitant ! — Comme cela ? Charline sentit le souffle de Sylvia s’approcher de sa poitrine. Elle se tendit, attendant que les lèvres se posent en effleurement sur ses tétons. — Oh oui, c’est si doux.

Sylvia s’était positionnée de telle façon à ce que son regard moqueur soit face à la caméra. Elle allait faire payer Julian à son tour. Ses doigts vinrent se mêler à ses lèvres et à sa langue pour s’emparer des seins de l’étudiante.

— Avoue que tu adores mon petit plug anal

Charline n’osa pas avouer, se contentant de hocher la tête. Une main de Sylvia descendit faire bouger un peu le plug comme si elle allait le lui retirer. Charline serra ses fesses et dandina du bassin pour essayer de l’en empêcher. Ce plug était sien et elle aurait tout fait pour le garder.

— Avoue aussi que tu adores m’embrasser.

Charline hocha la tête à nouveau, avançant ses lèvres en recherche de celles de Sylvia. À leur contact Charline frissonna.

— Avoue que tu es excitée.

En acceptation, elle lâcha une petite respiration chaude de bonheur. Sylvia joua à embrasser Charline et lui sucer les seins de la façon la plus érotique et sensuelle. Elle savait que Julian devait bander. Quand elle sentit la petite bien chaude et proposa de passer à la suite.

— Parfait, alors descendons dans ma pièce de loisir.

Charline yeux bandés se sentit toute gauche, craignant de se cogner à tout et surtout de tomber dans les escaliers. Elle n’avait pas d’autre choix que de faire confiance à Sylvia, ce qui n’était pas pour la rassurer.

Les tétons de Charline étaient dressés, tant par la fraîcheur de la pièce que son niveau d’excitation. Sa vue coupée par le foulard et le plug dans ses fesses rendaient la descente de l’escalier interminable et laborieuse.

Arrivés en bas, Sylvia tapa un code et le cliquetis d’une serrure trois-points se fit entendre. La porte s’entrouvrit dans un bruit de vide d’air, comme si elle était étanche. Charline avança dans la pièce à petits pas. Sylvia referma la porte derrière elle qui se verrouilla automatiquement. Le silence se fit glaçant.

Sylvia fit avancer Charline de quelque pas, bougeant un banc pour le mettre face à la caméra dans un grincement pas agréable à entendre. Puis elle invita Charline à s’asseoir sur une matière en cuir tout froid qui la fit frissonner. Charline bougea ses fesses pour trouver la bonne position à prendre avec ce plug qui la possédait.

— Lève tes deux mains au ciel, chaton.

La petite poitrine de Charline se souleva dans le mouvement. Un roulement métallique de poulie se fit entendre et une odeur d’huile un peu comme dans les garages auto se fit sentir. Sylvia passa autour de ses poignets des attaches à base de scratch. Charline frissonna. Ce sous-sol devait être un donjon sadomasochiste comme dans les articles qu’elle avait lus sur le sujet. Charline sentit le dossier du banc basculer et elle se retrouva dans une position semi-allongée inconfortable. Puis Sylvia tira sur une corde afin que les bras de Charline soient maintenus par ce système au lieu qu’elle doive les maintenir en l’air par sa propre f o r c e .

— Relâche tes bras, Charline, laisse-toi porter.

Elle se glaça sur place d’autant plus que Sylvia venait de mettre une musique à base de hard rock mystique assez étrange. Le même que Sylvia avait déjà choisi sur sa piste de lecture. Après tout, ce style allait bien avec les yeux noirs de Sylvia. Le couple était déjà échangiste exhibitionniste, alors pourquoi pas portés dans le BDSM aussi ?

— Écarte tes cuisses, Charline.

Elle obtempéra et Sylvia utilisa le même style d’attaches à base de scratch sur ses chevilles que sur ses poignets. Sous le choc, Charline n’osait ni protester ni demander des explications. Les gestes de Sylvia n’étaient ni v i o l ents ni doux, plus des gestes de professionnelles, un peu comme si elle était chez un docteur. Sylvia releva le banc pour que les jambes de Charline soient allongées à l’horizontale tandis que son corps était suspendu en l’air par la poulie.

— Écarte encore tes cuisses, chaton.

Sylvia posa sur les cuisses de Charline un objet long et froid dont elle vint coller l’extrémité tout contre son clito. L’étudiante se contracta de peur, ne sachant pas ce que cela pouvait être et craignant le pire. Sylvia fit passer un ruban de soie sous ses genoux et vint serrer ses jambes l’une contre l’autre, maintenant l’objet froid entre ses cuisses.

— Je te présente le plus merveilleux des vibros que je connaisse.

À peine annoncé, Charline ressentit le picotement des premières vibrations arriver, visiblement télécommandé par Sylvia. Pieds et poings liés, jambes attachées, Charline se retrouva à la merci de ce sex-toy.

— La pièce est particulièrement bien isolée, alors tu peux te lâcher et profiter de ces moments de bonheur. Personne ne va t’entendre. Bon, je te laisse un peu d’intimité, mon chaton, et tu verras qu’enchaîner les orgasmes fait un bien fou. Je t’ai choisi mon programme préféré pour que tu penses à moi.

Charline se raidit sous une vibration un peu plus forte et lâcha un petit souffle qui trahissait son plaisir. La porte se referma sous un bruit de vide d’air et Sylvia partie en courant rejoindre son Julian. Elle arriva dans les combles essoufflée, entendant les halètements sincères de Charline venant des haut-parleurs.

— Salaud, je te déteste.

Julian était tout sourire et rigolait, fier du bon coup qu’il venait de faire à sa chérie. Ils regardèrent nus, dans les bras l’un l’autre, la petite vivre son premier orgasme bien sonore et sa surprise quand le vibro redémarra presque aussitôt pour l’emporter vers un second.

C’est avec ce fond sonore qu’ils firent l’amour, Sylvia prenant tout son temps pour maximiser la t o r t u r e que vivait Charline.


Charline semi-inconsciente entendit vaguement la porte s’ouvrir. L’enchaînement de ses orgasmes sous le pouvoir diabolique de cette machine l’avait vidée de toute son énergie. Son clito était hyper douloureux et le son trop fort de cette musique mystique envahissante l’avait rendue presque sourde. Le haut de son corps sans f o r c e était retenu par les attaches et ses jambes parcourues par tant de vibration étaient flasques.

Le parfum de Julian était dans l’air et elle sentit qu’il la détachait délicatement. Elle sut que c’était bien Julian quand il la prit dans ses bras comme une plume. Le plug tomba au sol dans un bruit métallique, les fesses de Charline ne pouvant plus se contacter. Julian l’emporta comme un Prince charmant. Elle se blottir tout contre lui dans la position d’une mariée franchissant le seuil de sa maison. Elle sentit des larmes couler sur ses joues. Son corps repu d’orgasmes était comme sans vie. Une fois de plus, Julian venait de la sauver et elle prononça de multiples mercis imperceptibles. Elle s’endormit dans ses bras, se sentant désormais hors de risque et placée sous sa protection. Julian la borda dans le lit de la chambre d’ami et la regarda tendrement dormir.

Le charme romantique fut rapidement interrompu par Sylvia qui vint le chercher pour l’attirer de nouveau à elle afin de lui refaire l’amour.

ElodieParis

Sublime ! y a rien d’autre à dire ( ou peut être : suite....)
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